Après 30 ans, le minitel tire sa révérence.
Trente ans, c’est un peu jeune pour mourir. Pourtant, après quelques tergiversations, France Télécom a programmé “l’arrêt technique” du Minitel au 30 juin 2012. L’opérateur historique avait initialement prévu la fermeture du réseau pour septembre 2011.
Le sursis accordé à cette gloire passée de la télématique française permettra au Minitel de disparaître pile 30 ans après son lancement, en 1982.
Vers “une mort naturelle”
“Nous avons décidé de repousser cet arrêt au 30 juin 2012 pour apporter plus de confort aux éditeurs, qui doivent migrer leurs services sur Internet. Même si le Minitel fait toujours du chiffre d’affaires, les usages et le trafic sont en nette décroissance. Il se dirige vers une mort naturelle”, a expliqué un porte-parole d’Orange à l’AFP.
Neuf millions de foyers équipés en France à la fin des années 1990
Au pic de son succès, à la fin des années 1990, le Minitel a généré jusqu’à un milliard d’euros de chiffre d’affaires et a équipé jusqu’à neuf millions de foyers et d’entreprises en France. Trouver un numéro de téléphone, s’inscrire à l’université, consulter son compte en banque ou encore flirter sur la messagerie “rose” sont autant de services qui ont été rendus possible par le développement du Minitel.
Minitel qui génère encore 30 millions d’euros de chiffre d’affaires
Aujourd’hui, le célèbre annuaire “3611”, l’un des services phare du Minitel, n’est plus que l’ombre de ce qu’il a été : seuls 1.880 services étaient encore disponibles fin 2010, contre 25.000 en 1996-1997. Au total, ces ancêtres des “applis” pour smartphones ne génèrent plus que trente millions d’euros de chiffre d’affaires, dont “85% sont reversés aux éditeurs” précise France Télécom. Mais, quand on connaît les rythmes de renouvellements des téléphones mobiles et des ordinateurs, tous les 12 ou 18 mois, durer trente ans constitue peut-être une performance à saluer, finalement.
Source La Tribune