Le People de la Semaine

Rencontre avec 2TH, le rappeur électro-house

2TH, le rappeur au style électro-house était de passage vendredi au Connexion pour la soirée “Warmup” du Week-end des Curiosités. L’occasion d’en savoir plus sur ses motivations et son parcours.

Comment as-tu commencé à chanter ?

“J’ai commencé en 2017, j’avais 15/16 an. J’écoutais très peu de rap à l’époque, c’était plutôt de l’électro, de la house tout ça. J’ai des potes qui faisaient et écoutaient du rap, qui faisaient du rap entre eux ou faisaient des Open Mic (scènes ouvertes) à Paris. Je suis devenu pote avec un mec qui était à fond là dedans. Vers justement 15/16 ans au lycée , on a commencé à rapper ensemble dans un studio. Il avait un studio qui s’appelait Septième Ciel d’ailleurs, puis on a commencé à rapper ensemble. A la base je ne rappais pas du tout, mais un jour je me suis dit “vas y, je me chauffe, je vais écrire”. Je commence à écrire mes premiers textes, c’était nul, c’était sur la cigarette. A partir de là en fait, j’ai grave pris goût au truc, de pouvoir m’exprimer, raconter ce que je vivais, raconter ce que les gens me disaient. C’était un putain de challenge pour moi et c’est devenu un jeux en fait pour moi. De fil en aiguille c’est comme ça que ça s’est fait. Ensuite, comme j’aimais beaucoup l’électro, j’ai eu un peu le feeling de me dire “ça serait trop bien de mélanger les deux”, de mélanger les deux styles vu que ça se fait pas tellement. Et c’est là que j’ai sorti “Ne Fuis Pas” et tout ce qui est arrivé un petit peu après.”

Comment a réagi ton entourage ?

“Il y en a beaucoup qui n’ont pas compris, parce que c’est un peu “original” on va dire. Mes potes étaient trop contents, je bosse avec eux, j’ai monté très vite une boite en fait pour me produire et faire mes trucs moi-même. Mes potes m’ont énormément soutenus. Ma famille m’a soutenue de loin. Les parents c’est toujours compliqué, ils comprennent pas forcément ce que c’est, ils ont peur et ils veulent ta sécurité. En plus j’étais jeune, j’avais 17 ans. Donc mes parents un peu flippés, mais mes frères et soeurs et mes potes m’ont énormément soutenu.”

Peux-tu nous parler de ton EP “Union” ?

“C’est un EP que je prépare depuis 2 ans. Pendant deux ans, j’ai rencontré de nouveaux producteurs comme Majeur-Mineur, qui est avec moi sur scène, Bomel avec qui on travaille aussi, des mecs plus proches de la scène électro aussi en fait. J’ai bossé avec des artistes house aussi pour justement aller toucher ce style. Donc en fait, c’est plein de rencontres musicales avec des producteurs ou même mon entourage. J’ai signé chez Polydor pour sortir cet été, c’est un step au-dessus pour moi. En fait c’est un EP avec plein de tests, plein de styles différents. Il y a un piano-voix, il y a des trucs très minimalistes, de la pop, du rap, mais en même temps avec des codes électro. Donc il y a un peu de tout, c’est ce qui m’a vraiment permis de me trouver musicalement. Maintenant je sais où je veux aller. C’est vraiment du kiff, de la recherche. Je veux vraiment faire passer un message d’optimisme dans ce projet qui est grave.”

Dans “J’ai des”, tu dis que la musique est ta thérapie, tu peux nous en dire plus ?

“Ce que je veux dire par là, c’est que faire de la musique, du rap, c’est juste se prendre la tête. C’est réfléchir à ses démons intérieurs, réfléchir à soi même, se poser les questions et “écrire les réponses”. Et en fait, c’est un putain de moyen de régler ses propres problèmes je trouve. C’est pour ça que j’écris. Je me suis rendu compte que, en fait, je me faisais des thérapie à moi-même en écrivant mes textes. C’est pour ça qu’il y a des trucs qui sont hyper badants, même moi je m’en rends pas compte. En fait parfois je fais pas forcément du son pour les autres. C’est bizarre parce qu’en fait tu sors tes morceaux qui sont destinés aux gens, mais parfois tu te rends compte que tu le fais vraiment pour toi-même. Je sors ce que j’ai dans le cœur et que je ne comprends pas à ce moment-là. La musique pour moi est un moyen d’expression.”

Tes morceaux ont-ils été bien accueillis ?

Ouais, carrément. Après j’ai eu 2 ans d’absence, 2 ans c’est long. Mais j’ai des retours très profonds. Les gens ont été vraiment touchés par ce projet. Je sens vraiment que les gens ont aimé, même ce qu’on a fait autour, comme la tournée des gares. On est allés dans les plus grandes gares de France, on voulait faire Toulouse d’ailleurs mais on n’a pas pu malheureusement. On est allé au contact des gens, on a joué dans les gares pour interpréter “L’amour est mort”, l’outro du projet, qui est un piano-voix. C’est un projet qui se voulait très proche des gens et franchement, les gens ont plutôt apprécié globalement, ça fait vraiment plaisir.

As-tu un projet en préparation ?

J’en parle pas encore mais oui, il y a pas mal de projets en préparation. Quelque chose devrait sortir avant la fin de l’année.

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