ITW Pantxi Sirieix avant Annecy-TFC : ” TFC-Guingamp, ma plus grande déception”
Après une amère défaite à Brest hier (3-1) le temps est venu de parler de cette demie finale de Coupe tant attendue par tous. Il faudra ensuite se rendre à Montpellier dimanche pour poursuivre l’opération maintien et se redonner un peu d’air. Cet air, qui, on l’espère, viendrait à nous manquer en cas de qualification jeudi. Qui d’autre que Pantxi pour rentrer dans ce match ? Il est le “trait d’union” entre la dernière génération téféciste demi-finaliste de Coupe de France, celle de 2009, et l’actuelle, lui qui a participé au recrutement et à l’intégration de certains des joueurs qui défieront Annecy ce Jeudi (Branco avait même pris le “14” pour le remercier lors de son arrivée) : Pantxi Sirieix, 260 matches en Violets, a bien voulu se prêter au jeu de l’interview pour évoquer ce souvenir aigre doux et se projeter sur ce match que tout un peuple violet retrouvé attend.
Première question Pantxi, comment allez-vous et que devenez-vous ?
Tout va bien, merci, je suis dans la gestion de patrimoine, en mandat exclusif avec Le Conservateur (mutuelle). J’avais un gestionnaire de patrimoine pendant la carrière, et après ma reconversion au club, stoppée d’un commun accord, je me suis lancé dans ça. L’occasion pour moi de rendre hommage à celui qui m’a mis le pied à l’étrier, Patrice Lestage, ancien joueur du TFC lui aussi.
Pantxi, si je vous dis TFC-Guingamp 2009…
C’est clairement ma plus grosse deception footballistique, mon seul vrai regret, tout était réuni, nous n’avions pourtant pas pris ce match a la légère, on entend parfois ça mais pas du tout, la magie de la coupe, qui s’exprime régulièrement, a cette fois-là opéré contre nous !
Quel était l’esprit du groupe avant ce match ? On a entendu certains de vos coéquipiers dire après coup que vous vous voyiez déjà en finale avant l’heure
Pas du tout ! Pas de façon consciente en tout cas. Et j’insiste beaucoup sur ça car ça m’embête chaque fois de l’entendre. Nous étions absolument prêts et vigilants pour ce match. J’ai une image en tête : au milieu de terrain, Lionel Mathis, Oruma, Soumah ont fait un match fou, j’ai croisé le regard d’Etienne Didot et on se regardait d’un air de dire “C’est quoi ce match qu’ils sont en train de sortir ?“. Il y avait un vrai engouement autour de ce match et on en était conscients, on connaissait le poids de l’histoire et cette finale attendue depuis 1957, on voulait vraiment les emmener au Stade de France !
Le groupe s’est-il relevé après ça ou y a-t-il eu une cassure ?
Cela avait été très difficile à encaisser, on a accusé le coup, le soir même je n’étais meme pas rentré chez moi, car je ne voulais voir personne, je me suis trouvé dans un hôtel du côté de Labège. Il y a eu une vraie cassure morale, difficile de rebondir après cela (Ndlr : Le Tef finira quand même fort la saison avec une 4ème place qualificative pour l’Europe).
Parlons du présent, comment voyez-vous cette demie, vous qui observez le TFC de très près j’imagine ?
Bien sûr, je suis souvent présent au Stadium, il faudra être vigilants face à Annecy, mais je vais sortir la version classique : si le Tef joue à son niveau je les vois gagner mais vigilance extrême, bien entendu, on l’avait vu contre Guingamp pour notre part. Vu la dynamique actuelle des deux clubs ça doit passer.
Le Téfécé est favori face à Annecy, comme vous à l’époque face à Guingamp. Quel levier peut activer le coach pour se prémunir de cet excès de confiance dont on parlait ?
Il n’a bien sûr pas besoin de mes conseils mais il va les prémunir de ça, j’en suis convaincu. Tout le monde au club est focus sur l’événement, tout le monde en a fait un objectif, tous les voyants sont au vert !
Que vous évoque le renouveau de ce Tef, l’engouement incroyable du public toulousain ?
Pour le club, je ne sais pas si Damien Comolli partagera mon avis, probablement pas, mais c’est presque mieux de pas être monté la première année pour pouvoir partager ça avec les supporters, ils se sont identifiés à la nouvelle direction, aux joueurs, la direction a fait un gros travail pour comprendre les valeurs du Tef, son ancrage. Je pense ne pas avoir vécu ça lors de mon passage, le phénomène réseaux sociaux a développé ça, la communication y est beaucoup plus exacerbée. Je suis très impressionné par cette ambiance quand j’ai la chance de venir au Stadium. Aujourd’hui, on va au stade, on sait qu’on va voir du jeu, ça prend des risques, il y aura du spectacle, sur le terrain et dans les tribunes. Les gens en ont pour leur argent, c’est magnifique.
Un mot sur Branco, le maitre à jouer, qui vous a encore rendu hommage récemment (cf le Twitch de Pass Dé), un mot sur sa saison ?
C’est vraiment un top joueur, je ne l’attendais pas à ce niveau, il a une qualité hors norme avec son pied droit. Ce que je retiens et le différencie, c’est que c’est surtout un joueur d’équipe, qui ne tire pas la couverture à lui. Quand il ne jouait pas trop au début, à son arrivée, il avait une attitude exemplaire, il encourageait Manu Koné, de façon très sincère. C’est quelqu’un qui fait passer le groupe avant son cas personnel et c’est très appréciable.
Pantxi à Paris en cas de finale ?
Je ne veux pas en parler pour le moment, mais si ça venait à être favorable oui, bien sûr, je ferais tout pour en être !