Boudu, du nouveau dans les médias régionaux.
Il y a du (re)nouveau dans la presse toulousaine. Aujourd’hui sort en kiosque le premier numéro de Boudu, un nouveau magazine mensuel de 84 pages “généraliste et indépendant”, inspiré des magazines de société parisiens comme GQ ou Society. Fondé par quatre journalistes en fonds propres pour moitié et emprunts pour l’autre moitié, le nouveau média toulousain a également lancé une campagne de financement participatifs qui aujourd’hui déjà affiche plus de 14 000 euros au compteur avec 236 financeurs.
Boudu est un magazine de société, épais de 84 pages, qui sera également disponible en version numérique, et accompagné d’un site internet. Ce nouveau média, dont le premier exemplaire “print” sera en kiosque le 4 novembre, est le pari de quatre journalistes toulousains : Jean Couderc (Toulouse Mag, Objectif News, Touléco, l’Argus des Commerces, l’Express), Matthieu Sartre (Sud Ouest, Toulouse Mag, M, Géo, Néon, Le Parisien), Sébastien Vaissière (Toulouse Mag, fondation de PAN – la revue de l’esprit paysan) et Philippe Salvador (BFM Business, BFMTV).
La maquette et le contenu s’inspirent de ce qui se fait au niveau national (GQ, Vanity Fair, Society) mais le magazine sera diffusé à Toulouse et ses communes environnantes (à Albi et Carcassonne également) au prix de 4,5 euros.
Lors de la présentation du magazine à la presse régionale, nous en avons profité pour poser quelques questions à l’équipe…
Vous avez lancé une campagne de financement participatif et ça marche très bien, vous attendiez-vous à un tel engouement ? A quoi serviront les fonds récoltés ?
Nous ne nous attendions pas à un tel engouement car en moins de 72 heures nous avions déjà réunis les 8000 euros que nous nous étions fixés au minimum. il y a eu des amis bien entendu mais aussi beaucoup d’anonymes qui ont cru en nous, en notre projet. Quelque part c’est très rassurant pour l’avenir du magazine. Je pense que les lecteurs attendaient un magazine un peu comme le nôtre sur la région et même sans avoir vu la moindre ligne de notre papier, beaucoup ce sont sentis concernés et ont eu envie de nous faire confiance.
On fera un point étape au sixième numéro pour faire un premier bilan mais quoi qu’il en soit grâce à l’opération de financement participatif, on est assuré de sortir 6 numéros du magazine. La cagnotte du crowdfunding nous permettra entre autres, de communiquer plus largement, en faisant de l’affichage et de sortir le site internet plus rapidement. Une campagne d’affichage est prévue sur le Grand Toulouse dès cette semaine et nous pourrons prolonger grâce à une partie des 14 000 euros reçus.
On fait les choses modestement, beaucoup de personnes sont attirées pour soutenir un projet de presse indépendant et je pense que c’est ce qui a participé à lever les fonds.
Vous êtes très inspirés de ce qu’il se fait dans les autres villes mais aussi par les magazines de Sopress par exemple ?
On est fan de Sofoot et des autres magazines de Sopress. Je trouve qu’ils ont une façon très intéressante d’aborder les choses et de présenter les différents éléments du contenu. C’est une des inspirations pour nous, il est vrai, mais ce n’est pas la seule et surtout on a voulu faire quelque chose qui nous ressemblait. On trouve chouette la décontraction avec laquelle ils traitent les sujets et c’est modèle que l’on souhaite suivre. Ce que j’admire et que nous souhaiterions faire c’est, comme eux, former et mobiliser une communauté, que les gens nous suivent pour l’état d’esprit, le regard. on a veillé à ce qu’il y ait une mise en scène du contenu. On va proposer un truc qui n’existe pas.
On a voulu proposer un magazine de narration avec une approche sociétale dans un écrin qui s’approche des standards nationaux. On pense qu’il a toujours des lecteurs, qui sont plus exigeants mais toujours présents. On voulait un objet agréable à feuilleter, à lire, à posséder.
Pourquoi Boudu ?
On a choisi Boudu car au départ on voulait un nom qui réponde à 3 critères, un nom marrant mais sérieux à la fois, facile et court et qui rappelle la région d’où l’on est/ On avait choisi “Saucisse” mais personne ici ne se voyait répondre au téléphone en disant “Saucisse, Jean, bonjour.” et ça ne faisait pas assez sérieux. Alors cette interjection très locale mais en même temps suffisamment répandue était parfaitement adaptée et donc on l’a gardé. Pour nous Boudu c’est une philosophie, ça exprime la surprise, l’émoi, la stupéfaction. Etonner, surprendre, c’est l’ambition de ce magazine. C’était donc tout trouvé !
Que peut on retrouver dans le premier numéro ?
La première couverture de Boudu sera consacrée à l’ancien rugbyman devenu baryton, l’Argentin Omar Hasan. Ce choix de couverture et la photo qui l’accompagne (Omar Asan en costume et crampons, NDLR) disent beaucoup de nous : nous pensons qu’il faut s’informer, mais avec le sourire.
On propose un éclairage distancé, basé surtout sur ce que l’on raconte, à travers les textes mais aussi à travers les illustrations et les photographies. La photographie a une part importante dans Boudu. on pourra y retrouver des sujets d’actualités avec un regard différent, des histoires de vies d’anonymes que l’on raconte, une longue interview d’Omar Hasan ce mois-ci mais aussi avec le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc qui s’est prêté au jeu avec sympathie et modestie. on voulait des personnes capables de parler avec nous de tous les sujets avec passion et distance aussi. Un reportage très réaliste et émouvant sur les papas qui décident de mettre leur vie et/ou leur carrière entres parenthèses quelques temps pour s’occuper de leurs enfants. et puis on parle aussi de ce qui fait notre belle région, à découvrir dans 84 pages (dont 11 pages de pubs seulement !).
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