Le Téfécé roi face à Rennes !
Défi de taille en ce dimanche pour le Toulouse Football Club avec la réception du Stade Rennais. Un duel au sommet, si l’on ose, et si l’on en juge par les performances récentes des deux équipes. L’occasion aussi de confirmer l’excellente forme du moment de nos Violets, seulement interrompue par une courte défaite au Parc des Princes le week end dernier. Et puis l’occasion surtout, d’enfin faire chuter un cador de ce championnat, une antienne qui revient comme une rengaine et qu’il est temps de faire taire. Voilà pour les rimes…
Si l’horaire (13h) était inhabituel, la composition d’équipe avait-elle quasiment des allures de grand classique. Exception faite de VDB, finalement forfait, c’est « Captain Bibiche qui retrouvait sa place au milieu. Devant, Aboukhal, en pleine bourre, tout comme Dallinga seraient les artificiers en chef, en compagnie de Ratao. Du grand classique aussi derrière, charnière Rouault- Nicolaisen et Suazo-Desler aux extrémités.
Le premier gros frisson serait Violet mais le but du « Snake » Aboukhal était logiquement invalidé pour hors-jeu. C’est peu dire que le Tef ne souffrait pas de la comparaison en ce début de partie, proposant toujours l’allant qu’on lui connaît. Et c’est de l’intenable Aboukhal qu’allait venir la délivrance en transperçant le rideau rennais pour servir Chaibi dont la frappe repoussée par Mandanda retombait sur un Ratao qui n’en demandait pas tant ! (1-0) Et comme le football peut parfois aller très vite, sur le coup d’envoi, une glissade rennaise permettait une récupération haute de Dejaegere qui servait idéalement Chaibi dont la frappe là encore repoussée par le gardien champion du monde trouvait la trajectoire d’Aboukhal pour embraser le Stadium (2-0). La messe n’était pas dite mais la délivrance bien réelle…Tout va très vite dans le football, la preuve…
C’est encore ce côté droit qui allait enflammer le Stadium avec un mouvement sur ce côté droit hyperactif et le centre d’Aboukhal pour Dallinga, qui participait lui aussi à la fête en inscrivant son 8ème but (3-0). On n’avait plus connu pareille fête à ce stade du match depuis bien longtemps. Cette équipe est décidément froide, clinique face au but. Rappelons, c’est toujours un plaisir, et c’est assez rare pour en profiter, qu’elle est (et reste après ce match) la plus prolifique des 5 grands championnats européens depuis le début 2023. Insensé !
Peu après, la superbe frappe enroulée de Doku trouvait la transversale d’un Dupé battu à la 43ème et permettait au groupe de rejoindre les vestiaires avec un avantage conséquent et sous les vivas d’un Stadium encore copieusement garni (22 000 âmes qui avaient renoncé au poulet dominical).
Dans le deuxième acte, les Rennais devenaient davantage maîtres du cuir, ce qui se matérialisait avec une réduction de l’écart par le malheureux Anthony Rouault (3-1). Pas de quoi faire passer des sueurs froides non plus, tant ce Téfécé là ne panique pas, plie mais ne rompt pas. C’est même un 4ème but qui s’offrait aux Violets, si la double tentative de l’entrant Genreau et de Zak’ n’avaient toutes deux trouvé les poteaux de Mandanda. Les minutes s’égrénaient au fil d’une domination bretonne tardive et inefficace. L’essentiel avait été fait en première mi-temps et le Stadium pouvait rugir de plaisir : enfin le scalp d’un pensionnaire du Top 6 ! La dynamique est bonne, l’enthousiasme communicatif, alors pourquoi ne pas rêver plus haut ? Les Marseillais, qui marchent eux aussi sur l’eau en ce moment, seront en tout cas prévenus : ce Tef sait à quoi il joue, et il n’a pas l’intention de s’arrêter là…
Réactions de Philippe Montanier et Anthony Rouault, au micro de WebToulousain
Philippe Montanier Ce match venait au terme d’une grosse série en 12 jours et nous l’avons bien négocié face à une belle équipe rennaise. On a su faire preuve d’efficacité en première et bien gérer ensuite, même si ce 4 ème but qui nous tendait les bras nous aurait mis à l’abri. J’aurai souhaité que l’on soit plus juste dans les transitions en seconde pour ne pas rendre le ballon trop vite. Quant à ce public, je ne me lasse pas de le dire il est magnifique et nous porte dans les moments difficiles.
Anthony Rouault : Cela faisait longtemps que l’on courait après une victoire contre un gros du Championnat, c’est désormais chose faite et on en est très heureux, on a vu qu’on n’était pas loin contre Paris et c’est bien que ça arrive vite derrière et devant notre public. Le but contre mon camp ? Oui c’était mon premier, mais je me suis vite remis dedans ainsi que l’équipe pour tenir bon, cela reste donc anecdotique.
