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Samedi d’AVP fantastiques au Festival International du Film de Muret en présence d’équipes de films

Le festival International du Film de Muret touche bientôt à sa fin, mais nous réserve encore de très belles surprises et avant-premières pour ces deux derniers jours. Aujourd’hui ce n’est pas une, ni deux mais trois équipes de films qui seront présentes pour « Habib, la grande aventure », « Brillantes » et enfin « C’est mon homme ».

11H – HABIB, LA GRANDE AVENTURE

Habib est un jeune acteur qui enchaîne les petits films sans envergure. Mais son grand rôle arrive : ce sera au théâtre, dans une adaptation de la vie de Saint François d’Assise.

Seulement sa famille, d’origine marocaine, ne comprend pas cette soudaine crise de spiritualité catholique. Tiraillé entre les fins de mois difficiles et un metteur en scène prétentieux, il doit par ailleurs faire face au retour inopiné de son père, accompagné d’une nouvelle épouse bien trop jeune. Et tout cela se complique encore lorsqu’il décroche un rôle le temps d’une scène avec Catherine Deneuve…

NOTRE AVIS

Ce film qui raconte les difficultés de se faire reconnaitre en tant qu’acteur mais aussi l’acceptation de ce métier de sa famille. Tout se complique en plus quand un grand rôle se présente mais aux antipodes des croyances maghrébines. Ce long métrage est orchestré tout en poésie et légèreté avec ses codes du cinéma des rôles de l’arabe de service. La rébellion qu’on ressent chez Habib et son besoin de s’affirmer et d’exposer son talent d’acteur quitte à se brouiller avec sa famille. Bastien Ughetto incarne magnifiquement Habib et lui donne cette part touchante en quête de son identité. Sa sœur est interprétée avec justesse par Sofia Lesaffre qui protègent sa famille et surtout sa mère des soucis. Elle porte sa famille et les non-dits en se cachant elle-même.

Des péripéties amusantes, touchantes, une percée dans les coulisses du 7ème art qui peut être ingrat en ne reconnaissant pas les valeurs de chacun.

En présence de l’acteur Bastien Ughetto 

15H – BRILLANTES

Karine, 34 ans, femme de ménage, partage sa vie entre son travail de nuit avec ses collègues et Ziggy, son fils de 17 ans. Lorsque l’entreprise qui l’emploie est rachetée, tout bascule pour Karine. La pression sociale va la pousser dans ses retranchements et la mettre face à un dilemme : dévoiler un lourd secret ou mentir pour se protéger.

NOTRE AVIS

Magnifique mise en avant d’une population invisible où les gens cachent par honte, par peur leur illettrisme. La réalisatrice Sylvie Gautier nous plonge dans les difficultés d’une femme dépendante de son fils Ziggy, joué tout en finesse par Thomas Gioria, pour cacher son handicap à ses amis, son milieu professionnel, se confortant dans ce système et en prenant à cœur les problèmes des autres en dissimulant les siens.

Céline Salette incarne parfaitement cette femme qui porte un lourd passé et s’enferme dans un confort malsain. Quand un jour tout bascule par des responsabilités non voulues qui remettent tout en cause. C’est un film aussi où la solidarité, l’amitié tient une grande place dans ce quatuor composé de Camille Lellouche, Eye Haïdara, Souad Amidou et Céline Sallette.

En présence de la réalisatrice Sylvie Gautier

18H – C’EST MON HOMME

Julien Delaunay a disparu sur un champ de bataille de la Grande guerre. Sa femme, Julie, ne croit pas qu’il soit mort. Et quand la presse publie le portrait d’un homme amnésique, elle est certaine de reconnaître Julien. Ils se retrouvent et réapprennent à s’aimer. Mais une autre femme réclame cet homme comme étant son mari.

NOTRE AVIS

Le réalisateur Guillaume Bureau s’attaque à un sujet difficile survenu après la 1ère guerre mondiale : Des soldats disparus au combat dont le corps n’a pas été retrouvé et des blessés qui ont eux perdus la mémoire qui pourrait être ces chers disparus.

Leïla Bekhti affirme un rôle avec plusieurs facettes à la fois perdue, sensible et de l’autre indépendante et affirmée sur de ses propos face à un Karim Leklou touchant tout en réserve. Elle se retrouvent face à Louise Bourgoin elle aussi certaine que cet homme et le sien mais plus à lui laisser le choix sans s’imposer plus en retrait. Un passage douloureux pour beaucoup de nos aïeuls après la Grande guerre.

En présence du réalisateur de Guillaume Bureau

21H – NOS FRANGINS

La nuit du 5 au 6 décembre 1986, Malik Oussekine est mort à la suite d’une intervention de la police, alors que Paris était secoué par des manifestations estudiantines contre une nouvelle réforme de l’éducation. Le ministère de l’intérieur est d’autant plus enclin à étouffer cette affaire, qu’un autre français d’origine algérienne a été tué la même nuit par un officier de police.

NOTRE AVIS

Difficile de s’attaquer à l’affaire Oussekine dont on a beaucoup parlé et présent dans nombreuses mémoires. Un pari audacieux mais réussi par le réalisateur Rachid Bouchareb avec force et conviction sans faire dans la dénonciation mais collant au plus près de la réalité. Il va même à mêler avec brio image d’archives et scènes réalisées lors du tournage offrant encore plus d’ampleur et de réalisme à son œuvre. Mettant aussi en avant non seulement le meurtre de Malik Oussekine mais aussi celui de Abdel Benyahia passé sous silence.

Lyna Khoudri interprète avec brio le rôle de Sarah la sœur de Malik qui est dans l’incompréhension, une douleur profonde puis indignation face à la réaction du gouvernement. Une mise en lumière de ce drame et des dérives du gouvernement de l’époque. On est au cœur de cette histoire et des réactions des familles endeuillés et du gouvernement qui minimise les choses.

INFORMATIONS

Toutes les informations et la programmation sur le site officiel du Festival International du Film de Muret.

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