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Rencontre avec Olivier Vietti, le faiseur de bonheur par le rire

Lors de notre escapade à Pollestres, nous avons fait la rencontre d’Olivier Vietti. Si ce nom ne vous ai pas inconnu c’est que vous l’avez surement vu sur scène lors d’un de ses spectacles où le rire est omniprésent. Mais peut être aussi dans une émission où les meilleurs sosies de stars étaient réunis car il a une très grande ressemblance avec Laurent Gerra.

Alors me direz vous, quand on interview un humoriste habitué des scènes il n’est pas rare d’appréhender vu qu’on ne sait jamais comment cela va se passer. Et bien avec Olivier certes il y avait beaucoup d’humour dans l’échange mais aussi de tendresse, de poésie et il était très touchant.

Je vous laisse apprécier ses propos sous fond de confidences et découvrir cet homme charismatique au grand coeur.

Bonjour Olivier, quel plaisir de te rencontrer. Merci beaucoup de nous accorder une interview. 

Merci à toi, ça fait plaisir d’être là. Quel beau lieu, quel bel endroit.

Oui tu as vu on est bien reçu et dans un beau cadre à “La Table de Thomas” où nous sommes présent pour un événement à Pollestres. 

C’est vrai et il fait frais en plus c’est un véritable cadre convivial avec des gens formidables pour un événement formi formidable.

Bon on ne le cache pas, tu es humoriste, imitateur et tu viens de nous faire une voix justement que tu as en toi. 

Ah une voix que j’aime bien. J’aime bien le Président Jacques Chirac qui nous manque. Il faut le dire hein. Il aurait dit : “Vous savez j’ai bien fait de me barrer, je ne me voyais pas porter une couche culotte sur la gueule” (rires collégiaux) !

Je voudrais te demander quelle est la première voix que tu as fait, ta toute première imitation ? 

Alors je crois que c’était mon père. Voilà et après ça a été Chirac. Jacques Chirac parce que c’est un bon paternel avant tout. Une belle âme, j’aimais bien cet homme. Je ne sais pas il avait quelque chose de gaulliste en lui. Et puis après c’est venu avec le temps, comme je n’étais pas bon à l’école, j’essayais d’imiter les signatures de mes parents (rires).

Même les signatures ? 

Oui. Et j’ai fait tellement de boulot dans ma vie, il fallait que j’imite toujours. C’est quelque chose qui m’a plu énormément.

Que ressens-tu quand tu as cette voix qui sort de toi et que tu vois les yeux des gens qui pétillent en face de toi ? 

Ecoutez je vais vous dire, c’est une véritable jouissance, c’est un bonheur. Comme je dis souvent c’est donner de l’amour à travers l’humour (Voix de Sarkozy). Voilà ça c’est ma pâte, j’aime ça. Bon après je suis tombé petit dans l’humour, tout petit. Je faisais rire ma mère, je… J’ai eu un parcours pas facile donc il a fallu… Et puis je crois que la vie m’a montré aussi qu’il ne faut pas se prendre la tête. Il faut rester toujours dans cette convivialité de l’échange. Je pense que l’humour c’est un moyen de donner de l’amour voilà j’en reviens toujours au même mot : Humour + Amour = Bonheur.

C’est très beau en tout cas. On te vois sur scène faire tes spectacles, mais si on retourne un peu aux prémisses où les gens t-ont connu parce que tu as un physique assez atypique. 

C’est à dire que je suis… Je suis de la famille de Laurent Gerra. Je suis le fils caché. Tu vois Claude François cacher les gosses et Laurent Gerra aussi, non je plaisante (rires).

En 2008, mon épouse, à l’insu de mon plein gré, comme dirais Richard Virenque a envoyé une de mes photos à la production Coyote de Dechavanne. Là j’ai été invité à participer à l’émission qui s’appelait à l’époque “Qui sera le meilleur sosie ?” où sur 4900 je vais être casté et je resterai parmi les 50 qui passeront à l’antenne. C’était un prime time animé par Dechavanne et Liane Foly.

Je vais découvrir cet univers un peu incroyable où je croiserais dans la même journée du casting : 5 Charlie Chaplin, une quinzaine de Johnny, des Mylène Farmer, un Jimi Hendrix, même Bob Marley. Je me suis dit : “Ces gens-là ne sont pas mort, c’est pas vrai. On nous a raconté des conneries (rires collégiaux).

Je me suis laissé tenter par l’aventure qui était magnifique et incroyable en elle même parce que c’était bon enfant. C’est une émission qui a cartonné on a fait 9 millions huit cent mille téléspectateurs sur TF1 en 2008. Je suis sortie 4ème et de là j’ai découvert le monde artistique. Je connaissais un peu vu que j’avais eu des activités professionnels artistiques à Bandole à l’Auberge du port où je bossais auprès des personnalités. Les casinos où j’étais croupier où je faisais rire les gens autour d’une table alors qu’ils perdaient  5000 balles. J’ai toujours eu ce côté un peu clown. Et puis Laurent Gerra va commencer à naître dans la télé avec Drucker et les gens vont me renvoyer cette image. Cela c’est fait comme ça au fil du temps et l’émission de sosies va valider ma ressemblance avec un homme célèbre connu et adorable qu’est Laurent.

En plus vous faites la même chose humoriste, imitateur. 

Je suis imitateur depuis tout petit. Laurent est devenu célèbre j’ai dit : “Merde” ! Et puis finalement, la vie m’a emmené dans cette univers et je me régale. Je te le dis cet été, bon malgré le Covid car on a eu des spectacles qui ont été annulé. Mais j’en ai fait quelques uns et c’était un véritable bonheur de donner du bonheur aux gens qui avaient besoin de rire. Quel joie intensive, ça vaut tous les cachets du monde.

On est un pays en pleine dépression faut le savoir. Les gens mangent beaucoup de cachets (voix de Jacques Chrirac). C’est une joie absolue. Ce qui m’ennuie le plus dans ces périodes Covid, c’est le masque parce que je ne vois pas le sourire de gens. Et ça c’est quelque chose qui m’affectait beaucoup quand on se promenait avec ma femme. Je voyais des gens faire la tête et je me disais : “Merde pourquoi ils ne rigolent pas ? Pourquoi ils ne sourient pas”? Et ça a été pour moi le leitmotiv de donner le sourire sur chaque visage que je croise. Après Laurent c’est Laurent, Olivier c’est Olivier. Comme je dit sur mon affiche “lui c’est lui, moi c’est moi” !

Mais cette aventure m’a amené à la télévision. J’ai fait quelques émissions. J’ai participé à “Un dîner presque parfait spécial sosies” sur M6 qui avait cartonné. On peut me voir actuellement sur TEVA où ils font la rediffusion de “Norbert commis d’office” où je fais des moules au chocolat. C’était rigolo.

En parlant de Moules au chocolat, c’est bien de cuisiner avec un chef ? 

Non seulement c’est bien, mais c’est marrant. Quand tu sais que tout est monté à l’avance alors qu’ils te font croire que c’est pas vrai, c’est assez rigolo (rires collégiaux). Tu joue le jeu parce que le but c’est de donner l’amour et de l’humour aux gens, ce que je dis toujours. Ce qui me plait beaucoup c’est les rencontres qui sont pour moi un véritable plaisir.

Pendant le confinement tu n’as pas pu rencontrer les gens mais tu nous a fait des petites minutes du confiné qui se passaient dans tes toilettes.

C’est ça. Avec mon producteur Antoine Ros de Zone 2 production, on échangeait souvent au téléphone et il sentait que je vivais mal la période et il m’a dit : “Rappelle toi Desproges faisait la minute nécessaire de monsieur Cyclopède”.

Et on a tourné cela en la minute du Con finé. Cela a été pour moi du bonheur de donner du bonheur aux gens. Cela me permettait de décompresser parce que je flippais quand même. Toute la journée je travaillais un sketch que je mettais en lumière dans mes toilettes, c’était mes studios. Je prenais un personnage et je le tournais en dérision.

vidéo rabin plus tard

Et j’ai oui dire que tu mettais ta femme à contribution pour t’aider et te trouver des choses ? 

Oui je mettais ma femme à contribution, elle m’aidait à tourner et de temps en temps elle faisait des voix off (rires collégiaux). Je me rappelle de la série Gainsbourg : “Serge, Serge” (rires).

Vidéo Gainsbourg plus tard

Il y a aussi le coup des escargots ? 

Oui j’ai fait Jean-Pierre Coffe. Alors c’est pas de la merde regardez. Vous prenez des petits gris, vous les mettez dans un plat. Vous arrosez tous ça avec du gel hydroalcoolique et du destop parce que Donald Trump il avait dit que c’était bon le destop non de dieu ! (rires collégiaux). Non je tournais ça en dérision mais il faut bien rire dans la vie.

vidéo Coffe plus tard

Et ça t’a fait du bien ? 

Oui et de toute façon pour faire du bien aux autres il faut s’en faire à soi aussi. Je pense que c’est ça la recette il faut déjà être bien soit même pour donner du bonheur.

Vidéo Chirac plus tard

Aujourd’hui tu as repris la route. Dernièrement tu es partie en Lozère ? 

Exactement. Avec Antoine on est partis en Lozère donner un spectacle à l’Auberge du Tarnon. c’était génial et quelle joie de rendre les gens heureux. Covid oblige il y avait une soixantaine de personnes et c’était véritablement bon.

Intimiste ? 

Oui intimiste, humain et de proximité. Je pense qu’on va aller de ce côté là plutôt que des grand salles à 5000 à 10000 personnes. Non il faut revenir à des choses un peu plus saine, simple et authentique. “Oh de l’authentique, nom de dieu” !

Est-ce qu’il y a l’Olivier d’avant et l’Olivier d’après ? 

Oui ! Oh oui ! Je suis plus chiant qu’avant parce que je ne m’autorise pas de râler ou de me plaindre. Je pense qu’on a la chance de pouvoir vivre. Je suis normalement un mec qui râle souvent et qui me plaint beaucoup. Mais là je regarde ceux qui ne vont pas bien. Il y a des gens qui sont vraiment à plaindre et eux ne disent rien. Donc je me dit que je n’ai pas le droit de me plaindre ou alors je dois en faire un sketch. Je suis plus exigeant avec moi-même par contre je suis plus dans l’amour avec les gens. Cela peut paraître un peu fluette comme ça mais c’est sérieux. Tu vois, je souhaite du bien à mon prochain beaucoup plus qu’avant et je pense que l’humanité va changer. C’est mon souhait absolu et c’est ce qui se passera. C’est obligé, on est obligé de passer par là sinon on va tous mourir (rires).

Oh bah non !

Je déconne. Enfin si mourir de rire !

Ah oui là c’est différent. 

On ira bien mieux j’en suis persuadé, je suis confiant. Je pense que c’est un mal pour un bien et une prise de conscience générale à tous les niveaux. On va se réinventer !

Quels sont tes projets ? 

Oh des projets il y en a. Je joue mon spectacle à Pau en soirée privée. J’en ai un autre du côté de Saint-Laurent-de-la-Salanque (66) et j’avais des projets avec M6 mais ils sont tombés à l’eau à cause de la Covid. C’est reporté mais je ne sais pas à quand.

L’aventure du sosie de Laurent Gerra que je suis m’a emmené quand même dans l’univers du cinéma, juste après le dîner presque parfait. J’ai tourné avec François Cluzet, Jérémie Duvall dans un film de Saphia Azzedine produit par la production de Thomas Langmann  et celle qui m’avait repéré la petite reine, Nathalie Rheims qui est la femme de Claude Berri.

Est-ce que ça n’a pas été trop difficile d’être dirigé vu que tu as quand même ta part d’improvisation dans ton spectacle ?

J’ai aimé le lieu, le cinéma, le plateau, tous que je rêvais d’être. Maintenant j’ai été un peu frustré par ce côté électron libre que je suis, l’improvisateur. Ce que j’ai sorti a plu sur le plateau et qu’ils ont trouvé bien, mais il faut encore bosser (rires collégiaux). Je considère que c’est une belle expérience et qu’il faut prendre tout ça pour du bonheur. Ce n’est pas un métier qu’on fait, c’est une passion et déjà quand on commence de vivre de sa passion c’est bien et qu’il ne faut pas s’en plaindre.

Le mot de la fin qui est aussi le début ? 

Le mot de la fin se sera : “Aimons nous les uns, les autres et soyons heureux” !

Merci Olivier pour ce moment. 

Merci Vanessa.

Voilà cette interview était forte en émotion, rire et partage. N’hésitez pas à partir à la rencontre d’Olivier sur ses spectacles dont les prochaines dates sont le 12 septembre au concours de chant “National Voice Victory à Pollestres (66) et  le 17 septembre à Saint-Laurent-de-la-Salanque (66). 

 

 

 

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