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Cultiver l’équilibre et la confiance grâce à l’Acroyoga

L’acroyoga est née en Californie dans les années 2000. C’est une pratique qui mélange cirque, yoga et massage thaïlandais. Il s’effectue à deux et se compose d’un porteur et d’un voltigeur. Le plus souvent une troisième personne se trouve à côté pour sécuriser les différents portés. Franco-mexicaine, Ashley Bourlon est pratiquante, formatrice à Toulouse et fondatrice de l’association Arte y Movimiento. Interview.

Qu’est-ce que l’acroyoga ?

C’est l’assemblage, du cirque et du yoga. Souvent on parle de yoga et d’acrobaties qui ont été mélangés d’une façon à rendre la pratique accessible à tout le monde et à tout âge. Finalement, ce sont des portés de cirques plus simples. C’est une pratique de contact dans laquelle on va travailler la communication, la confiance et le jeu avec l’autre.

Comment avez-vous découvert cette pratique ?

Je l’ai découvert au Mexique, là où je suis née et où j’ai grandi. Pendant ma première grossesse j’ai découvert le yoga et puis après mon accouchement j’avais très mal au dos. À ce moment-là, une amie masseuse de massages thaïlandais m’a invité à un événement d’acroyoga qu’elle organisait. Et là, je suis tombée amoureuse de la pratique dans son aspect thérapeutique, parce qu’il existe plusieurs disciplines dans l’acroyoga.

Quelles sont ces disciplines ?

Il y a la pratique avec des postures acrobatiques et dynamiques et la pratique avec des postures thérapeutiques dans lesquelles on s’étire l’un et l’autre en se portant. Et la troisième composante c’est qu’on utilise toujours le massage thaïlandais revisité avec des principes de yoga. Et tout ça compose la pratique de l’acroyoga en elle-même.

Depuis combien de temps pratiquez-vous ?

Je pratique depuis 2010. Puis je me suis mise à enseigner en 2014. Depuis bientôt deux ans je donne aussi des formations à Toulouse pour les personnes qui veulent enseigner, mais aussi les personnes qui veulent se perfectionner. Depuis, j’ai arrêté de donner des cours hebdomadaires, je ne donne plus que des stages de temps en temps.

Comment se déroule un cours d’acroyoga ?

Un cours c’est minimum deux heures. Au début, il y a 30 à 40 minutes d’échauffement. Ça peut être du yoga, des exercices de mobilité, de jeux ou des exercices d’acro fitness, du fitness à deux. Il y a ensuite environ 1 heure de postures et à la fin 5 à 15 minutes de massage, relaxation, ou petits jeux calmes.

Quels sont les bénéfices de cette pratique ?

Physiquement, cela permet le renforcement musculaire, l’assouplissement, une meilleure proprioception dans l’espace, et cela optimise la coordination corporelle. Sur le plan plus holistique, cela agit sur la respiration, le mental, les émotions. Mais surtout, cela développe la confiance en soi en l’autre, la communication à deux et la communication collective. Cela vient réguler la participation en public pour des personnes timides ou encore des personnes qui prennent beaucoup de place. De manière générale, lors de nos cours les gens disent souvent que c’est une bulle de décompression, de joie et de bonheur. Cela apporte vraiment de la joie de vivre au quotidien.

Préférez-vous le yoga ou l’acroyoga ?

Ce sont deux pratiques complètement différentes. Quand je donne des formations j’explique bien que l’acroyoga ce n’est pas du yoga. Dans le yoga tout seul on n’ira jamais aussi loin. J’aime les deux et je dirais que ça correspond à différents moments de vie. Il y a eu un moment où j’avais besoin de contact avec les autres, de communiquer et l’acroyoga était parfait pour ça. Maintenant je suis plus dans le yoga. Je ne peux pas choisir entre les deux.

Est-ce dangereux ?

Non, la pratique se fait toujours à trois. Il y a toujours quelqu’un pour s’assurer de la sécurité et on apprend les trois rôles. Les explications sont aussi longues pour chaque rôle car celui qui pare à un gros travail. Le fait qu’il soit là permet de pratiquer en confiance.

Est-ce que tout le monde peut faire de l’acroyoga ?

Oui, tout le monde peut pratiquer l’acroyoga, s’il n’y a pas de contre-indication médicale bien sûr. Il n’y a pas besoin d’être souple ou d’avoir des pré requis, il faut juste avoir envie. Il n’y a pas d’âge non plus, il existe des cours parents enfant, ou les enfants peuvent être portés dès trois ans et il y a aussi des pratiquants jusqu’à soixante ans s’ils sont en bonne condition physique.

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