6ème Nuit du handicap à Toulouse ce samedi
La 6ème édition de la Nuit du handicap se tiendra demain soir à Toulouse. L’occasion de rencontrer un univers différent, et d’apprendre d’autres personnes. Anne-Laure Rossit, organisatrice, s’est confiée sur cet évènement.
En quoi consiste la Nuit du handicap ?
C’est un évènement qui a lieu chaque année dans une trentaine de villes en France. L’idée est de passer un moment convivial tous ensemble, entre personnes en situation de handicap et personnes qui ne le sont pas. L’objectif est d’enfin changer notre regard et notre façon de percevoir ce monde.
Qu’est-ce qui est prévu sur place ?
Il y aura trois parties : une partie basée sur le handisport, avec du rugby, du handball et baseball en fauteuil. La seconde partie sera sur scène, avec des spectacles, de la musique, de la danse, du théâtre… Des personnes viendront témoigner, également. Enfin, il y aura une partie avec des stands, où les visiteurs pourront venir pour se sensibiliser sur de différents handicaps.
Quels types d’activités seront mises en place ?
Sur les stands de sensibilisation, ce seront des activités plus informatives. Par exemple, comment se déplacer avec une canne blanche, ou comment on écrit en braille. Il y aura des stands ludiques, avec des kaplas, des activités d’écriture. Un atelier de yoga du rire sera aussi sur place. On verra également des chiens médiateurs qu’on pourra câliner. On a chercher à faire des activités qui plaisent à tout le monde. Jeunes, vieux, avec ou sans handicap…
Tous les types de handicaps seront représentés ?
Absolument. On a essayé d’inviter un maximum d’associations pour que le plus de handicaps possibles soient représentés.
Comment se sont déroulées les éditions précédentes ?
Cette année c’est la sixième édition sur le plan national, mais seulement la troisième à Toulouse. On a eu quelques aléas ici, entres les gilets jaunes et le Covid. Cela nous a empêché de le faire chaque année. L’année dernière s’était très bien déroulée sous trente-cinq degrés (rires). Cette année on est un peu plus chanceux pour la chaleur, même s’il y’a des orages. On avait eu de très bon retours de gens qui ont changé leur regard, des enfants qui ont été confrontés au monde du handicap, qui se posaient des questions dessus.
Comment un évènement comme ça se finance ?
Chaque ville s’organise à sa façon. Cette année, on n’a pas pu se lancer dans de grandes campagnes du subventions, parce que l’organisation de la Nuit du Handicap s’est faite un peut tard. Les financements se sont surtout faits par des dons auprès des gens. On a aussi fait appel aux dons dans les magasins alimentaire genre Biocoop, pour le côté alimentaire. On a été un peu limité en budget, mais cela quand même était intéressant. Ça nous a permis de faire quelque chose dont nous sommes fiers avec un minimum d’argent.
Que diriez-vous à une personne qui ne sait pas encore si elle va venir ou pas ?
Il faut oser la rencontre avec des gens différents et qui ont beaucoup à nous apporter en authenticité. Car les personnes en situation de handicap nous rappelle que nous sommes des êtres humains, et nous permette d’être plus dans « l’être », que dans « l’avoir », ou dans la complétion.