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Confidences de Maïra Schmitt, la pétillante et mystérieuse Justine dans le film “Slalom” qui sort aujourd’hui au cinéma !

Après de longs mois d’attente les cinémas réouvrent enfin leurs portes et accueillent de nombreux films à l’affiche dont « Slalom », premier cru de la réalisatrice Charlène Favier. Auprès d’elle, une équipe soudée dont des acteurs tel que : Noée Abita, Jérémie Renier, Axel Auriant (Skam France et Plan B) et aussi Maïra Schmitt (Léo Matteï, Mention Particulière 1 et 2). Cette dernière nous en apprend un peu plus sur le film et aussi sur son parcours.

Bonjour Maïra, ça y est, j’ai envie de dire enfin le film « Slalom » sort au cinéma ce mercredi.

Ça y est ! Enfin !!! ça fait quand même 2 ans et demi qu’on l’a tourné. Ça fait tout drôle en 2 ans on a changé (rires). On a plus la même manière de jouer, mais ce n’est pas grave c’est bien de se dire que « Slalom » va enfin prendre sa place dans les salles.

Tu interprètes Justine qui prend sous son aile la nouvelle arrivée dans l’école Lise, incarnée par Noée Abita.

Oui, je joue Justine qui est dans l’école de ski depuis pas mal d’années et c’est un peu celle qui va montrer à Liz comment ça se passe. Elle va la mettre en garde contre Fred l’entraineur même si pour Justine il ne s’est rien passé avec lui. Du moins on ne sait pas.

Oui ce n’est pas clair et le doute existe.

Exactement c’est un peu ambigu.

Qu’est-ce qui t’as plu dans ton rôle à la lecture du scénario ? 

C’est justement toute cette ambiguïté que ce soit avec l’entraineur, mais aussi avec le personnage de Liz. Justine est à un âge où elle se cherche encore. L’une et l’autre n’évoluent pas vraiment de la même façon. C’est les premières questions sur l’orientation sexuelle. Puis, après j’aime Justine pour sa bonne humeur parce que c’est vrai que quand on joue des jeunes, c’est souvent des jeunes qui ne vont pas bien. J’étais donc contente d’être quelque part un petit soleil, d’accompagner Liz avec ma bonne humeur et ma bienveillance.

Oui ton personnage a souvent le sourire et aime bien rire.

En effet, Justine vient contrebalancer tout ce qui arrive de tragique dans la vie de Liz. Elle est très humaine. En fait entre nous ça s’est bien passé depuis le 1er jour comme Liz et Justine mais c’était Noée et Maïra (rires).

C’est fort que deux personnages deviennent dans la vrai vie deux amies.

Exactement, l’histoire s’y prêtait. En fait sur des tournages parfois c’est des amies de longue date et il faut apprendre à se connaître rapidement. Mais là, c’était vraiment la rencontre dans la vie et dans la fiction. C’était assez agréable d’avoir cette ambivalence des personnages et de nos propres vies.

Tu le disais tout à l’heure, Justine se cherche. Il y a cette amitié naissante mais elle a l’impression que c’est bien plus que de l’amitié. Il y a des regards qui ne trompent pas.

C’est clair (rires collégiaux). En plus Charlène, la réalisatrice l’a super bien amené. Elle m’a laissé beaucoup de liberté pour cette petite Justine. Elle m’a expliqué en grandes lignes comment elle était. Après on l’a créé avec Noée avec ces regards, ces silences. En fait Justine c’est un peu le personnage qui ne dit rien mais qui va savoir tout ce qui se passe. Jamais elle ne va embêter Liz en disant : « Liz, je suis amoureuse de toi » ! Ou encore : « Liz, il est entrain de se passer un truc grave ». Justine va juste la comprendre et accompagner son amie tout au long de cette aventure et cette année scolaire, si on peut dire (rires). Tout passe par les regards et les non-dits qui veulent tout dire.

Justine intériorise tout.

Tout à fait, Justine intériorise tout et c’est ce qui fait sa fragilité mais aussi sa force.

Le ski c’est comment (rires collégiaux) ?

Je ne savais pas faire de ski du tout (rires collégiaux). Pendant le casting on en a légèrement parlé avec Charlène et j’ai dit, comme toute comédienne : « Oh le ski, mais alors pas de soucis » ! Alors que j’en avais fait que deux ou trois fois dans ma vie et ce n’était pas extraordinaire (rires collégiaux). Mais heureusement tout est doublé dans le film parce que c’est effectivement un niveau très très haut. Les vrais skieurs avec qui on était, ils savaient extrêmement bien skier. A part Maximilien, Liz et Justine, donc Axel, Noée et moi, les autres s’étaient de vrais skieurs. Ils sont vraiment dans une école de ski et nous ont appris des milliards de choses, même si on ne devait rien se casser pendant le tournage (rires collégiaux). C’était une immersion totale. C’était hyper intéressant d’avoir cette discipline en plus, cette corde en plus à notre arc et de devoir tout apprendre alors que nous étions censés en faire depuis la naissance (rires). Et c’est vrai que c’était assez rigolo !

Résultat des courses ?

Je suis toujours très médiocre en ski (rires collégiaux).

J’ai eu Axel dernièrement en interview et il me disait que vous étiez tous un petit groupe soudé avec beaucoup de solidarité et complicité.

Exactement, en fait c’est parce que les deux mondes se mélangeaient. Nous on leur apprenait les choses au niveau du cinéma et eux nous ont énormément appris au niveau du ski. C’est un milieu de compétition et les relations entre jeunes sont très compliqués. Ils sont amis, ils sont un peu frères et sœurs mais tout change en compétition.

Ils sont adversaires sur la piste.

Parfaitement, et nous c’est une notion qu’on a parce que quand on fait des castings on est en concurrence même si on est amis dans la vie. Du coup, on le connaissait mais on ne savait pas l’exploiter. Cela a créé une très forte solidarité entre tous les jeunes de pouvoir mélanger ces deux univers qui étaient hyper inconnus pour chaque domaine. On s’est tous soudé pour s’apprendre des choses et évoluer ensemble. Cela donne un beau film d’équipe même avec la technique.

Ce film porte aussi un message sombre mais très fort.

En effet. J’aime bien faire des films qui ont des messages, que ce soit dans « Léo Mattéï », la brigade des mineurs, dans « Mention particulière » la trisomie. C’est vraiment important pour moi de faire des films transmetteurs de messages, qui mettent aussi un petit peu en garde. Charlène avait écrit son film bien avant « Me too » et les autres. Mais elle avait une justesse là-dessus qui m’a énormément touchée la première fois que j’ai lu le scénario. Je ne savais même pas que j’allais faire le film, je lisais le scénario et ça me retournais complètement vu la situation et les messages délivrés. Justement là où Charlène a été très forte c’est qu’elle n’a pas fait de l’entraineur une espèce de bourreau sans sentiment et complètement méchant qu’on déteste du début à la fin du film. Au contraire, elle l’a rendu humain. C’est pour montrer que dans la vie on peut être très humain mais qui peut se passer ces choses-là et c’est ça le plus terrible.

Tu as mentionné dans une de tes réponses « Léo Mattéï », série dans laquelle tu incarnes Eloise depuis 2017 maintenant.

Mon premier film c’était « Mention particulière » puis j’ai enchainé avec la série « Léo Mattei ». En effet, depuis 2017, ça passe vite (rires). Pour Éloïse c’est autre chose. C’est le syndrome de Stockholm. Elle a un vécu très compliqué et ce n’est pas le petit soleil qu’est Justine (rires).  Mais, je la trouve hyper touchante parce qu’’elle a tous ces bagages derrière elle et Eloise essaye de s’en sortir dans la vie. Elle aussi, elle a des messages à communiquer.

Un rôle assez difficile à aborder ?

Exactement, c’est hyper loin de ce que je suis dans la vraie vie. Mais finalement on s’est écouté elle et moi et puis maintenant je la laisse parler et c’est elle qui fait tout le travail (rires collégiaux).

Dans la dernière saison, je trouve qu’elle s’ouvre plus, non ?

Oui, elle commence un petit peu à s’émanciper. On sent qu’elle trouve l’amour, elle sourit, elle rigole. Chose qu’elle ne faisait pas vraiment avant (rires). Elle est un peu moins sur la défensive, elle trouve un travail. Toutes ces choses du quotidien qui sortent un peu de la misère et ça lui fait du bien. Et effectivement dans la dernière saison c’est ce qu’on voit et c’est ce qu’on ressent.

Elle a moins peur.

Effectivement, parce qu’elle est plus épaulée. Éloïse est comme une espèce d’animal sauvage qui commence petit à petit à être apprivoisé. Et c’est vrai que c’est touchant.

Quand tu en parles on a l’impression que toi aussi tu as apprivoisé ton personnage.

C’est vraiment ça. Au début, la première année, c’était très compliqué, j’avais beaucoup de mal. Peur d’en faire trop ou pas assez. C’est compliqué d’être juste quand c’est des choses aussi loin de soi. J’ai mis longtemps à apprivoiser Éloïse mais maintenant je l’adore et j’ai plaisir à la retrouver chaque année.

 

Un personnage que tu as aussi retrouvé dernièrement c’est Chloé Carmin de « Mention particulière ».

J’étais vraiment hyper contente de la retrouver après 3 ans. Dans le 1er volet c’est vraiment le fait qu’elle a une sœur handicapée et quand c’est le cas on peut passer au second rang. J’ai reçu plein de messages de jeunes qui avaient des frères ou sœurs handicapés qui m’ont mille fois remercié. On ne s’en rend pas forcément compte parce que c’est quotidien mais effectivement on peut passer à la trappe. J’ai trouvé dans le second opus, que Chloé jouait de ça parce que c’est un personnage qui est un petit peu charmeur, rigolo et spontané. Elle jouait de tout ça en disant : « Bon, on ne s’occupe pas assez de moi, mais ce n’est pas grave, je vais faire ma vie ».

C’est ça je prends ma vie en main et je décide de mon avenir.

Exactement, je n’ai pas du tout envie de passer le BAC (rires). Chloé a des messages importants sur l’écologie qui sont tout à fait dans l’air du temps et qui la rende touchante à sa manière. J’ai vraiment aimé l’évolution du personnage et sa relation avec sa sœur.

Une très belle complicité entre Chloé et Laura qui existe aussi entre Marie Dal Zotto et toi.

Avec Marie on est restée en contact tout du long depuis ces trois ans. On s’écrit très souvent. Je l’ai revu pas mal de fois. Pour toutes les deux « Mention particulière » était notre 1er film. On a appris ensemble et ça a créé un lien indestructible entre nous. Maintenant, dans la vie de tous les jours, Marie c’est ma sister !

Il y a une sacré évolution niveau relation avec ses parents, surtout avec son papa joué par Bruno Salomone.

On était content de se retrouver dans de belles séquences père/fille où elle lui tient tête. Avec Hélène s’était plus dans l’émotion et avec Bruno des taquineries.

Chien et chat (rires).

C’est exactement ça. Chien et chat qui s’aiment de tout leur cœur mais qui ne peuvent pas s’empêcher de se chamailler (rires collégiaux).

L’envie d’un 3 ?

Oh oui bien sûr ! C’est toujours un plaisir vu qu’on tourne à Toulouse, on retrouve plus ou moins la même équipe. C’est un petit peu le retour aux sources et à la famille. Evidemment si un 3 se profile se serait génial (rires).

Croisons les doigts. Un petit retour sur « Les sandales blanches » ?

C’était fort. C’est sur la chanteuse Malika Bellaribi avec Amel Bent qui a très bien tenu son rôle et qui s’est vraiment bien défendu pour un premier jeu. C’était super ! ça aussi c’était beau. Les théâtres, l’opéra et les costumes. C’était top de se replonger dans les années 2000.

Et sur « Le saut du diable » qui sera prochainement diffusé ?

Un grand film d’action ! Je n’aurais jamais pensé faire ça dans ma vie (rires). Je n’aime pas regarder les films d’actions mais j’adore les jouer (rires). C’était vraiment super. On a tourné à Aussois, un petit village à côté de l’Italie. C’était très intense mais très bien. Là aussi, c’est sur les relations familiales entre une fille et son père. C’est de l’aventure et du suspense et c’est super. C’était très physique (rires collégiaux).

Sinon je crois que tu as des projets des choses qui vont arriver comme « Les 7 vies de Léa » ?

Oui, oui, oui… Je ne dirais que trois choses : c’est aussi avec des messages très fort. C’est une très belle histoire magnifiquement filmée et je suis très contente de faire partie de ce projet, voilà (rires).

Est-ce qu’il y a un rôle que tu aimerais interpréter ?

Pourquoi pas dans un film d’action. Maintenant que j’y ai gouté, c’est un peu mon péché mignon (rires collégiaux). Après ce qui est important c’est le scénario et le réalisateur.

Justement, une réalisatrice ou un réalisateur que tu as déjà croisé et avec qui tu aimerais retravailler ?

Cyril Gelblat ça a été un coup de foudre. On s’entendait très bien. On avait un peu la même vision pour faire un film. Après je les aime tous et je suis leur histoire car chacun à sa patte.

Comme une certaine Sylvie Ayme sur un « Cassandre » ?

Oh oui, Sylvie elle est géniale. Elle court partout, elle sait ce qu’elle fait. Elle a beaucoup d’énergie. Elle a beaucoup d’amour pour ses comédiens et ça c’est vraiment splendide ! Parfois sur un tournage, on se sent comme des marionnettes (rires). Alors que là, ça fait du bien d’avoir une Sylvie énergique et qui a vraiment de l’amour pour ses comédiens et le jeu. Sylvie je l’aime beaucoup et je signe tout de suite (rires) ! Pour la petite histoire de « Cassandre », j’avais fait un casting 5 ou 6 mois avant avec Sylvie mais je ne correspondais pas au personnage. Mais elle m’avait dit pendant le casting : « Ne t’inquiète pas je penserai à toi ». Des gens qui nous disent ce genre de choses, on en voit tous les jours. Et en fait, Sylvie m’a rappelé quelques temps plus tard en me disant : « Allez viens faire Cassandre avec moi » ! je me suis dit à moi-même que Sylvie a vraiment de l’engagement et du respect pour les autres. C’est très admirable dans le monde dans lequel on vit.

Revenons à « Slalom », que dirais-tu aux gens pour qu’ils aillent le voir au cinéma à sa sortie le 19 mai 2021 ?

En plus des messages importants, c’est aussi un petit coup de gueule par rapport à ce qui s’est passé cette dernière année. C’est aussi l’espoir de retourner et de faire vivre les cinémas. C’est beau et ça fait du bien. « Slalom » est resté vraiment au chaud pendant de longs mois et je serais ravi que les gens se mettent au froid dans les salles de cinéma devant et qu’ils glissent sur ce film. Que les gens montrent que le cinéma n’est pas mort, les intermittents n’ont plus. On travaille plus que jamais !

Merci beaucoup Maïra.

Mais avec plaisir. Merci beaucoup à toi.

Diffusion

Pour répondre à l’appel de Maïra Schmitt n’hésitez pas à vous rendre dans un des 236 cinémas français qui diffusent « Slalom ». À Toulouse et ses environs, il est programmé au Gaumont Toulouse Wilson, L’Utopia de Borderouge mais aussi celui de Tournefeuille. Vous le trouverez au Véo Muret et au CGR Le Paris à Montauban.

Synopsis

Lyz, 15 ans, vient d’intégrer une prestigieuse section ski-études du lycée de Bourg-Saint-Maurice. Fred, ex-champion et désormais entraîneur, décide de tout miser sur sa nouvelle recrue. Galvanisée par son soutien, Lyz s’investit à corps perdu, physiquement et émotionnellement. Elle enchaîne les succès mais bascule rapidement sous l’emprise absolue de Fred…

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