Vendredi 13 novembre 2015 : La France en deuil !
C’est avec la plus grande horreur et incompréhension que nous avons tous appris hier peu après 21h que la France était attaquée ! Oui n’ayons pas peur des mots, il s’agit ni plus ni moins d’une déclaration de guerre contre notre pays. Juifs, musulmans, chrétiens, noirs, arabes, asiatiques, blancs, grands, petits, maigres, gros, jeunes, vieux, pauvres, riches, hommes, femmes, enfants,… les victimes de ces odieux et lâches attaques sont simplement français. Hier c’est la France qui a une nouvelle fois été blessée, lourdement blessée mais elle ne sera jamais à terre. Ensemble nous nous relèverons et nous dirons d’une seule voix, nous n’avons pas peur, nous sommes France !
Rescapés couverts de sang et scènes de panique : pour la deuxième fois en moins d’un an, Paris a été le théâtre vendredi soir d’une série d’attaques d’une ampleur sans précédent qui ont fait plus de 128 morts (bilan provisoire) dans plusieurs lieux très fréquentés de la capitale et 99 blessés dans un état critique.
Au total, sept attaques ont été perpétrées en milieu de soirée au stade de France, dans la salle de concert du Bataclan et à des terrasses de cafés ou de restaurants principalement dans les 10ème et 11ème arrondissements de Paris.
A 21h17, une première explosion s’est produite à l’extérieur du stade de France, au nord de Paris, pendant le match amical France-Allemagne auquel assistait François Hollande. Deux minutes plus tard, une seconde détonation retentissait.
“C’est assez confus, on a entendu deux explosions”. “Après il y a eu plein de rumeurs à l’intérieur du stade, il y a eu des mouvements de foule qui étaient très angoissants”.
Les explosions sont toutefois passées inaperçues pour de nombreux spectateurs qui n’en ont été informés qu’à la fin de la rencontre.
“Tout se déroulait bien, l’équipe de France a gagné, on était tous content mais à la sortie du stade, grosse désillusion, la fête gâchée”, indique Jérôme. “Il y a eu des mouvements de foule, tout le monde a commencé à paniquer, c’est allé assez vite, impossible de rentrer chez nous, les RER bouchés”.
Ironie du sort, dans le stade se trouvaient un millier de secouristes invités par la compagnie aérienne Lufthansa qui souhaitait les remercier pour leur mission lors du crash de l’avion de Germanwings en mars dernier dans les Alpes françaises.
A peu près au même moment, au Bataclan, boulevard Voltaire, plusieurs hommes armés ouvraient le feu en plein concert de rock. La prise d’otages a duré plusieurs heures avant l’assaut des forces de l’ordre vers 00h30.
“On était au niveau du bar, on a entendu comme des pétards ou ce qu’on pensait être des pétards, on s’est retourné, là j’ai vu deux jeunes, pas plus de 25 ans, avec des kalachnikov”, a raconté un rescapé du Bataclan.
“Ils nous ont demandé de nous coucher, toute la salle s’est couchée”, a-t-il ajouté. “J’étais carrément sous d’autres personnes, ils continuaient de tirer mais ils s’arrêtaient de temps en temps.”
“Celui que j’ai vu principalement était en survêtement noir avec des traits blancs, il n’avait pas plus de 25 ans, il avait les cheveux bruns”, décrit-il. “Il était assez calme ce qui m’a étonné. A un moment je me suis retourné, on se demandait si c’était des balles réelles ou pas et j’ai vu qu’il tirait sur quelqu’un et j’ai compris”.
Présente à l’extérieur du Bataclan au moment de l’attaque, une habitante, Caterina Giardiano, décrit elle des scènes de panique.
“Alors que nous nous dirigions vers notre voiture, nous avons vu des dizaines de personnes sortir en courant du Bataclan”, raconte cette Italienne à Reuters. “Nombre d’entre eux était couverts de sang, les gens criaient”, ajoute-t-elle.
D’autres attaques ont également été commises rue Bichat ou rue de Charonne et rue de la Fontaine-au-Roi notamment.
Le déroulé exact de la série d’attaques n’était pas encore connu avec précision samedi matin. Selon un nouveau bilan provisoire, 128 personnes ont été tuées et 99 personnes blessées se trouvent dans un état critique.