Le Téfécé pas payé de ses efforts face à l’OM ! Place à Reims !
Ambiance de match de gala comme on les aime ce Dimanche au Stadium avec la réception de l’ogre marseillais. Un choc entre 2 des équipes les plus en forme du moment et une volonté affichée par le Téfécé de continuer à regarder dans les yeux les grands de ce Championnat, après s’être offert Rennes la semaine dernière. Pour ce faire, une bonne nouvelle en incipit : le retour aux affaires du métronome Branco. Pas un mince renfort pour concurrencer un milieu marseillais connu pour son impact et ses projections rapides. Toujours en préambule, on aura apprécié la présence sur la pelouse de notre viking préféré : Johann Elmander, de retour dans son jardin . Et comment ne pas mentionner le sublime tifo, étendu pour l’occasion à tout le Stadium … Qui aura été précédé par un accueil de bus phénoménal…
A peine le temps de s’installer pour les retardataires que cet incroyable Tef prenait l’OM à la gorge via un centre précis de Desler, lancé en profondeur par Dejaegere, qui trouvait l’inévitable Dallinga qui n’en demandait pas tant pour signer sa 9 ème réalisation de près. Le Stadium pouvait déjà s’embraser . C’est peu de dire que le Tef était entré dans son match : dans les duels, les intentions, les compensations. L’euphorie passée, le Téfécé dut s’en remettre par deux fois consécutives à un Max Dupé prime pour ne pas flancher. C’est même Pau Lopez qui miraculeusement empêchait Rouault de venir concrétiser son dépassement de fonction ( 18 ème) . Le rythme était soutenu, on pouvait s’en douter mais notre Tef ne souffrait pas de la comparaison et s’offrait des contres dévastateurs, comme celui conclu par Ratao dans les bras de Lopez à la 31ème. Cet OM là jouait haut et les attaques rapides toulousaines faisaient mal à l’arrière garde phocéenne. Aboukhlal, Ratao tour à tour faisaient chanceler Mbemba et autre Balerdi. C’est donc sur ce court avantage que les deux équipes regagnaient le vestiaire au terme d’une mi temps enlevée et très agréable. C’était désormais une certitude : le Tef était plus qu’ invité à la fête .
C’est un coup du sort malheureux sur corner qui allait relancer cette partie avec un mauvais dégagement qui allait échoir à MBemba pour une égalisation marseillaise qui rebattait les cartes. C’est d’un autre corner qu’allait venir la douche froide. Cette fois ci c’est Under qui reprenait victorieusement un dégagement violet pour mettre le cuir hors de portée du Dupé ( 61 ème) . Dur, très dur pour ce Téfécé courageux et inspiré… Rouault encore lui dévissait à récéption d’un centre de Ratao. Loin d’être résigné, le Tef a fait ce qu’il sait faire de mieux, jouer ,mettre du rythme et bien traiter le ballon. Dans un temps creux, c’est Tavares sur service de Guendouzi qui allait sceller le sort de la rencontre en trompant Dupé en force ( 1-3, 78 ème) . Montanier jettait toutes ses forces dans la bataille avec les entrées conjuguées de Birmancevic et Hamoulic. C’est Ado d’une sublime reprise de volée qui allait faire renaître un fol espoir. Celui de 7/8 dernières minutes de feu pour aller renverser des Marseillais soudains friables.
Hélas le temps aditionnel, haché,et entravé par la permissivité d’une Madame Frappart pas dans un grand jour ( lire propos du coach par ailleurs) ne permit pas de se créer de vraie situation et c’est donc sur une défaite 2-3 que se finissait cette folle soirée. S’il n’y a jamais de défaite « encourageante » on notera malgré tout que le Tef est bel et bien sur une pente ascendante, de nature à envisager l’avenir avec de belles perspectives. Et l’avenir proche, c’est un déplacement chez un concurrent direct en la personne de Reims le week end prochain. De quoi retrouver le goût du Champagne?
Philippe Montanier, en conférence de presse d’après match
On fait un bon match. Le regret est de prendre deux buts sur coup de pied arrêté et d’une erreur sur le troisième but. On a quand même une des meilleures arbitres d’Europe avec madame Frappart, mais elle n’a pas été à son niveau ce soir. Il y a eu deux agressions, vous verriez le genou de Zakaria (Aboukhlal) et de Gabi (Suazo), c’est inadmissible. Elle reste une grande arbitre, mais ce soir elle n’était pas dans un bon jour et elle n’a pas protégé les joueurs. J’espère que ça n’aura pas de graves conséquences par rapport à ces blessures…
On a manqué de rigueur sur les coups de pied arrêtés. On sait que contre les grosses équipes comme Marseille, les erreurs se paient cash. On a fait plus d’erreurs qu’eux. Malgré tout, on a fait un grand match, on a marqué deux buts, on a été menaçants jusqu’à la fin. Avec un peu plus de temps additionnel où les Marseillais, avec beaucoup de malice, ont réussi à détourner l’attention de madame Frappart, on aurait peut-être pu arracher ça dans les dernières secondes.
