ActualitésLe People de la Semaine

Rencontre avec la réalisatrice Fanny Dussart pour son tout 1er Court-Métrage “La Débandade” avec Gérard Darmon, Philippe Lellouche et Théo Fernandez.

Et si un jour vous vous disiez que vos rêves d’enfants peuvent devenir réalité et qu’il faut croire en soi, même si on prend des risques. C’est ce que fait actuellement Fanny Dussart en changeant de voie professionnelle. De la direction de production à la réalisation son rêve d’enfant il n’y a qu’un pas et Fanny m’explique le projet un peu fou de son premier court-métrage « La Débandade » avec de sacrés comédiens.

Bonjour Fanny, merci de m’accorder une interview.

Bonjour Vanessa, merci de vous intéresser à mon projet.

On peut dire que vous êtes une toute jeune réalisatrice ?

Oui enfin dans le métier pas par rapport à mon âge (rires). J’écris depuis quelques années mais je n’avais jamais été au bout. J’ai perdu mon papa en 2015 et ça a déclenché beaucoup de choses par rapport à mes envies et mes frustrations, je n’avais pas envie d’avoir des regrets. J’ai mis en pause mon activité pendant une petite année et j’ai fait une formation.

Pour devenir réalisatrice ?

Oui, en fait je suis intermittente du spectacle. Je suis directrice de production sur les tournées de théâtre. Grâce à mon statut, j’ai eu la possibilité d’avoir des points de formation et je suis allée dans un centre de formation sur Paris. C’était vraiment pour me rassurer parce que j’avais déjà été sur des tournages mais je n’avais jamais été à la réalisation.

L’idée de votre court-métrage « La Débandade » vous est venu lors d’un voyage en train après avoir entendu des hommes discuter de leur intimité profonde.

Exactement.

Mais comment d’une simple anecdote on passe à un scénario de court-métrage ?

Cela a pris quelques mois car cet évènement que j’ai vécu m’est resté pas mal dans la tête (rires collégiaux). Pendant le premier confinement, j’ai organisé chaque jour des Lives sur Instagram avec des techniciens ou des artistes que je connaissais. J’ai appelé cela « La Demi-Heure Intermittente ». Tous les jours j’avais un artiste ou un technicien qui venait parler de son métier. J’avais rencontré une fois Gérard Darmon au cours d’une tournée et j’avais en ma possession son numéro de téléphone. Je me suis dit : « J’aimerais bien finir cette série de la Demi-Heure Intermittente avec lui ».

C’était juste sur Instagram ?

Oui au début. Après j’ai mis les vidéos sur la chaîne YouTube « La Demi-Heure Intermittente ». Ça va de la maquilleuse (Malka Braun) à la régisseuse (Marjorie Voilleau) en passant par Bruno Solo, Julie de Bona et Pascal Légitimus. C’est des gens avec qui j’avais eu la chance de travailler.

J’ai donc envoyé un message à Gérard Darmon en lui expliquant le projet. Je n’ai pas eu de réponse mais je l’ai vu se connecter le soir même sur le Live que je faisais. C’était assez rigolo (rires). Et puis j’ai reçu un message de sa part me disant : « Je vais le faire ». Du coup je l’ai eu pour mon dernier Live le 10 mai 2020. Cela s’est super bien passé.

J’ai écrit la 1ère version du scénario en 1 mois et je l’ai envoyé à Gérard Darmon en me disant que je n’avais rien à perdre.

Et après le Live vous lui avez parlé de votre court-métrage ?

Pas tout de suite. Vu le contexte qu’on vit actuellement avec la mise en avant du féministe. Je suis évidemment pour l’égalité des hommes et des femmes mais je me posais la question de : « Comment ça se passe du côté des hommes face à ce changement et cette montée du féminisme » ? J’ai écrit la 1ère version du scénario en 1 mois et je l’ai envoyé à Gérard Darmon en me disant que je n’avais rien à perdre. Il m’a répondu une semaine après : « Oui ». J’ai beaucoup pleuré quand il m’a dit oui et à partir de là je me suis dit qu’il fallait que j’aille au bout du processus.

La machine était en route.

Oui, de la 1ère version écrite seule j’ai reçu après l’aide de deux co-scénaristes : Cécile Larripa et David Verlant pour structurer l’histoire. Ils m’ont permis d’arriver à la 12ème version, le scénario final. Quand j’ai écrit le tout premier scénario je l’ai fait en pensant à Gérard Darmon mais aussi à Philippe Lellouche que je connaissais très bien. Je lui avais envoyé la demande mais je n’avais pas de retour et je ne voulais pas trop le relancer. Un jour il m’a dit « Bon tu arrêtes de me demander, je vais le faire ton film » (rires collégiaux).

Et pour le troisième des rôles principaux ?

Là, je n’avais aucune idée. C’est vraiment sur trois générations d’hommes et je n’avais pas de nom pour le rôle du plus jeune. Je l’ai eu par la suite par le biais du Chef opérateur de la production que j’avais eu du mal à trouver aussi car il n’y a pas beaucoup de production pour un court-métrage même avec Gérard Darmon et Philippe Lellouche. J’ai eu beaucoup de réponses sur les 100 demandes envoyées mais comme c’était une comédie cela a un peu freiné les productions. Il y a une production qui a été très intéressée par mon projet et j’ai rencontré Jean-François Moussié de « FASTPROD ». Je l’ai trouvé super, on est très raccord humainement parlant et ça s’est vraiment très bien passé. Il a fait les démarches auprès d’OCS qui a beaucoup aimé le script et qui a acheté le film.

Une super nouvelle !

Oh oui, j’ai un peu halluciné à chaque étape, c’est un super bonus. Et un peu après la rencontre avec Jean-François, le chef opérateur m’a parlé de Théo Fernandez notamment son rôle dans « Les Tuches » et « Gaston Lagaffe ». Ça a fait tilt. nC’était exactement ce que je souhaitais.

Il a transmis par son réseau le scénario. Une semaine plus tard, j’ai reçu un mail de Théo Fernandez : « Il parait que vous voulez que je joue dans votre court-métrage et ça tombe bien parce que moi aussi ». J’ai eu mes trois rôles principaux assez rapidement.

Et pour le reste du casting, ils font partis de vos différentes rencontres ?

Ce sont tous des personnes avec qui j’avais travaillé au théâtre. Concernant Claire Nadeau je l’avais en tête quand j’ai écrit le scénario. Elle va jouer le rôle de la femme de Gérard Darmon. Quand je lui ai envoyé le script elle m’a répondu hyper vite.

Elle est incroyable.

Oh oui et pas que sur scène dans la vie aussi elle est super. J’ai de la chance car sur ce tournage je n’ai que des crèmes. Ce n’était pas évident car je suis administratrice de tournée et je suis un peu leur nounou sur les spectacles.

Ah oui ça change (rires collégiaux).

C’est les rôles inversés parce qu’ils vont se mettre à mon service et c’était très difficile de leur demander de participer à cette aventure. Mais aussi bien les comédiennes que les comédiens, ils ont été partant très vite. Ils ont tous vraiment adhérer à l’histoire et j’étais hyper contente.

En parlant de rencontre, vous en avez fait de belles en préparant votre court-métrage comme celle de Damien Jouillerot dit Gibus.

Alors ça c’est aussi incroyable car je ne l’avais jamais rencontré. Je le suivais sur Instagram et je regardais ces illustrations. En parlant avec Jean-François Moussié je lui disais : « Comme on n’a pas de photos pour préparer le crowdfunding et présenter le court métrage, j’aimerais bien des illustrations ». Il m’a répondu que c’était une super idée. Je lui parlé de « Gibus ». Je suivais ses publications dont je trouvais le travail assez poétique et mignon.

 

Je l’ai contacté et Damien Jouillerot m’a donné son numéro pour qu’on puisse discuter par téléphone. Je lui ai exposé le projet et il m’a répondu : « J’ai joué dans “Emmenez-moi” avec Gérard Darmon et on s’est très bien entendu donc je participe à votre projet avec plaisir ». Guillaume m’a demandé une petite semaine et après il m’a envoyé les illustrations que j’ai trouvé super. Je pense que ça va rester l’affiche du film parce que tout le monde adhère.

C’est top. Le fait d’avoir illustrer les 3 générations donne un impact différent.

Exactement, j’adore. Et encore une fois j’ai eu beaucoup de chance.

Je veux bien vous croire. Une femme qui raconte les failles les plus cachés des hommes, c’est quand même fou non ?

Oui c’est fou (rires). J’ai eu très peur au début. Je n’ai pas de problème pour parler de sexualité. Je ne suis pas quelqu’un de timide et je suis assez extravertie. Mais je me suis posé la question de comment cela aller être perçu ? J’ai de l’amour et beaucoup de tendresse pour ces personnages parce qu’ils sont dans un moment de fragilité de leur vie d’homme. Ils évoluent dans une période où la femme prend une place qu’elle n’avait pas. Un moment de rupture où j’aime à montrer cette fragilité.

Et pour arriver à avoir des réponses masculines vous avez mis au point un questionnaire avec des questions assez poussées, c’est ça ?

En effet, j’ai mis au point un questionnaire que j’ai distribué à 100 hommes en commençant par mes amis. Comme c’était anonyme ils se sont pas mal lâchés même si certains ont été très basique. Je pense que c’est plus dur pour un homme de parler de ça. D’autres en revanche m’ont carrément appelé. J’ai découvert des copains qui étaient éjaculateur précoce ça m’a fait bizarre (rires). J’ai ressenti aussi une grosse douleur dans leurs paroles par rapport à leur problème d’érection masculine. Beaucoup d’entre eux m’ont dit que dans leurs premières relations sexuelles qu’ils avaient eu avec une femme, ils avaient cette peur de ne pas être à la hauteur. Il se mettaient la pression.

Vous avez lancé avec votre équipe, depuis le 30 mars 2021, une campagne de financement participative sur PROARTI qui vient de franchir les plus de 80 %.

On a dépassé en 14 jours la barre des 70% et là nous en sommes à 88%. Il nous reste 28 jours pour atteindre les 100 % donc c’est super. On croise les doigts pour que ça continue.

Je vais les croiser avec vous. Quand avez-vous prévu de tourner « La Débandade » ?

Vu que les comédiens sont très pris, on a été obligé de caler en amont le tournage qui aura lieu normalement du 23 au 27 juin sur Paris.

Il ne faut JAMAIS abandonner ses rêves d’enfant !

Dernière question, avez-vous un message à passer ?

Oui, j’en ai un très important : « Il ne faut JAMAIS abandonner ses rêves d’enfant » !

Très beau message. Merci Beaucoup Fanny.

Merci à vous.

Si vous aussi vous souhaitez découvrir le projet de “La Débandade” rejoignez leur Facebook ou Instagram. Fanny Dussart reprend “La Demi-Heure Intermittente” pour une spéciale “La Débandade” et cette fois-ci c’est elle qui répondra à des questions posées par Malka Braun et par vous. Alors, soyez au rendez-vous le samedi 1er mai 2021 à 19H sur son Instagram ou celui de son intervieweuse.

Partagez et likez-nous !
Pin Share
+1
0
+1
0
+1
0
+1
0
+1
0
+1
0

Laisser un commentaire