Jerôme Fernandez, un retour à Toulouse chargé d’émotions !
A quelques heures de son grand retour sur les terres toulousaines, l’ancien joueur et capitaine de l’équipe de handball toulousaine, Jérôme Fernandez, nous fait l’honneur de répondre à quelques questions de notre rédacteur Damien avant un match ce mercredi qui s’annonce riche en émotions.
Le terme de légende du sport français n’est pas galvaudé quand il s’agit d’évoquer notre People de la semaine. La simple évocation de son nom ramène aux amateurs de hand des réminiscences de titres mondiaux, continentaux, ou olympiques. Vous l’aurez compris, c’est l’immense Jérôme Fernandez qui nous fait l’honneur de répondre à quelques questions, avant son retour en terres toulousaines pour affronter le Fénix avec ses nouvelles couleurs d’Aix. Un retour au bercail empreint d’émotions, comme on peut l’imaginer, qui retrouvera le Palais des Sports ce mercredi à 20h pour y affronter son club de cœur. Une exclu Webtoulousain !
Bonjour Jérôme, tout d’abord peux tu nous dire comment se passe ta nouvelle vie du côté d’Aix ?
Très bien, même si les premiers mois ont été compliqués, avec pas mal de péripéties et un cadre auquel j’ai dû m’adapter. On a aussi vécu la maladie d’un joueur de l’équipe et enfin le changement d’entraîneur au mois de Novembre, donc un parcours assez accidenté . Aujourd’hui, je retrouve un peu plus de sérénité et les résultats commencent à s’en ressentir.
Le challenge correspond t’il à tes attentes, toi qui souhaitait franchir le pas du coaching? Et plus tôt que prévu donc…
Oui, absolument, les choses ont fait que c’est allé plus vite. Mon avantage est que j’étais nouveau au club et je n’avais donc pas encore tissé enormément de liens avec des joueurs, coéquipiers, dont je serai devenu l’entraîneur d’un coup. C’est assez particulier d’avoir cette double casquette mais ça se passe bien, et comme tu l’as dit, c’était mon objectif en signant là bas ,donc je suis content, et je continue d’apprendre ce rôle tout en étant joueur.
Tu vas bientôt te rendre à l’INSEP pour parfaire ta formation justement. Pas trop dur de gérer les deux en même temps ?
Le club avait été mis au fait de cette possibilité que la Fédé offre aux anciens joueur de l’Equipe de France.
Il va falloir mener les deux de front, mais j’ai besoin de ce diplôme pour acquérir encore de la crédibilité dans ce rôle de coach, même si j’ai déjà mon BE1, là on est dans autre chose, donc je vais m’y atteler et mon “stage” pratique sera tout trouvé avec l’équipe d’Aix !
Retour à Toulouse mercredi pour affronter le Fénix. On imagine que cette confrontation revêt un aspect tout particulier pour toi ?
Bien sûr c’est un match à part, je vais revoir ce club familial dans lequel j’ai laissé tant d’amis, ca va être spécial à n’en pas douter, je connais tout le monde la basdonc ca sera un moment très particulier, oui. Les tribunes seront pleines de gens chers à mon coeur.
Toujours en contact avec des membres du club je suppose ?
Oui bien entendu, tout ce que l’on a mis en place la bas ces 4 dernières années a crée des liens importants sur le plan humain, j’ai souvent des joueurs au téléphone, j’ai félicité récemment Miha et Remi Calvel qui viennent d’être papas, j’ai encore croisé Valentin Porte ce week end, bien entendu je les suis de très près.
Toi qui a vécu tant de choses, entre l’EDF, Kiehl, le Barça, quelle place occupe le Fenix dans ton historique personnel ?
Le Fenix reste mon club de coeur, j’y ai fait deux passages aux deux extrémités de ma carrière ! C’est quand même le club oú j’ai remporté mon premier titre et celui qui m’a propulsé en Equipe de France en 1997. Donc avec le Barça, et à des échelles différentes, ça reste mon club de coeur; sans oublier Carbon Blanc aussi. Le Fenix est un club qui a su rester familial et ambitieux, je m’y suis toujours senti très bien. D’ailleurs même si je ne suis pas toulousain, les gens m’associent instinctivement à Toulouse ! J’ai croisé Bernard Laporte ce week end qui me croyait encore à Toulouse !
Quel est ton regard sur leur saison du coup ? Comme l’an dernier quand tu y étais, on a l’impression qu’il ne manque pas grand chose pour tutoyer les sommets, non ?
Oui, il y a beaucoup de qualité, des joueurs qui étaient jeunes quand je suis arrivé et qui sont maintenant des cadres. La qualité est bel et bien là, et tu as raison, il ne manque pas grand chose pour franchir un cap, ce que je leur souhaite sioncèrement.
Un dernier mot sur ton autre grand amour, l’Equipe de France. Tu te tiens toujours dispo ?
Toujours,oui, mon discours n’a pas changé. Claude Onesta m’a bien dit qu’il ne ferait appel à moi qu’en cas de coup dur. Or, je ne suis pas dans la prochaine convocation, c’est donc un signal fort. Mais cela reste 18 ans de ma vie et je serai toujours proche de la Fédération, des gens avec qui on a tout gagné, et bien sûr le premier supporter des gars !
Merci de ta disponibilité Jérôme et à mercredi au bercail alors !
Merci à WebToulousain et à mercredi pour ce chouette match qui nous attend !