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Rencontre avec Jean-Luc Reichmann de la série “Leo Matteï, Brigade des Mineurs” au Festival des Créations Télévisuelles de Luchon

Lors de la 22ème édition du festival des créations télévisuelles de Luchon, Jean-Luc Reichmann était présent avec l’équipe de la série “Léo Matteï, Brigade des mineurs”.

Il nous a accordé une interview en duo avec Noémie Bouisset étudiante en seconde année de journalisme et stagiaire à NRJ Toulouse.

Que pensez-vous de l’engouement qui règne au Festival des Créations télévisuelles de Luchon ?
C’est un peu magique. C’est un engouement extraordinaire. Vous savez je pense que les gens savent que je suis “local”. J’ai eu la chance effectivement de lancer NRJ Toulouse avec le 6h/9h, il y’a quelques années… Je ne dirais pas la date évidemment, mais j’ai été présent au début de la radio sur Toulouse. Ça veut dire que les provinces sont belles et que les provinces vivent. Ici les bénévoles sont au service de la région et cela me fait chaud au cœur bien sûr.
Sur cet événement tu es… Je peux te tutoyer?
Oui oui, tutoyez-moi.
Tu étais déjà venu au festival de Luchon ?
Oui, j’ai même participé au lancement du festival. Enfin j’étais animateur lors de la seconde édition. L’année dernière on faisait l’ouverture avec “Léo Matteï, Brigade des mineurs”, et là on est carrément en compétition. Peu importe le résultat ce n’est pas grave. Ce qui est important c’est que l’on défend évidemment les valeurs pour les enfants et les adolescents en essayant de faire de la prévention auprès d’eux. Et puis surtout se mettre du côté des parents aussi, parce que ” Jusqu’où une maman peut aller pour protéger ses enfants” ? Moi je vous réponds, en tant que Léo Matteï et père de famille, “jusqu’au bout ! Que son enfant soit victime ou coupable”. Il y’a des situations dans cette nouvelle saison qui sont totalement extraordinaires, avec un merveilleux Lenni Kim. C’est une vraie découverte, il a fait quelques apparitions dans la série “Demain nous appartient”. Mais là c’est son premier grand rôle et Lenni porte merveilleusement, dans cette soirée du jeudi 27 février, les jeunes, ce qu’ils incarnent dans la vie. C’est un premier grand rôle pour lui et je suis très heureux de lui avoir ouvert les portes.
A la fin de la saison 6 on avait laissé Léo Matteï un peu bouleversé par rapport à sa fille. Il va retrouver une personne qui s’appelle Carine, interprétée par Florence Pernel. Qu’est-ce que ce nouveau personnage va apporter dans la vie de Léo ?
C’est surtout que maintenant que Léo Matteï a retrouvé sa fille qui est là en centre d’éducation fermée. Une fois de plus ça peut arriver à n’importe quel papa ou maman, parce que le “Clem” de la série “Léo Matteï, c’est que l’enfant soit victime ou coupable, Leo Matteï est toujours du côté de l’enfant. Et lorsque cet épisode va être diffusé avec Florence Pernel, une petite ouverture sentimentale, Léo va peut être s’occuper un peu de lui et c’est ce que l’on voit. C’est à dire que c’est un homme avec ses faiblesses, avec sa sensibilité, ses émotions. Il n’est pas du tout asexué et il n’est pas insensible au charme féminin. Preuve en est sur cet épisode.
Maintenant on va voir qu’il n’en a pas fini avec sa fille. En théorie il est commandant de la Brigade des mineurs et puis après il y a la pratique où Léo Matteï est avec sa fille au quotidien et ce n’est pas du tout une partie de plaisir.
Qu’est-ce que ça fait d’être partie intégrante de toutes ces créations télévisuelles du festival de Luchon avec un thème aussi fort que la famille et la protection des enfants qui touchent les personnes notamment celles venus ici en famille ?
Disons que la série est une vraie création française. C’est venu de nous avec Nathalie avec qui nous avons six enfants, nous sommes une famille recomposée. On s’est demandé ce qu’on pourrait laisser comme message pour essayer de garder le lien avec nos enfants. Et le lien c’est le dialogue. C’est la 7ème saison de création juste avec nos petits bras, nos petits muscles et juste se dire “On y va et on y croit”.
Cela fait super plaisir et chaud au cœur. Qui plus est par rapport au thème de la famille, pour rebondir sur ce que vous disiez. Aujourd’hui elle est explosée par rapport à tous ces écrans que ce soit vos tablettes, téléphone, smartphone, vos alertes en permanence. Que ce soit les écrans d’ordinateur, le net, la toile. Evidemment il y a tout pour nous séparer. Alors que nous et moi personnellement mon combat c’est d’être rassembleur le plus possible de toutes les générations, que ce soit le midi à la télévision ou dans Léo Matteï. On essaye de toucher toutes les tranches de population. Et surtout le mot que vous avez employé est très important pour nous, c’est la famille. Donc bienvenu dans la J.R. Family (rires collégiaux).
En parlant de famille, vous rentrez dans nos maisons, faisant partie de notre vie de famille tout les midis. Vous apportez ce rayon de soleil, cette chaleur bienveillante. Que ressentez-vous de nous apporter quotidiennement cela ?
Une fois de plus, ça me touche en plein cœur. Aujourd’hui on se bat pour des valeurs, pour le partage, pour l’écoute de l’autre et le respect de la différence. Je me suis toujours battu pour que quiconque soit représenté que ce soit dans les films puisque dans la deuxième partie de la nouvelle saison de Léo Matteï, on a tourné avec un vrai autiste.
Ce n’est pas évident parce que les enfants et même les parents qui sont autistes et bien il n’y a que le premier degrés qui compte. C’est à dire qu’on dit toujours la vérité, donc pour jouer avec un enfant autiste c’est assez compliqué. C’est souvent la première prise qui est la bonne. Quand on dit, on refait, on ne sait pas parce qu’a partir de ce moment-ci ce n’est plus la vérité. Avec des enfants c’est toujours la vérité qui doit primer. Tout les midi j’essaie de me montrer comme je suis vraiment. Dans Léo Mattei encore plus parce que c’est ma voix. Tout le monde me dit “Oh vous n’avez pas la même voix”! En fait j’ai la voix grave et dans ma vie je ne fais pas “Alors j’espère que vous êtes en forme, bienvenue au douze coups de fourchettes” ! Non ça ne se passe pas comme ça. Je suis plus “harangueur” le midi parce que je suis devant 200,300 voir 400 personnes.
Alors que là je vous parle et que tout simplement j’ai le sentiment avec ma voix et je ne peux pas me trahir parce que c’est la mienne. Mais d’être en proximité chaque jour avec les gens et d’essayer de parler le plus vrai possible et de respecter tout le monde. Ça me touche en plein coeur, surtout cet accueil ici en Haute Garonne, en pays du Comminges, et bien sûr notre belle Occitanie.
Tu as commencé à la radio avec ce travail sur la voix et sur l’attention de l’auditeur. Est-ce que cela t’a permis d’avoir des bases et d’avoir quelque chose de déjà nourri pour l’animateur télé ? Et au fil des années, est-ce que cet technique d’animation a évolué notamment pour s’adapter aux différents participants et au public ? Enfin c’est deux questions au lieu d’une, désolée…
‌Mais non, mais en plus ce sont des questions très pertinentes que tu as. Puisque tu me tutoies, moi aussi. C’est que la voix pour moi, c’est ce que je dis dans mon bouquin “T’as une tâche, pistache” : c’est la voix V.O.I.X qui m’a ouvert la voie V.O. I. E. J’ai une petite soeur qui est sourde et malentendante qui est handicapée. Quand elle est arrivée au monde j’avais 10 ans et quand on s’est aperçu qu’elle était sourde j’en avais 13. À l’adolescence il fallait que je trouve le mot juste puisqu’elle n’entend pas. Il fallait que je m’exprime, que j’articule pour trouver ce qui allait la toucher, la sensibiliser. Quelque part innocemment elle m’a aidé par rapport à la voix, dont tu parles. Et après c’est le travail, et l’émotion que nous ne devons pas bannir et surtout il faut continuer à rester sur la sensibilité et sur l’humanité. La voix effectivement a été travaillé un moment donné par les cours de théâtre du “Cours Florent” à Paris quand je suis parti de Toulouse.
Ça se travail, là je te parle comme Léo Matteï, comme Jean-Luc parle de sa vie. Effectivement pour moi ça m’a permis de faire passer des messages. Tu as totalement raison parce qu’en fonction de l’intonation, tu peux avoir des ruptures ou des blancs. On nous a appris, toi et moi chez NRJ, à ne pas avoir de blanc. Si ça arrive le chef d’antenne va te dire “Attention il y’a un blanc” ! Et à ce moment tous les voyants s’allument. Quand tu es comédien, que tu j’apprend à jouer sur les émotions, tu as le droit à des blancs. Et tu verras dans “Léo Matteï, Brigade des mineurs” qu’on a le droit au silence, on a le droit à l’écoute. Mais quand tu es tout seul devant ton micro à NRJ, tu dois meubler tout ça et tu n’as pas le droit au blanc. Or sur scène au théâtre, comme je le suis très souvent, ou quand je joue sur une comédie, on a droit à un peu d’écoute, un peu de respiration. Je l’ai travaillé aussi, tous ça c’est du travail il ne faut pas croire (rires).
Et au niveau de l’évolution, psychologiquement faut-il souvent se remettre en question? Pour faire évoluer sa technique ?
‌Oui tout le temps. Mais au bout d’un moment ce n’est plus de la technique , c’est plus on approche de la comédie du rôle que l’on tient plus on évolue dans le travail suivant l’émotion que l’on a envie de donner. Si je fais gagner une maison à 250 000 euros le midi sur “les douze coups de midi” ou pour la Saint Valentin sur “les douze coups de coeur”, je ne vais pas du tout avoir la même voix. J’ai envie de dire que lorsque je parle j’essaye de parler avec mes enfants pour bien comprendre ce qu’ils ont dans leur tête et quelles sont leur envies. Donc effectivement ça a évolué mais c’est la vie qui nous fait grandir. Il faut surtout rester à l’écoute. Par exemple, vos auditeurs ils sont à l’écoute de vous, ça cartonne NRJ. Et dès que les audiences sont un peu moins forte ça veut dire que vous êtes moins à l’écoute de vos auditeurs puisqu’on est plus en phase. Nous à la télé c’est la même chose tout comme dans les séries.
Quel est votre plus beau souvenir de tournage de Léo Matteï en cette saison ?
Le plus beau souvenir de tournage c’est le prochain (rires collégiaux). Je ne sait pas de quoi il est fait et j’aime me lâcher les mains, j’aime sauter dans le vide. Et là on a joué avec un enfant autiste donc c’était déjà très fort humainement . Il me tarde toujours l’étape suivante, parce que ça y est celle là elle est faite, vivement la prochaine !
Pour cette année et les suivantes, est-ce qu’il y a d’autres projets que tu voudrais concrétiser ?
Personnellement je suis un artisan, c’est à dire je ne suis pas un producteur industriel qui produit pour produire. Comme beaucoup de personnes mais que je respecte, chacun son choix. Moi déjà je n’ai pas assez de temps pour le travail, pour le théâtre, pour la fiction, pour le midi, pour les prime-time, les divertissements etc… Donc je ne sais pas comment ils font pour trouver du temps dans leur vie. Mais moi je suis un petit artisan, je suis local, je suis dans la proximité, ici dans le sud-ouest qui m’est très cher. Mais je peux pas faire douze millions de choses à la fois donc je ne peux pas trop me projeter. Là je sais que c’est la diffusion à partir du jeudi 27 février 2020 qui est très importante. C’est marche après marche, bien sûr on fait attention à la prochaine. Quoi qu’il arrive j’aime bien déguster ce moment là. C’est important de se dire qu’on est dans le présent. Moi j’ai la chance d’être en bonne santé, je fais tout pour essayer d’y rester le plus longtemps possible. Être le plus proche possible de mes enfants. Demain voilà c’est de se dire, aujourd’hui déjà profitons de ce moment qui est un pur bonheur.
Merci beaucoup d’avoir répondu à toutes nos questions.
Avec grand plaisir. C’est toujours très émouvant pour moi de revenir ici et d’atterrir à Toulouse Blagnac.
Ne manquez pas les deux premiers épisodes de la saison 7 de la série “Léo Matteï, Brigade des Mineurs” le jeudi 27 février 2020 à partir de 21h05 sur TF1.
La saison 7 compte 4 épisodes de 52 minutes, et les deux derniers épisodes seront diffusés le jeudi 05 mars 2020.
Nous remercions l’équipe du Festival des créations télévisuelles de Luchon. Tout particulièrement Peggy Vauchel, attachée de presse de l’événement qui nous a permis de réaliser cette interview.
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