Rencontre avec HYL, le talentueux rappeur toulousain
Grâce à ses textes touchants et ses compositions dans lesquelles il allie habilement rap, mélodies pop et rythmes électro, l’artiste toulousain HYL monte en puissance dans le paysage musical français.
HYL a dévoilé le 31 mars son EP « Monopoly », composé de 8 morceaux. L’artiste se livre sur son passage à la vie d’adulte, une période marquée par des incertitudes mais aussi riche en apprentissages. Casquette jaune sur la tête, toujours le sourire aux lèvres, HYL nous raconte son parcours.
Peux-tu te présenter ?
Je suis HYL, j’ai 28 ans et j’ai sorti mon album Monopoly le 31 mars. Je fais un rap qui dérive vers la pop, des chansons colorées. J’aime écrire, je suis un amoureux des textes et c’est avant tout pour l’écriture que je fais de la musique.
Parle-nous de ton parcours musical ?
Je fais de la musique depuis tout petit. J’ai commencé en jouant de la guitare mais apprendre des morceaux m’a vite lassé, j’ai très vite écrit mes propres chansons. Je suis passé dans plusieurs groupes avec des styles différents : un groupe de hard rock pendant 7 ans, puis un de funk, et un autre qui dérivait vers le hiphop et le jazz. J’ai vite rêvé de vivre de la musique mais j’ai choisi de continuer mes études et je suis devenu directeur artistique en agence de communication à Paris. A la suite d’une période de doute, j’ai démissionné en 2018 pour réaliser mon rêve.
Dans le premier titre de l’album Une Vie tu parles de ta famille, quel rôle a-t-elle dans ton projet musical ?
Dans ma famille personne ne fais de la musique mais ils me soutiennent beaucoup. Ma mère a été la première à croire en moi et m’a toujours soutenu. Mon père était un peu plus réticent à l’idée que j’en fasse mon métier mais aujourd’hui ils m’aident beaucoup tous les deux, mentalement et financièrement. C’est pareil pour mon frère et ma sœur et c’est même elle qui a réalisé toute la décoration de la Release Party au Connexion.
www.youtube.com/embed/FYinwLdzVqo
L’album Monopoly est le récit du passage de l’enfance à l’adulte. Comment as-tu vécu cette transition ?
J’ai eu beaucoup de chance dans ma vie et je n’ai jamais manqué de rien. En revanche, j’ai plutôt mal vécu cette période où tu comprends que tu deviens adulte et que tu es confronté à toutes les responsabilités que cela engendre. C’est à ce moment que je me suis découvert moi-même.
La pochette de l’album interpelle par sa couleur rose. Peux-tu nous expliquer ce choix ?
J’avais envie de mettre une couleur qui ne reflétait pas le rap pour avoir un visuel pop et casser les codes. Le rose représente aussi l’enfance, comme le jogging que je porte et le piano trop petit pour moi. Cette pochette illustre bien le parallèle de l’adulte dans un univers d’enfants.
Quel est le message que tu souhaites transmettre dans Hypocondriaque ?
Dans ce morceau, je décris tout ce qui ne tourne pas rond dans notre monde. Quand je dis être hypocondriaque c’est l’être pour le monde dans lequel on vit car je pense en effet qu’il est malade et qu’il faut en être conscient.
Le morceau Ces Bruits t’a permis de remporter plusieurs prix comme le célèbre Claude Nougaro, dans quelles circonstances as-tu composé ce titre ?
J’avais besoin d’écrire cette chanson. Je venais de démissionner, j’étais oppressé, perdu et plongé dans le vacarme parisien. J’ai écrit le texte en moins d’une heure. Pour le clip, paru en février, j’ai souhaité le tourner à Paris. C’est là où la chanson a été composée et cette ville illustre parfaitement le texte puisqu’elle n’est jamais calme et que la pollution sonore y réside en permanence.
www.youtube.com/embed/-srZvYh6wCE
Tu as fait la Release Party de Monopoly au Connexion le 1er avril, comment c’était ?
C’était incroyable ! On a joué pendant 1h30 et on a eu des supers retours. C’était un gros pari de louer le Connexion et je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde !
Quels sont tes projets et ambitions désormais ?
Toute cette année je vais défendre Monopoly en faisant des concerts, des interviews… On prépare aussi un deuxième EP qui assumera davantage le côté pop et électro.
Quelques petits showcases sont prévus en avril et des plus grandes scènes à partir de mai comme le festival Musicalarue le 6 mai ou encore notre Release Party à Paris le 10 mai.
On sera aussi au Championnat de France de skate à Pau et au Festival de Lutte Ouvrière dans le Nord pour essayer de sortir de Toulouse et Paris et se faire connaître ailleurs en France.
