Des couleuvres, des rapaces et des rongeurs dans le centre ville.
La faune sauvage se développe dans les prairies urbaines qui poussent à Toulouse. On observe des couleuvres, des rongeurs et certaines espèces de rapaces.
Au bord des routes, à la grande plaine, à Pech David,… les prairies urbaines, des friches en pleine ville, ont fait leur apparition à Toulouse depuis le printemps 2008. Et avec elles, leurs habitants, à poils, à pattes et à écailles. Certaines espèces résistent à l’urbanisation et s’implantent particulièrement bien à Toulouse. Parmi elles, le bruant zizi, un petit oiseau peu fréquent en milieu urbain mais encore présent ici.
Si la rocade est un frein important à la venue de la grande faune en ville, des sangliers peuvent néanmoins être observés sur le campus Paul Sabatier. Jean Ramière, de l’association Nature Midi-Pyrénées, se félicite également de la bonne santé des rapaces : « Le faucon crécerelle vient se nicher jusque dans le centre-ville de Toulouse et le faucon pélerin colonise de plus en plus le milieu urbain. Il s’est très bien adapté : il ne fait pas encore son nid en ville mais se poste sur les grands immeubles, les édifices religieux et se nourrit de pigeons et d’étourneaux ».
Autre bonne nouvelle : une famille de hiboux petit duc a récemment fait son nid au jardin des Plantes. « À terme, nous aimerions également faire revenir des chouettes à Pech-David », projette Addy Amari, technicien au service espaces verts de la Ville. « Nous voulons privilégier la nature ordinaire, des oiseaux des champs, des libellules, des petits rongeurs tels les musaraignes… Rien d’exceptionnel, il faut juste que les citadins ressentent à nouveau le passage des saisons », explique-t-il. Les résultats sont visibles : sur une prairie, par rapport à une surface de gazon tondu, la population d’insectes pollinisateurs, comme les abeilles et les papillons, a été multipliée par 25. Les insectes phytophages comme les criquets servent quant à eux de nourriture aux oiseaux, eux-mêmes proies des rapaces et des couleuvres.
Concernant ces dernières, le Pr Lignereux, archéozoologue à l’Ecole vétérinaire remet les pendules à l’heure : « Elles sont totalement inoffensives et servent à réguler la population de rongeurs. » Addy Amari assure que la population de serpents est surveillée : « Des naturalistes nous ont certifiés qu’il n’y avait pas de vipères sur le territoire, une des peurs de la population ».
Source La Dépêche du Midi