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Yuri Buenaventura : “Il y a une énergie qui résonne en moi en Occitanie”

Le chanteur de salsa Yuri Buenaventura nous a accordé une interview pour répondre aux questions concernant sa carrière. De passage lors de l’édition 2023 du festival Rio Loco, le chanteur colombien se produira au Festival Montauban en Scènes le vendredi 23 juin puis à l’Olympia le jeudi 29 juin.

Comment votre carrière s’est lancée en France ?

Ma carrière s’est lancée en France en 1994. J’avais fait une adaptation d’un titre de Jacques Brel, « Ne me quitte pas ». On a été entendus par Universal Music qui a signé les titres que j’avais écrits dans cet album, il y en avait 10. On a été signé par la maison de disques Mercury, un label de Universal. C’est comme ça que ça a démarré.

Après votre service militaire, vous venez étudier à la Sorbonne à Paris, pourquoi venir en France ?

Parce que la France rayonne dans le monde, la France rayonne avec son amour pour l’art, la culture. On a des liens très forts avec la France, avec les valeurs républicaines. Presque toutes les constitutions d’Amérique latine viennent des droits de l’homme, de la Constitution française. Cet attachement à votre pays vient des entrailles. C’est pour ça que j’ai choisi la France, j’y ai fait mes études de 1988 à 1991.

J’adore Toulouse, j’adore le cadre, au bord du fleuve, c’est très très agréable.

Comment est composé votre orchestre ?

Sur scène, nous sommes 14, nous venons tous de Colombie. L’équipe nous suit depuis 1997. Avec les musiciens et l’équipe proche, nous sommes 18. Il y a 3 trompettes, 3 trombones, la section des cuivres, les percussions, timbales, congas, bongos, basses, contrebasses, pianos et nous sommes trois chanteurs.

En 1996, vous devenez le premier chanteur de salsa à obtenir un disque d’or en France. Comment vous réagissez à ce moment-là ?

J’ai toujours travaillé pour représenter des cultures, un peuple, qui est l’Amérique latine. J’ai fait cette musique avec beaucoup d’amour et je connais le contenu de cette musique. Je sais à qui elle appartient. J’ai eu 5 disques d’or en France et c’est vrai qu’on a été les premiers Latinos à avoir ce genre de chiffre de vente de disques, mais c’est plus une responsabilité et beaucoup de travail. Effectivement, c’est important que les choses aillent bien. Mais c’est un gage de confiance aussi de la part des Français. Il n’y a pas que le fait que les gens aiment ta musique ou que les gens connaissent ta musique. C’est vraiment la confiance qu’un peuple dépose en toi, parce qu’il ouvre son cœur à écouter cette musique avec insouciance. Nous sommes responsables de ce qu’on offre à la France et à ses êtres humains.

Je ne saurais pas dire, mais il y a une énergie qui résonne en moi en Occitanie.

Avez-vous un attachement particulier à la région Occitanie ?

Beaucoup. J’aime beaucoup. On s’est produit au Festival Rio Loco de Toulouse, on a joué à Carcassonne. On sera aussi sur scène à Canet-en-Roussillon le 18 juillet au festival Sun & Sea. J’adore Toulouse, j’adore le cadre, au bord du fleuve, c’est très très agréable. Je ne saurais pas dire, mais il y a une énergie qui résonne en moi en Occitanie. Il m’est arrivé des choses très belles dans la région, j’ai des amis qui sont là-bas, des musiciens qui me sont chers.

Vous faites énormément de festivals, vous préférez vous produire en festival ?

À vrai dire, on est très heureux de faire la musique, où que ce soit. Mais c’est plutôt pour le public, ça peut être plus confortable pour lui d’aller à l’Olympia et d’être focus sur un artiste. C’est une autre ambiance. Dans un théâtre comme l’Olympia, le niveau d’écoute est très haut, c’est très profond. Dans un festival, il y a cette diversité liée à la programmation. Derrière un festival, il y a une immense machine de production, des gens qui bougent dans tous les sens. Oui, c’est une ambiance assez festive.

Quel est votre meilleur souvenir ?

On allait avant à un festival qui existait, je ne sais pas s’il existe encore, qui s’appelle Tempo Latino, qui était à Vic-Fezensac. J’ai un joli souvenir de l’audience de là-bas. Un fois, on a joué dans une île de l’océan Indien. On a ensuite pris l’avion pour un autre concert et avec le décalage horaire, on a joué le même jour à la même heure. C’était comme si le temps n’avait pas bougé, c’était très impressionnant. Ça, par exemple, c’est très impressionnant.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

Continuer à travailler, continuer à chanter beaucoup et continuer à aimer la France. Je travaille sur un nouvel album et nous venons de signe un accord avec une grosse structure de production en France qui s’appelle Gerard Drouot Productions. Nous allons organiser des projets en Europe jusqu’en 2025.

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