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TFC 0 0 Benfica : si près… Si fiers…

Le qualificatif de « match historique » est parfois galvaudé dans l’excès d’enthousiasme du journalisme sportif. C’est pourtant bien de cela dont il s’agissait ce Jeudi soir avec la réception de Benfica au Stadium pour le compte des barrages aller d’Europa League. Les anciens ont eu “leur Naples », les jeunes voulaient désormais « leur Benfica ». Et ce n’était pas un rêve si fou au vu de la prestation livrée par les Violets au Stadio Da Luz à peine une semaine en arrière.

Un retard d’un but, la présence de récents champions du monde argentin en face (Di Maria et Otamendi), un Stadium chauffé à blanc étaient de nature à établir le parallèle. Tout autant que l’incroyable tifo réalisé par les Indians (déchaînez le taureau de Saint Sernin). Le parfum d’Europe, quand on y a goûté, on ne peut décidément plus s’en passer… Puissions-nous tous y regoûter bientôt !

Et ce sont bien nos Violets qui prenaient ce match par le meilleur bout, plein d’envie et d’allant, à l’image de Sierro qui s’essayait par deux fois après de beaux mouvements. Benfica, attentiste et virtuellement qualifié, laissait passer l’orage. Suazo idéalement servi par Spierings voyait le retour de Bah couper son centre fort devant le but.

Le premier frisson benfiquiste attendra la 24ème minute après un débordement de Neres, le cadre se dérobait fort heureusement pour Neves

Double coup du sort ensuite avec les sorties successives de Diarra et Desler, très en jambes jusqu’alors, avant même la demie heure. CMN dira après match que cela avait perturbé mentalement ses hommes, sans rien enlever au mérite des deux entrants, Keben et Kamanzi, à la hauteur de l’événement.

Juste avant la pause, Restes sortait un arrêt de grande classe, de ceux qui peuvent changer le cours d’une soirée, après l’incursion de Silva. De quoi espérons le, galvaniser les troupes à l’approche d’un second acte qui serait de toute façon décisif.

Le temps était compté, il fallait faire sombrer le Stadium dans la douce folie attendue depuis une semaine, et c’est Spierings qui était a un cheveu d’y parvenir sur un service millimétré de Donnum, quel frisson ! La tête de Dallinga sur service de Spierings, la frappe de Nicolaisen déviée encore par Spierings ensuite miraculeusement sauvée par le gardien, quel temps fort violet ! Qui durera toute la seconde mi temps et s’étirera jusqu’à la nouvelle frappe de Sierro dans les arrêts de jeu ! Rien n’y fit. Benfica a plié mais n’a pas rompu, sans être toutefois à la hauteur de son pedigree continental. Le foot a ceci de cruel que ce n’est pas toujours le meilleur qui gagne à la fin…

Cruel tant le Tef aura ce soir aura été supérieur au grand Benfica (pas si grand sur la double confrontation). De la déception, de la frustration, certes, mais aussi des enseignements à tirer ! Le TFC conclut sa campagne européenne de 8 matches invaincu à domicile, ayant offert à ses supporters d’incroyables émotions, et ayant plus que regardé dans les yeux des clubs de la trempe de Benfica ou Liverpool (tombé au Stadium). Il n’y avait personne hier pour reprocher quoi que ce soit à l’équipe, en témoigne ce « Merci, Toulouse » au long cours scandé par les Indians lors du tour d’honneur ! Même son de cloche pour Carles Martinez Novell en conférence d’après match qui affirmait la dualité de son sentiment, à la fois frustré mais tellement fier de ses hommes…

Il ne reste plus qu’une compétition à disputer, mais gageons qu’il s’est passé quelque chose ce soir et que les joueurs vont prendre conscience et confiance en leurs capacités. Car avec une telle envie, une telle qualité de jeu, et un brin de réussite supplémentaire, ce n’est pas de maintien que l’on doit parler dans les travées du Stadium. Rendez-vous est donné ce dimanche face à Lille à 15h.

Carles Martinez Novell, en conférence d’après match

Nous n’étions pas loin de marquer. Notre deuxième mi-temps a été parfaite. C’était notre meilleur match de la saison. C’est un sentiment étrange parce que nous étions sur le point de nous qualifier. J’ai dit à mes joueurs que je ne pouvais pas être plus fier d’eux. Je pense que toute la ville et tout le stade l’est également. Il n’a manqué qu’un but.

J’aimerais pouvoir changer notre dynamique à domicile… C’est le problème, tout le monde en souffre. C’est un blocage mental : nous aimerions faire quelque chose de bien pour nos supporters. Je tiens à adresser un grand merci aux joueurs, mais aussi aux supporters. Ce voyage européen se termine ici, mais je suis fier de tout le monde.

On doit continuer avec cette énergie, on est sur la bonne voie. On doit se servir de nos performances dans cette compétition pour nous convaincre qu’on est capable de faire de belles choses. Cette équipe est jeune, avec beaucoup de nouveaux joueurs, mais elle est capable. Elle doit juste y croire et garder cette mentalité.

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