Le « hot summer » des toulousains
Cet été rime avec amour pour les toulousains. « Hot girl summer », « hot vaxxed summer » ou encore « horny summer » ; voilà les surnoms donnés à cet été 2021, qui s’annonce beaucoup plus chaud que celui de l’an dernier. Il semblerait en effet qu’après plus d’un an de crise sanitaire, les français seraient plus enclins à trouver l’amour et profiter de tout ce que la saison estivale a à proposer. Selon une étude de l’Ifop, près de 4 Français sur 10 affirment qu’ils seront plus ouverts sexuellement pour trouver un partenaire. Et les hommes sont largement en tête.
« Je me suis donné pour challenge de coucher avec un maximum d’hommes pour remplir mon abécédaire », ricane Sophie. La jeune étudiante de 23 ans est fraîchement célibataire et bien décidée à profiter de son été. « Après tout ce qu’on a vécu par rapport au coronavirus, cet été c’est un peu le moyen de décompresser et renouer des liens avec des gens. » Selon une étude de l’Ifop, un Français célibataire sur 4 affirme qu’il pourra davantage avoir un rapport sexuel sans être amoureux qu’avant la crise sanitaire. Et la jeunesse toulousaine semble très ouvertement partager cet état d’esprit. « Je le vois partout avec mes potes ou sur les réseaux sociaux, cet été c’est l’été de l’amour. Tout le monde en a marre des confinements, du Covid, des masques… on veut juste faire l’amour et pas se prendre la tête », résume Jules, 22 ans. De retour de vacances en Espagne, cet étudiant en école de commerce assume pleinement son été débridé. « J’ai eu pas mal de relations. Je ne pourrais pas te dire combien mais ce qui est sûr c’est que j’ai bien profité ! ».
On aura le temps de penser au reste à la rentrée.
Si 34 % des hommes français solos privilégieront, plus qu’à l’accoutumée, le sexe sans sentiments, la proportion descend à 15 % côté femmes. Mais quel que soit le genre, c’est chez les célibataires de 18-24 ans que le phénomène sera le plus répandu : 43 % des jeunes hommes et 27 % des jeunes femmes modifieront leurs comportements sexuel, suite à la crise sanitaire.La solitude due aux confinements à répétition a également libéré la parole. 24 % des célibataires indiquent qu’ils seront désormais plus directs dans leur manière d’indiquer leur intérêt à quelqu’un (30 % des hommes et 18 % des femmes). Une invitation à l’amour qui pourrait bien être couronnée de succès : 25 % des Français solos affirment qu’ils cèderont plus facilement aux avances qu’on leur fera cet été. Seulement, là encore, ces messieurs sont très largement en tête. Alors que 34 % des hommes célibataires diront plus aisément« oui », le chiffre tombe à 15 % chez les femmes.
L’effet application de rencontre
Grâce aux différentes applications de rencontre existantes sur le marché, les relations sexuelles et amoureuses de toulousains sont grandement facilitées. Sur la quinzaine de jeunes interviewés, tous possèdent ou possédaient une ou plusieurs applications de rencontre. Tinder, Fruitz, Happn ou encore Grindr ; au 21ème siècle, les rencontres sont d’abord virtuelles.
Thibault est un utilisateur quotidien d’application de rencontre. Plusieurs fois dans la journée, il dégaine son téléphone et « swipe » pour trouver les plus jolies filles de Toulouse. « J’utilise Tinder depuis environ 3 ans. C’est vraiment par période mais quand je suis le plus actif c’est vraiment l’été. » Et pour lui, l’été 2021 a été fructueux de rencontres. « Je ne recherche pas vraiment l’amour, quand je trouve une fille belle je swipe à droite et si ça match on discute un peu et on se rencontre autour d’un verre le plus souvent. » Cette nouvelle manière de consommer l’amour fait partie intégrante de la vie sexuelle et sentimentale de la nouvelle génération.
Pour Swann, utiliser une application de rencontre « décomplexe » ce moment un peu « gênant » du premier date. « Le mec je sais déjà qu’il me plait physiquement, même s’il peut y avoir des surprises… Mais en général j’ai déjà l’impression de mieux le connaître avant même de l’avoir rencontré. Je trouve ça plus facile, ça évite pas mal de moments malaisants ».
Un été placé sous le signe de l’amour
Si les toulousains sont bien décidés à profiter de leur été, les français seraient majoritairement à la recherche du grand amour. Toujours selon l’étude de l’Ifop, 86% des français seraient à la recherche d’une relation stable une fois la crise sanitaire terminée ; contre 14% qui souhaiteraient multiplier les relations sexuelles.
« Pour l’instant je suis pas vraiment dans l’optique de me poser. Cet été je vais profiter un maximum avant la rentrée ça c’est sûr. Après quand la crise se sera calmée on verra, mais pour l’instant je n’en ai pas envie », assume Clara. Mais pour Maxime, c’est l’effet inverse. « J’en ai eu vraiment marre de cette année… Je vais essayer de trouver l’amour cet été en espérant que ça ne soit pas qu’un amour d’été ».