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Entrevue avec Xavier Deluc alias le Commandant Martin Bernier dans “Section de recherches”

Depuis 14 saisons, Xavier Deluc incarne Martin Bernier dans la série « Section de recherches » au sein d’une unité de gendarmerie. Au fil des années il va monter en grade, être muté de Bordeaux à Nice et revenir au début de la nouvelle saison en tant que Commandant. Mais qui se cache vraiment derrière l’uniforme de gendarme ?

Xavier Deluc a bien gentiment répondu à nos questions et à échanger avec nous sur son rôle dans « Section de recherches ».

Bonjour Xavier. Prêt pour une petite interview ?

Bonjour. Allons-y.

Vous incarnez Martin Bernier dans « Section de recherches » depuis 2006. Comment se passe la cohabitation avec votre personnage ?

Oui, c’est vrai que depuis le temps que ça dure on peut parler de cohabitation (rires collégiaux). On se respecte, on s’aime bien. Bon quand j’enlève le costume je lui dis : « Salut et au revoir ». Mais sinon je suis content quand j’enfile sa tenue car je m’y sens bien. Je suis à l’aise.

Avez-vous participé à l’évolution de Martin ?

Non je n’ai pas vraiment participé à l’évolution de Martin. J’ai juste participé avec la production, le premier jour, dans le TGV avant d’arriver à Bordeaux, au choix du prénom et nom du personnage. Il y avait quelqu’un de la chaîne de TF1 aussi qui était présent. Tout d’un coup la production a trouvé « Martin Bernier » et on trouvait que c’était sympa et que ça sonnait bien. J’étais un simple participant mais c’est marrant de penser à ce jour-là, à ce voyage en train où l’on descendait sur Bordeaux.

C’est une belle anecdote.

Oui. Sinon, j’ai donné des idées, des propositions et des ressentis par rapport au tournage mais ça s’arrête là.

Qu’est-ce que cela vous fait d’être le tout dernier à être présent depuis le début de la série alors qu’il y a eu un sacré changement, au fil des années, autour de vous ?

Ça fait bizarre (rires). C’est vraiment  une aventure. Cela ressemble presque à la réalité de la vie des gendarmes. C’est-à-dire qu’ils changent de casernement, de brigade. Ils sont mutés pour ne pas rester trop longtemps au même endroit. Ils se séparent des leurs. Cela ressemble assez à une réalité de travail. Parfois, avec le temps, ça me manque et j’aurais aimé retrouver ceux qui ont quitté la série dans un rendez-vous, un épisode placé sous le signe des retrouvailles avec les anciens. Cela aurait été trop sympa.

C’est une bonne idée. Qui sait.

Exactement, qui sait ce qui peut arriver.

Vous ne trouvez pas que  la 14ème saison, vu le début et la mort de l’un des personnages principaux, peut être assimilée à « Game of thrones » ? Personne n’est à l’abri.

C’est ça. Je ne peux pas dire mieux que ça (rires collégiaux). Les aventures des séries peuvent se définir ainsi. Parfois on apprend la disparition d’un personnage ou d’un autre. Concernant Martin je pense qu’il sera toujours là quand la série tirera sa révérence. Mais c’est vrai que personne n’est à l’abri.

J’espère bien. Cette nouvelle saison voit aussi l’arrivée de Fabienne Carat. Son personnage Jeanne Lorieux intrigue fortement le vôtre.

Oui Martin Bernier trouve le comportement un peu bizarre dans la salle des archives. Après, elle me demande si ça copine avait un truc à cacher. Et je lui demande : « Parce qu’il y a quelque chose à cacher » ? Au fur à mesure Martin se demande les raisons des allers et venues et des horaires de Jeanne qui ne semblent pas tout à fait normales. Il commence à se poser des questions sur elle et il va vouloir en savoir plus.

Martin Bernier tend la main à une collègue. Il risque en s’impliquant de se brûler les ailes. Voyez-vous de qui je veux parler ?

Oui, c’est l’aspect romantique de Martin Bernier. Il y a une opération de charme et de séduction qui se passe entre Ariel et Martin. Il l’héberge mais elle va avoir peut être son mot à dire. Et puis l’approche de Bernier n’est pas des plus pressée. Tellement il a eu des déceptions ou que lui-même n’a pas su s’y prendre. Il va vouloir voir ce qui va se passer (rires).

Ce petit cœur d’artichaut (rires).

Oui, ce petit cœur d’artichaut. Le pauvre petiot, Il ne sait pas comment faire (rires collégiaux). Ah sacré Bernier !

Cela lui donne un aspect encore plus sympathique.

Bon bah c’est déjà ça, c’est gentil (rires). C’est vrai qu’on ne le voit pas toujours dans des facettes où il montre sa sensibilité. Et il est un petit peu penaud avec les dames.

C’est mignon. On dirait un collégien amoureux.

Oui. Ça  me rappelle ma jeunesse (rires collégiaux). Je pense que j’étais moins timide.

Le final de la saison, sera un nouveau  crossover avec  « Alice Nevers : le juge est une femme ». J’imagine que cela a dû être un moment fort en retrouvailles, marquant et émouvant pour tous.

Oui d’autant que « Marquant » c’est le nom de Jean-Michel Tinivelli dans la série (rires collégiaux). Oui c’est un moment émouvant et de retrouvailles vu qu’on s’était vu la saison d’avant. Là c’est eux qui viennent chez nous, sur notre terrain dans le sud. Un moment marquant parce qu’il va se passer des trucs un peu fous, vraiment fort et avec une tension incroyable ainsi que des révélations. Et c’est un moment fort car on aime se retrouver et travailler ensemble. En plus Alice Nevers et Frédéric Marquant vont se rappeler aux bons souvenirs des téléspectateurs et amorcer leur retour. C’est tout en un.

Une nouvelle enquête ensemble. Un genre de challenge ?

Oui et puis c’est assez déstabilisant, ça remet les choses en jeux. Cela déplace un peu les personnes. C’est pas mal. Et en effet c’est un peu un challenge à chaque fois et pour les auteurs c’est une véritable prise de tête (rires collégiaux).

Les pauvres (rires collégiaux). Imaginons que vous pouvez choisir n’importe quelle série française ou étrangère pour un crossover. Ce serait laquelle et pourquoi ?

Ah… Je ne sais pas… « La Promesse ». Mais je ne pense pas qu’il est une suite vu que Pierre Casting  le personnage qu’interprète Olivier Marshal est mort. Mais j’aurais aimé une confrontation avec lui. Genre un flashback où Pierre Castaing rencontre Martin Bernier. Je pense que ça aurait pu être assez musclé et intéressant. Sinon je n’ai pas idée. Je laisse la production chercher et avoir de meilleures idées sur cette question piège d’un autre crossover (rires).

Très bien. Et si vous n’aviez pas été acteur, qu’auriez-vous choisi d’exercer comme métier ?

J’aurais bien aimé être écrivain, peintre ou prêtre.

Beaucoup dans l’artistique ?

Exactement.

Et le dernier vous m’avez dit prêtre ?

Oui, en tant que missionnaire pour aider les enfants en Afrique.

Noble cause. Est-ce qu’il y a une question qu’on ne vous a jamais posée mais que vous aimeriez qu’on vous pose ?

Alors… : « Es-tu content de faire ton métier » ?

Et votre réponse ?

Oui je suis ravie. Je suis content c’est un rêve d’enfant devenu réalité. Quand on est jeune, on a des envies et des rêves. Celui-là c’était le plus profond en moi de devenir acteur. C’était ma réponse quand on me demandait petit ce que je voulais faire. Je pense que quand on est jeune et qu’on envisage une vie, un métier, des choses qu’on voudrait échanger avec les autres c’est quand même essentiel parce que sinon on peut se perdre dans la vie vu qu’on ne sait pas où on veut aller. C’est la difficulté que rencontrent les parents avec leurs enfants qui ne savent pas quoi envisager comme avenir. Ce n’est pas évident de trouver « sa voie ». J’ai eu cette chance même si j’ai eu d’autres « mésaventures ». J’ai eu cette veine d’avoir une idée de mon futur métier. Je le fais tant bien que mal.

Cela fait 40 ans que je vis au moins un de mes rêves d’enfant. J’aurais préféré qu’il soit encore plus grand et flamboyant mais j’ai conscience de ma chance de pouvoir exercer le métier de mes rêves. Quel que soit le rêve qu’on fait.  Ce n’est pas qu’un rêve  dans le domaine artistique mais de pilote, d’avocat, ou de boulanger. Peu importe,  il faut s’y tenir, y croire et passer les épreuves qui conduiront à la réussite de son rêve. Je trouve que c’est le cadeau que la vie m’a donné et que je souhaite à chacun. Et pour répondre à la question, pour finir je dirais à suivre. J’espère que ça ne va pas s’arrêter là.

Alors justement. Des projets en perspective ?

Oui j’ai des projets en perspective et en développement. Il se passe des choses. J’ai envie de prendre le temps  pour d’abord voir s’il y a une suite de la série. Et si ce n’est pas le cas, essayé de créer un nouveau rendez-vous qui soit intéressant. C’est des époques dans la vie d’un acteur qui sont délicates entre une fin éventuelle de série ou proche et se relancer et trouver autre chose. Pour en revenir à votre première question de la cohabitation avec Martin Bernier. Oui la cohabitation se passe bien mais un moment donné quand il va y avoir séparation, il va falloir que je retrouve un costume qui soit du sur mesure par rapport à mon âge, mes nouvelles envies, mes rêves. J’espère m’en rapprocher au maximum.

Je vous le souhaite. Auriez-vous un message à passer ?

Non je n’ai pas de message. J’ai envoyé mon courrier ce matin (rires collégiaux).

Excellent. On ne me l’avait jamais faite celle-là (rires) !

Voilà c’est dit (rires). Non comme message… je vais m’adresser aux jeunes : « Vivez vos rêves. Mais faites attention quand même à ne pas vous détruire avec des saloperies. Cela ne vaut pas le coût par rapport à ce que ça vous coûtera mentalement ».

Je vous remercie beaucoup Xavier pour ce moment.

Merci à vous aussi Vanessa.

Ce soir, vous pouvez retrouver  Xavier Deluc alias le Commandant Martin Bernier dans un nouvel épisode de « Section de recherches » à 21h05 sur TF1. Et si vous aimez lire découvrez aussi son roman et toutes ses créations (roman, pièce de théâtre, film) sur le site officiel de Xavier Deluc.

Episode 4 : Réalités virtuelles

Synopsis

La Section de recherches enquête sur le meurtre de Thomas Lemoine, devenu célèbre après avoir sauvé une jeune femme d’un incendie meurtrier. Quand Bernier et son équipe découvrent qu’il allait l’épouser, les gendarmes ont du mal à croire au conte de fées…

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