Le Trompettiste virtuose Ibrahim Maalouf le 15 novembre au Zénith de Toulouse
Trompettiste virtuose, avec son 17ème album, Ibrahim Maalouf parvient à réunir les opposés et démontre avec brio qu’il est encore possible de s’aimer malgré nos différences, juste en fermant les yeux… Le soir du 15 novembre, au Zénith de Toulouse, nous serons des milliers à croire en notre « Capacity To Love » !
Vous avez abordé dans vos albums, le rap, le hip hop, le jazz, le rock…, quel est votre prochain fantasme musical ?
Je viens du classique, c’est même comme cela que je me suis fait du connaître mais je ne pense pas que ce soit une question de style. Ce sont les rencontres que je trouve passionnantes. J’ai la chance de faire un métier qui me permet de faire plein de choses sans avoir à choisir et surtout j’ai la possibilité de marier plusieurs arts.
Si vous deviez choisir, entre piano et trompette ?
Ah…c’est comme si vous me demandiez de choisir entre mon père et ma mère ou ma fille et mon fils ! C’est très difficile ! Car les deux sont très complémentaires. Car je n’aurais jamais joué de trompette si je n’avais pas eu le piano à côté. Et je n’aurai jamais développé tout ce que je fais au piano si je n’avais pas eu mon parcours avec la trompette. Pour moi, c’est les deux ou rien !
« J’ai toujours aimé être à l’opposé de ce que j’avais pu faire précédemment, même lorsque cela fonctionnait. »
Sur Capacity to Love votre dernier album, comment avez-vous opérer vos choix ?
A travers cet album, j’ai essayé de proposer une pluralité d’artistes très différents car j’ai voulu mettre en évidence les différences et la beauté de ces différences justement. Et poser la question : peut-on encore aujourd’hui s’aimer malgré toutes nos différences. Faire en sortes qu’on aime la différence, la diversité plutôt qu’on la craigne.
Est-on encore capable d’aimer les autres malgré cela et même de s’aimer soi-même ? Illustrer ce propos au service de la musique et pour cela il fallait évidemment passer par un mélange de styles musicaux différents. Par exemple, vu mon parcours classique, j’ai voulu sortir de ma zone de confort et aller chercher des artistes avec lesquels, à priori, on ne m’attendrait pas. Est-ce que les gens vont m’aimer ? Est-ce que mon public va aimer ? Est-ce que moi-même je vais m’aimer ?
Et alors, le résultat a été concluant pour vous ?
Est-ce que je m’aime ? C’est ça la question (rires) ! Ecoutez avec le recul je me dis waouh, j’ai vraiment osé aller loin par rapport à ce que j’ai l’habitude de proposer et je l’aime cet album ! Et comme pour tous mes albums je me dis ah çà tiens, je l’aurai fait différemment, cet arrangement-là, je l’aurai fait comme ceci ou comme cela, maintenant, même après quelques mois seulement. C’est ainsi avec tous mes albums ! Mais dans ce métier, qui est quand même très fragile, se mettre en danger c’est quand même quelque chose qui n’est vraiment pas du tout évident. J’ai toujours aimé être à l’opposé de ce que j’avais pu faire précédemment, même lorsque cela fonctionnait. C’est plus drôle comme cela !
C’est votre père qui vous a transmis son goût et son savoir de la musique, faites vous pareil avec vos enfants ?
J’ai trois enfants. J’ai une grande de 13 ans et deux petits, un 2 ans et de 3 mois. Mon papa était très strict alors depuis les choses ont un peu évolué…Ce qui est important pour moi c’est que mes enfants aiment la musique, et que la musique joue un rôle dans leur vie. Que la musique les console quand ils ne vont pas bien, leur donne de l’énergie quand ils en ont besoin. Que la musique soit un langage pour eux mais pas que la musique devienne leur métier, vraiment pas.
Quelles sont vos passions à part la musique ?
J’aime passer du temps avec ma famille et j’aime le sport avec le cinéma, à équivalence. Ma famille cuisine très bien. Donc çà ne me pousse pas à m’y mettre ! Vous savez pour les familles libanaises la cuisine, c’est primordial.
D’ailleurs quel est votre plat préféré ?
Les taboulés de ma maman et de ma belle maman !
Vous passez bientôt à Toulouse, avez-vous des anecdotes à nous raconter ?
Oui bien sûr ! A Toulouse, l’un des premiers orchestres dans lequel j’ai joué c’est celui de l’Orchestre du Capitole. J’ai eu la chance d’y être appelé pour y faire mes premiers cachetons (ndlr : sessions) lorsque j’étais plus jeune et cela m’a donné l’occasion de connaître votre jolie Ville rose !
Propos recueillis par Marie DUPAS
Renseignements :
Le 15 novembre au Zénith de Toulouse à 20h
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