Idée cadeau : Interview d’Henri Leconte pour la sortie de son livre ” Balles neuves”
On peut affirmer sans trop de craintes qu’il s’agit là de deux des plus beaux gauchers que le tennis français ait produit … 5ème mondial d’une part, éphémère 30 de l’autre, quand ces deux là, Henri Leconte et Damien se rencontrent, il est forcément question de tennis, du génie des gauchers, de montées aux filets. Mais également du livre de “Riton”, Balles neuves, paru chez Marabout. Un retour tout en intropsection sur la vie et la carrière de Leconte, avec quelques conseils distillés depuis la sagesse du bonhomme aujourd’hui . Autrefois “chien fou”, Henri Leconte s’est posé sur sa chaise au changement de côté et, après avoir félicité Damien sur son coup droit à deux mains si atypique, s’est livré au jeu des questions/réponses.
Tu parles souvent dans le livre de ta famille, de tes racines, du fait que nous sommes le produit de nos ancêtres. Qui étaient donc les Leconte ? On sent que l’histoire de ton grand père t’a accompagné tout au long de ta vie ?
C’est une famille comme tout le monde,avec une éducation assez stricte mais avec de vraies valeurs, que j’essaye de transmettre dans ce livre. Mon grand père, Henri (ça ne s’invente pas !) était très introverti, un taiseux, mais fier de ce que je faisais, avec une grande puissance intérieure. Je voulais vraiment parler de lui dans le livre, il m’a permis d’être qui je suis aujourd’hui, et après un vrai travail sur moi, j’ai compris beaucoup de choses . Mon grand père m’a donné les fondations, les bases …
Tu crois aussi au pouvoir des rencontres. Dans le livre tu reviens longuement sur celle avec Ion Tiriac, dans une phase ou tu es en plein doute . Que peux tu nous en dire ?
Je m’entraînais à Roland Garros, un peu mis au ban de la fédé par faute de résultats, et je le croisais souvent entraîner Vilas. Je me suis entraîné une fois avec eux et j’ai vu des étoiles dans ses yeux. Elle a été cruciale car plusieurs années durant j’ai bossé avec Tiriac. Mais ce n’est pas uniquement de la chance. La chance, elle t’arrive quand tu travailles. Et là, il est vrai qu’une rencontre peut changer ta vie. Cette rencontre fait partie de celles là .
Tu dirais quoi aujourd’hui à un jeune qui rêve d’avoir la même destinée que toi, dans le tennis ou dans autre chose ?
Je leur dirai d’avant tout de poursuivre leur passion : que ce soit l’écriture, le sport, la musique. C’est ce qui m’a guidé même quand c’était dur et qu’il a fallu consentir des efforts que les gens ne voient pas. Aujourd’hui tout semble parfois facile aux jeunes, tout va vite, on a Internet. Les jeunes, il faut vraiment que vous y croyiez, ne jamais rien lâcher, même si quelqu’un vous dit “ ah non, c’est dur, c’est pas pour toi, tu vas pas y arriver“, mais dès qu’on a decidé quelque chose il faut foncer et mettre les moyens en oeuvre . Il faut rêver !
Tu fais Top 5 et c’est fabuleux ! Penses tu que tu pouvais aller chercher plus encore ?
Avec des “si” on refait le monde ! J’avais probablement le potentiel pour gagner plusieurs Grand Chelem, mais j’ai eu beaucoup de blessures, peut être aurai je du avoir une préparation plus spécifique, si j’avais pu canaliser mes émotions, mais il est trop difficile de refaire sa carrière après coup !
Considères tu la victoire sur Sampras,en Coupe Davis, décrite en détail dans le livre, comme le climax de ta superbe carrière ? Au vu aussi de ce que tu dois surmonter, et on le lit dans ce chapitre, pour être de la partie ?
C’est l’histoire, nous contre les Etats Unis c’est David contre Goliath ,on les bat 59 ans après, ils se voyaient déja gagnants, j’ai même appris qu’ils avaient déja reçu une bague à la manière d’un titre NBA avant la rencontre. Il y en a eu d’autres de très belles mais celle ci est la plus marquante évidemment !
Balles Neuves, Henri Leconte, Editions Marabout
Henri Leconte sera en dédicace à Toulouse le Samedi 17 Février, plus d’infos à suivre sur Webtoulousain
