Rencontre avec Mélanie Maudran, la mystérieuse Sandrine dans la série “Section de recherches”
Ce soir, sur TF1, c’est le final de la 14ème saison de « Section de recherches » avec un double épisode crossover avec la série « Alice Nevers, le juge est une femme ». Nous allons en apprendre plus sur Jeanne et Sandrine. Et à cette occasion, Mélanie Maudran qui interprète le rôle de Sandrine a bien voulu répondre à nos questions.
Bonjour Mélanie et merci de m’accorder une interview.
Bonjour, c’est un plaisir.
Dans la 14ème saison de « Section de recherches » vous incarnez Sandrine la meilleure amie de Jeanne gardienne de ses secrets. Fabienne Carat nous a dit que ça a matché de suite entre vous. Les scènes ensemble devait être un jeu d’enfant.
Oui, On s’est très vite entendu et le contact est passé tout de suite entre nous. Avec Fabienne, on a la même approche du travail et on a aimé jouer ensemble et incarner deux amies à l’écran vu que nous le sommes maintenant en réalité.
Sandrine est l’amie de Jeanne mais aussi une séductrice. Elle prend Lucas dans ses filets.
C’est tout à fait ça (rires). Sandrine est une prédatrice et elle jette son dévolue sur Lucas qui est d’habitude le prédateur, l’homme à femme. Là, il se retrouve confronté à quelqu’un de la même espèce que lui mais en version féminine. Mais surtout, elle cache son jeu et on découvre au fur et à mesure un petit peu sa nature profonde qui finalement n’a rien à voir avec ce qu’elle présente au début.
C’est vrai qu’elle est assez mystérieuse et que pour le moment on ne connait pas grand-chose sur Sandrine.
En effet, elle arrive un peu à pas feutrés. On va découvrir petit à petit d’autres aspects de sa personnalité qui sont surprenants et c’est peu dire (rires collégiaux). D’autant plus que c’est le visage qu’elle montre depuis des années, notamment à sa meilleure amie qui est comme une sœur pour elle. Sandrine et Jeanne ont une vraie intimité ensemble. Une fusion amicale, presque fraternelle. Quelque part, le visage de Sandrine apparait au grand jour de manière assez surprenante et même violente.
Justement dans le final de la saison, un crossover sur deux épisodes avec « Alice Nevers, le juge est une femme », on va en apprendre beaucoup plus sur Jeanne et Sandrine. Mais vous aviez déjà participé, il y a quelques années, au cours de la saison 11, à un épisode de la série « Au-delà des apparences ».
Oui, il me semble que c’était en 2013. J’avais aimé travailler avec Jean-Michel Tinivelli. On avait pas mal de scènes ensemble. C’était un plaisir de retrouver Jean Michel et Marine sur « Section de recherches ».
Les crossovers c’est toujours joyeux parce que c’est deux équipes hyper installées qui se retrouvent. Ils ont tous eu du plaisir à partager de nouveau le plateau. Il y a un côté un peu fête de famille (rires). C’était très sympa.
Vous aviez aussi tourné dans l’épisode « Noce de Sang » au cours de la saison 7 de « Section de recherches ».
Exact (rires collégiaux). A l’époque le tournage n’avait pas lieu à Nice mais à Angoulême.
En effet, et de l’ancienne équipe il ne reste plus que Xavier Deluc.
Oui, à l’époque c’était vraiment une autre distribution et il ne reste plus en effet que Xavier qui tient la barraque. Chapeau à lui de tenir cette série depuis 14 saisons. On sait ce que s’est de porter une série, c’est beaucoup d’investissement. Pour autant de saisons, il faut forcément une rigueur, une régularité qui force l’admiration.
En parlant de porter une série, vous savez ce que c’est vu que vous êtes, depuis le tout premier épisode, l’une des actrices principales de la série « Un si grand soleil » où vous interprétez Claire Estrela.
En effet, j’ai lancé la série qui compte maintenant 3 saisons. J’avais déjà tourné dans une série quand j’étais plus jeune.
La série c’était « Cap des Pins » ?
Oui tout à fait. J’ai participé dès le début de la série. Cela implique du travail, de l’investissement et de la rigueur. C’est un travail de fond et de vitesse en même temps parce que comme on tourne beaucoup et qu’on a de grosses journées, il faut tenir sur la longueur. Fabienne aussi a connu ça et a cette même approche du travail.
Si on parle de Claire on peut dire que les scénaristes n’ont pas chômé au niveau des intrigues et qu’elle a été bien gâtée que ce soit cet été avec une petite relation amoureuse…
Non, non, non ce n’était pas une petite relation amoureuse, c’était un dérapage (rires collégiaux). Une sortie de route imprévue (rires). Effectivement cet été, il y a tout qui s’est passé en même temps. Claire a fait une espèce de grande crise d’adolescente sous fond de covid. C’est une accumulation de choses qui a fait qu’elle est passée du côté obscur. Elle a dévié de sa trajectoire qu’elle empreinte en général qui est beaucoup plus réfléchie. Son état je l’ai interprété comme le fait que Claire a vécu un trauma par rapport à ce qui s’est produit. Elle a travaillé sans relâche pendant toute la période du covid et qu’une ou plusieurs injustices cumulées à son mal être mais aussi une rencontre au mauvais moment au mauvais endroit ont fait qu’elle est partie du mauvais côté. Mais bon elle est humaine.
Ce n’était pas évident.
Non, je pense qu’elle a eu très peur de tout perdre. Claire a eu la chance que son compagnon lui tende la main pour repartir. Ils forment une belle petite famille recomposée avec Enzo et la nouvelle venue Kira, interprétée par une jeune actrice qui s’appelle Coline Ramos. Elle est vraiment très chouette et on prend beaucoup de plaisir à jouer tous les quatre à travers nos parcours, on évoque les familles d’accueils, l’adoption. Ce sont des sujets que j’ai aimé aborder ainsi que celui de tendre la main à une gamine en perdition en espérant que cela lui apprenne des choses. C’était très bien.
Vous évoquiez le compagnon de Claire incarné par Fabrice Deville qui est votre partenaire de jeu et dont vous êtes très complice.
Oui, on se connait depuis des années avec Fabrice. Cela remonte à l’époque où il y avait des sagas d’été (rires) tel que «Les secrets du volcan».
Mais on s’était rencontré avant sur la série « Vérité oblige » avec André Dussollier dans l’épisode « L’honneur perdu ». Je jouais une jeune militaire et lui aussi. L’épisode traitait de viols au sein de cette communauté dont on ne parlait pas beaucoup à cette période.
Quand il a été question de trouver à Claire un compagnon stable et solide (rires collégiaux). Je me suis dit que Fabrice Deville allait être parfait pour ce rôle (rires). Allez hop qu’il ramène sa petite tête à Montpellier (rires). Non, mais Fabrice est super. On sait que quand on tourne une journée ensemble ça va être fluide. On va à la fois faire le job et puis rigoler et c’est agréable.
Oui parce que Fabrice Deville ne manque pas d’humour.
Non, il ne s’arrête jamais (rires). Je lui ai déjà demandé : « Mais comment fais ta femme » (rires) ? Ou encore : « Est-ce que tu es comme çà que sur les tournages où tu rigoles tout le temps » (rires) ? Mais, non il est continuellement le même (rires collégiaux). C’est la réalité.
Cela vous dit quelque chose si je vous parle d’une 2CV bleu ?
Ce n’est pas comme ça que je suis arrivée sur « Sous le soleil » ?
Oui c’est ça (rires collégiaux).
Non parce que ça m’avait marqué. Je me disais : « C’est quand même fou, j’ai 19 ans, je suis médecin, la fille très surdouée. Mais, par contre pour montrer que je garde les pieds sur terre et que je viens d’un milieu modeste, hop on m’a mis une 2CV ». Alors que tout le monde roulait dans de superbes voitures, moi je suis arrivée en 2CV, j’ai adoré (rires).
Qui démarrait une fois sur deux (rires).
Oui (rires). Mais à côté de ça j’avais quand même une villa ! J’avais tout mis dans ma maison (rires collégiaux).
Ce sont des bons souvenirs ?
Oui, bien sûr. Ce sont des souvenir de jeunesse, j’avais la vingtaine. Cela me ramène à mon apprentissage de ce métier, à mes premières rencontres. Il y avait beaucoup de réalisateur que je retrouve aujourd’hui avec grand plaisir sur « Un si grand soleil ». Cela m’a permis de découvrir la région aussi. En plus aujourd’hui, j’ai retrouvé Tonya et c’est super parce que je ne l’avais pas vu depuis des années. C’était une belle histoire « Sous le soleil », c’était chouette.
Changeons d’axe avec « Meurtres à Mulhouse » et la réalisatrice Delphine Lemoine que vous aviez déjà rencontré.
Oui c’est d’ailleurs Delphine qui avait réalisé le fameux épisode de la saison 7 de « Section de recherches ». Elle a aussi fait des épisodes de « Sous le soleil » mais je ne l’avais pas rencontré à ce moment-là. J’aime énormément Delphine et quand elle m’a appelé pour me proposer ce « Meurtres à Mulhouse » j’étais ravie. En plus j’ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer la productrice Dominique Guérin. Je me suis dit : « Allez hop prête pour une petite aventure entre femmes (rires). Direction Mulhouse pour raconter une belle histoire ».
C’était l’occasion en même temps de découvrir une région que je ne connaissais absolument pas. A la base, je suis bretonne et je suis assez réceptive aux régions fortes. J’ai trouvé celle-là vraiment forte. On s’est retrouvé avec François-David Cardonnel sur le plateau des Vosges entouré d’un incroyable brouillard. L’équipe ne se voyait même plus à 10 mètres (rires). On était perdu dans la brume. Après, il s’est mis à neiger.
On a tourné dans des mines avec d’anciens mineurs qui nous ont partagé leurs expériences et leurs vies. Tout ça avec beaucoup de nostalgie parce qu’ils sont très attachés à leur métier et à ce qu’ils ont vécu. Ils tiennent à le transmettre. Je suis heureuse qu’à travers « Meurtres à Mulhouse » on puisse mettre ça en lumière.
Sara Bauer est assez différente de Claire Estrella.
De par sa fonction déjà, ça la place dans un autre univers. Sara est Lieutenante de gendarmerie. C’est une femme de terrain, un leader, une femme de tête. Ce qui était intéressant dans la proposition c’est une femme qui a été brisée par un drame personnel. Dans le film le personnel et le professionnel se mêlaient et Sara est un peu perdue dans cette quête de vérité. Ce qui est bien aussi c’est qu’on n’a pas ignoré le côté affectif du personnage. Elle a un fils, elle est séparée et il y a un problème de garde. Ce n’est pas simple, elle traverse des turbulences et on la prend à un moment de sa vie où ce n’est pas évident. Pour elle, résoudre cette enquête à une résonnance personnelle et particulière.
Avez-vous des projets ?
J’ai eu une année 2020 assez remplie. J’ai tourné aussi dans la série « Nina ». On est dans une situation particulière où certains projets ne voient pas le jour. Nous, on a une immense chance de tourner. Je ne me suis jamais arrêtée pendant cette pandémie. Evidemment, on a dû s’adapter aux gestes barrières et tout le protocole qui est mis en place et c’est tant mieux. D’ailleurs je continue « Un si grand Soleil » avec des intrigues à venir avec une en juin dont je ne peux pas encore parler, mais elle se profile à l’horizon. De pouvoir faire ce qu’on aime par les temps qui courent c’est très précieux !
Je vous comprends. Que diriez-vous aux téléspectateurs pour qu’ils regardent les deux derniers épisodes de la 14ème saison « Section de recherches » ?
Il va y avoir de l’action vous n’allez pas en revenir(rires). C’est vrai en plus, ça va bouger. Il va y avoir beaucoup de rebondissements. Vous allez être très surpris de la tournure des choses. Restez branchés ce soir à partir de 21h05 sur TF1 !
Merci beaucoup Mélanie.
Merci à vous.
Ce soir à partir de 21h05 sur TF1 suivez le conseil de Mélanie Maudran et retrouver son personnage et toute l’équipe de « Section de recherches » pour le final de la 14ème saison. Un spécial crossover et des retrouvailles avec la série « Alice Nevers, le juge est une femme ».
Par Amour partie 1 et 2
Synopsis
La Section de recherches fait à nouveau équipe avec la procureure Alice Nevers et le commandant Marquand pour enquêter sur une série de meurtres sanglants entre Nice et Paris. Entre les deux groupes, la situation se complique quand le commandant Jeanne Lorieux se trouve mêlée à l’affaire…
Ping : Au festival de la fiction de la Rochelle, Mélanie Maudran nous parle de son rôle de Sandra Bauer, Lieutenante de gendarmerie dans "Meurtres à Mulhouse" qui débarque ce soir sur France 3. | WebToulousain.fr