Retour sur la 28ème édition de Pause Guitare

Cette année, la 28^ème édition de Pause Guitare Sud de France se déroulait du 2 au 7 juillet 2024, entre le centre-ville d’Albi, le Grand Théâtre et la grande scène sur la base de loisirs de Pratgraussals. Jeudi 4 juillet, il est 19h quand Deluxe entre en fanfare sur la scène de Pratgraussals. Un joli cadeau, car l’an passé, leur prestation avait été annulée à cause de mauvaises conditions météo. Un set plein de swing et d’énergie pour bien démarrer la soirée, leur bonne humeur est contagieuse. La suite s’annonce légendaire avec une pointe de nostalgie avec les marseillais d’IAM qui n’ont rien perdu de leur superbe. Tous leurs tubes, dont l’incontournable Je danse le Mia ou Petit Frère ont été repris en chœur par un public ravi ! Changement radical d’ambiance avec le rock progressif d’Archive, les anglais avec leurs 30 ans de carrière, nous ont plongé dans cet univers rock progressif avec brio. Leurs multiples influences allant du rock au rap en passant par du trip-hop donnent un show hypnotique et d’une très grande qualité. Pour clôturer cette superbe soirée, c’est le trio de DJ Chinese Man qui entre en scène accompagné de 2 Mc ainsi qu’un trio de cuivres pour danser (presque) jusqu’au bout de la nuit. Ce festival est bien connu pour ses programmations variées et cela va se confirmer pour le 2^ème soir à Pratgraussals. C’est 100% artistes français au programme ce vendredi. Dans un décor féerique, c’est la douceur et les jolis textes de Pomme qui vont nous faire entrer gentiment dans la soirée. Pour la suite, dans un univers également très coloré, c’est une dose de Feel Good qui nous attend avec Julien Granel. Entre la pop et la techno, voilà un set qui a bien remué le public, on comprend pourquoi il est un des artistes les plus programmé cette année sur les festivals. Mais celui que tout le monde attend ce soir, est une figure du paysage musical francophone, Calogero va nous proposer un set qui va aller crescendo. Début en douceur, de plus en plus rock avec bien sûr cette touche émotion qui lui est propre. Ses fans, nombreux ce soir ont repris avec lui ses plus grands titres, pour finir sur le superbe Yalla. La fin de soirée est clairement ciblée pour un public plus jeune, avec Tiakola, jeune rappeur d’origine congolaise, il fera danser les derniers festivaliers jusque tard dans la nuit. Le samedi 6 juillet va afficher complet, 16 000 personnes sont au rendez-vous ce soir, pour encore une superbe affiche. Pour commencer, c’est Georgio, un jeune rappeur accompagné de 2 musiciens apportant une touche rock, une superbe découverte pour moi ! Malgré quelques petites averses, la soirée s’annonce grandiose. La 2^ème artiste, va nous plonger dans son émotion, Hoshi va se livrer sur les épreuves qu’elle a traversées, son harcèlement sur les réseaux. Un début de set extrêmement touchant, la fin beaucoup plus dans l’énergie avec son titre incontournable Ta marinière.  Timing parfait pour une vague de nostalgie avec Louise Attaque. Les titres de leur 1^er album (sorti il y a 27 ans en arrière) n’ont pas pris une ride et sont encore dans nos mémoires. J’ai rarement vu un public chanter autant à l’unisson, autant dans la fosse que dans les tribunes ! Pour leur soirée albigeoise, ils finiront tous ensemble dans le public pour J’t’emmène au vent, chantée 2 fois ce soir, tellement culte ! La soirée s’achèvera comme elle a commencé, avec du rap ! Rap moderne, auto tuné, dans un décor aux allures de rues New-yorkaises, c’est Josman qui fera chanter une partie du (jeune)public qui l’attendait ce soir !

Les soirées du dimanche sont toujours pleines de surprises et restent gravées dans les mémoires au vue des légendes qui sont passées par là les années passées. 1^er groupe, et pas des moindre, ce n’est pas la 1^ère fois qu’il foule les planches de cette scène. Dionysos entre en scène, en fin d’après-midi sous une chaleur écrasante. Récemment blessé, le chanteur Mathias Malzieu est sur un fauteuil roulant, customisé pour la tournée et s’intégrant parfaitement dans le décor. Cela ne l’empêche pas de faire le show comme à son habitude, hormis le saut dans le public (interdit par son équipe soignante) tout y était ! En suivant, nous allons accueillir un groupe culte des années 80, Simple Minds c’est plus de 60 millions d’albums vendus et des performances live d’une qualité rare. Tout le set est impeccable, et que dire du moment où ils ont joué Don’t You (forget about me), les téléphones se sont levés pour immortaliser ce tube. La suite, c’est Gossip qui va l’assurer. Avec sa chanteuse emblématique Beth Ditto, nous allons frissonner face à cette voix puissante et son charisme impressionnant. Même si j’ai trouvé le set un peu décousu par moment, c’était une vraie chance de les voir en live ce soir. Ils joueront Le tube interplanétaire Heavy Cross en dernier pour un point final de toute beauté. Celui que tout le monde attend ce soir ne va pas tarder à entrer en scène, le public se rapproche de la scène, on sent une certaine tension qui monte. Et Alice Cooper qui arrive avec son groupe pour 1h15 de pur spectacle. Show bien évidemment millimétré, à l’américaine mais il va nous transporter dans cet univers gothique, très théâtralisé ! Le temps est passé à une vitesse folle, tellement j’ai été happée dans cette folie rock !

Le festival s’est achevé en beauté et c’est des souvenirs plein la tête que je quitte le site, déjà nostalgique. Une édition parfaite, une programmation de qualité faite pour plaire à tous, c’est ça que nous aimons à Pause Guitare ! Tout était parfait, un site très agréable, toujours propre et des bénévoles beaucoup trop mignons ! Merci à Arpèges et Trémolos pour l’accueil chaleureux et pour l’organisation de ce magnifique festival que nous avons hâte de retrouver l’été prochain. Auteure : Jenny Pukas