Rencontre avec Laurine JUNO au Festival F’estivada de Rodez
C’est durant le festival F’estivada qui s’est déroulé du 11 au 13 juillet à Rodez (12) que nous avons pu rencontrer Laurine Juno, artiste de la scène Toulousaine, qui sortira un EP en octobre 2024. L’occasion d’en savoir un peu plus sur elle et son univers et de vous le partager …
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis autrice compositrice et interprète, et ma musique est plutôt dans la pop soul funk. J’ai un projet d’EP qui sortira en octobre, qui s’appellera Bliss.
Est-ce que c’est un projet solo, ou es-tu accompagnée d’un groupe qui te suit depuis plusieurs années ?
C’est un projet solo, mais mon équipe musicale commence à prendre une forme assez pérenne. On attend plus qu’une chose, c’est de jouer partout !
Comment as-tu commencé la musique, j’ai vu que tu es sur le devant de la scène depuis quelques années.
Ma carrière pro a débuté en 2015, mais je chante depuis que je suis enfant. Ma première scène était à l’âge de 15 ou 16 ans quand j’étais au lycée.
Quel est ton style de musique, comment te définis tu ?
Mon style est basé sur de la musique soul avec des sonorités pop, électroniques. J’aime beaucoup la musique black-américaine : le funk, le disco, et on fait une tambouille avec tout ça.
J’ai vu que dans tes influences tu as Michael Jackson, Toto, Tears for Tears, les Pink Floyd ; côté féminin on peut nommer Barbara Streisand, Janet Jackson, Mariah Carey : que des personnalités influentes !
Oui je les aime beaucoup, j’aime encore tellement de choses, et j’en écoute beaucoup d’autres !
Tu es autrice, compositrice et interprète de tes chansons, quel est ton processus de création ? Tu commences par la musique, puis tu fais les paroles ? Ou l’inverse peut être ?
Ça dépend vraiment de mon feeling. Parfois, j’ai un mot qui vient dans ma tête, et j’arrive à coudre un texte. Parfois je me mets devant mon piano et puis je fais quelques notes, puis il y a du yaourt qui arrive, puis je me dis qu’il va falloir trouver des vrais mots maintenant (rires). Je peux même le rêver des fois et je vais vite à mon piano !
Et ce que tu fais partie des gens qui prennent des notes dans leur téléphone, dès que tu croises une situation qui te parle pour une chanson ?
Situation pas vraiment, mais c’est vrai que qu’il arrive que j’entende un mot et ça peut me faire résonner quelque chose, un contexte, une histoire à écrire.
Quel est du coup le dernier mot qui te plaisait bien ?
Répondeur ! Parce qu’en anglais, « answering machine » c’est vraiment très sympa !
Pourquoi d’ailleurs as-tu choisi de chanter tes textes en anglais ?
Ce sont mes influences musicales, pour moi c’est la culture musicale que j’ai reçue.
Parlons un peu de ton EP qui va sortir en octobre ! Il y a plusieurs singles qui sont déjà sortis sur les plateformes d’écoute, on a déjà « Feel the Floor », « Balloon » « Time is running out », que tu as écrit, composé, et fait à Toulouse ?
Oui, fait à Toulouse. « Feel The Floor » a une histoire particulière, c’était sensé être une cover de last dance de Donna Summer, et ça s’est transformé grâce à des musiciens fabuleux en Feel the Floor. Celui-ci je ne l’ai pas composé. Mais les suivants viennent de moi.
Quels étaient les mots clés pour ces chansons ?
« Balloon » vient de ma fille qui a maintenant des 13 ans : quand elle était petite, elle voulait que je lui écrive « mon ballon s’est envolé Maman » et je me suis dit que ça pouvait faire une chanson !
« Bliss » j’ai cherché, cela voulait dire « Bonheur immense », on a aussi « Time is running out » qui veut dire que le temps s’écoule, est ce serait pas une recherche de soi dans la chanson ?
Tout ce projet a été fait durant le confinement, je venais de rompre avec quelqu’un avec qui j’avais passé beaucoup de temps, donné beaucoup d’énergie, ça a été une écriture comme un chemin initiatique pour se réparer, se reconstruire, devenir quelqu’un de meilleur j’espère, en tout cas de mieux dans sa tête.
Il y a un fil conducteur sur l’EP ?
C’est sur la personne que je suis, et en même temps cela peut parler à tout le monde, et avant tout aux femmes. Il y a beaucoup d’émancipation dans cette œuvre, et tout le monde peut se l’approprier.
Un EP c’est fait pour offrir aux gens sur scène, et d’ailleurs tu avais travaillé avec le Casino Barrière de Toulouse, est ce que tu as déjà fait des scènes en solo?
Oui, j’ai déjà fait le Chorus de Toulouse, et le Bascala, il y a deux ans, j’ai été bien reçue. Ce soir c’est mon premier festival.
Est-ce qu’il y a des artistes avec qui tu aimerais travailler, ou échanger ?
Je suis ravie de rencontrer Martin Luminet, Hervé, et Mika déjà ! Et en français, j’avoue j’ai un crush pour Juliette Armanet, j’adore le discours féministe, j’aime aussi beaucoup Clara Luciani.
As-tu des projets qui arrivent ?
Fin juillet j’ai fait la première partie de Claudio Capéo à Agde, mais pour ce qui arrive, le plus important est bien sûr la sortie de l’EP le vendredi 4 octobre !
Question bonus, quelle serait ta programmation de rêve pour partager la scène d’un festival avec toi ?
Pas facile comme question, il y a tellement d’artistes fabuleux ! On va mettre un peu de français avec Santa que j’aime beaucoup, on va mettre Daniel César qui est un artiste de néo-soul américain, il nous faut un groupe qui met beaucoup de gaité et de soleil, je dirais un artiste de musique latine comme Goodbye Segundo ou Yuri Buenaventura, et pourquoi pas Whitney Houston !
Laurine Juno sortira son premier EP le 4 octobre ! Retrouvez son actu sur son site : https://www.laurinejuno.com/