Confidences d’Elise Tielrooy alias Ariel de la série “Section de recherches” sur TF1
La Capitaine Ariel Grimaud est un des personnages de la série « Section de recherches » qui participe activement à la 14ème saison avec une suspicion d’une idylle avec le Commandant Bernier. Elle a rejoint l’équipe au début de la saison 12. Elise Tielrooy qui interprète Ariel a accepté une interview et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle ne manque pas d’humour et de joie de vivre.
Le 1er mars 2018 on vous a découvert dans la peau du Capitaine Ariel Grimaud, mais vous souvenez-vous de votre premier jour sur le plateau de « Section de recherches » ?
Oh oui, je m’en souviens (rires) ! On m’a donné une trousse d’accessoires, dont je ne savais pas du tout me servir. J’ai été propulsé médecin légiste, j’ai fait mes études de médecine en une semaine, le temps des essais (rires collégiaux). J’ai été ravie d’intégrer cette équipe qui m’avait accueilli très chaleureusement la veille au soir. J’ai commencé par une scène de crime en extérieur. On m’a tendu la combinaison, une boîte et les gants.
Je devais manipuler des instruments très spéciaux tout en disant mon texte très technique avec sérieux (rires). Je n’étais pas très à l’aise, mais Xavier et Franck m’ont soutenu. C’était super ! Je n’avais peut-être pas assez anticipé, pourtant j’avais regardé d’anciens épisodes.
Mais, ce n’est pas pareil quand on rentre dans le vif du sujet.
Oui c’est ça, et ma prédécesseuse Chrystelle Labaude était super. Je voulais me démarquer. On me donne des accessoires et pour moi ça devient comique (rires collégiaux). Mais fort agréable, donc je suis restée et j’en suis ravie.
Ariel est légiste et responsable du pôle scientifique, une véritable technicienne en identification criminelle (TIC). Pour votre préparation ou au cours de ces trois saisons de la série avez-vous assisté un médecin légiste ou suivi un TIC pour assimiler le jargon de la profession ?
Je n’ai pas assisté un médecin légiste mais j’ai discuté avec lui. J’ai visité aussi l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN) à Pontoise qui est extrêmement à la pointe. J’ai été extrêmement fascinée car ils doivent tous faire du terrain et ils inventent des situations face aux contraintes rencontrées. Ils ont d’ailleurs inventé l’unité qui se déplace pour les prélèvements A.D.N.
Votre personnage est de nature enjoué et amène une touche de fraîcheur comme « Ducky » dans NCIS, je ne sais pas si vous connaissez ?
Oh oui, j’aime beaucoup Ducky dans NCIS qui est un érudit très drôle, un peu bavard. Je ne sais pas d’où vient mon côté enjoué parce que c’est vrai que finalement c’est très triste de voir des morts. En fait c’est venu comme ça et c’est marrant comme l’alchimie d’une équipe agit. Bon d’abord je pense que j’ai une nature plutôt rieuse (rires collégiaux).
Ah bon, je n’avais pas remarqué (rires collégiaux).
Oui, mais quand on est sur le plateau on joue. Je sais que « Section de recherches » n’est pas une comédie et en même temps j’ai senti comme une demande. En plus j’arrive sur une série où je suis heureuse d’y incarner un personnage donc je souris intérieurement. Vu l’alchimie de l’équipe il y avait de la place pour cette touche. En tournant les scènes je ne voyais pas cette touche de fraîcheur qui est ressorti au montage. Je pense que la production a favorisé ce côté d’Ariel et l’a mis petit à petit en avant dans les scénarios.
Mais dans cette 14ème saison, son passé la rattrape, on la voit un peu perdue face à sa situation personnelle et la main tendue de Martin Bernier.
Ariel déteste être perdue face à sa situation personnelle car elle aime avoir le contrôle. Et en plus la main tendue de Martin Bernier, je pense que ça la bouleverse. Déjà, elle l’aimait bien, elle avait envie d’avoir son respect et d’avoir avec lui une proximité de travail. Là tout à coup ça bascule, elle rentre dans l’intimité du Commandant Bernier ce qui est surprenant (rires). Quand j’ai lu les textes je me disais : « Mais, c’est incroyable » ! Après, on en a beaucoup parlé ensemble avec Xavier pour savoir comment on voyait les choses et comment on s’installait l’un par rapport à l’autre. Ça s’est hyper bien passé ! On a adoré les scènes ensemble qui sont hors bureau et quand ça envahit certains moments du bureau aussi (rires). C’est toujours très jouissif d’avoir quelque chose à cacher.
Oui, la scène où ils arrivent ensemble sur la scène de crime et que Lucas (Franck Sémonin) fait remarquer à Martin (Xavier Deluc) qu’il ne vous a pas dit bonjour (rires collégiaux).
Où quand Vicky (Félicité Chaton) ramasse un cheveu blond, c’est très drôle aussi (rires collégiaux). Alors on ne sait pas s’ils sont tous au courant.
Le doute subsiste vu que Vicky a trouvé un cheveu et Lucas a entendu une conversation un peu intime entre Ariel et Martin.
Oui et à la fois cela montre la pudeur qui existe au sein d’une famille où les gens s’entendent très bien. On se réjouit en secret pour eux ou pas. On ne dit rien et on attend que les intéressés en parlent. C’est tout à fait possible aussi.
En effet, on sent aussi un certain fardeau qui pèse sur ses épaules surtout lors de la scène où elle se retrouve devant la glace en pyjama mais aussi celle où le canapé est vide de son occupant habituel.
Oh oui, quand elle est seule en pyjama, je me disais : « Comment j’en suis arrivée là ? Comment cette suite d’erreurs a pu prendre forme et devenir un tel engrenage » ? Dans la vie quand on prend une décision on essaie que ce soit la meilleure possible au moment où on la prend. Mais avec le recul on se dit : « Mais je n’aurais jamais dû » ! Ariel n’a jamais divorcé de son ex-mari ce qui la rend solidaire des dettes. Et ça c’est une catastrophe et ça la mine.
Ensuite quand elle voit le canapé vide, elle se rend compte de l’envahissement qu’elle représente. Elle se sent un boulet. Quelque part elle se dit : « J’empêche mon commandant de dormir correctement. A cause de mes fautes et de mes manquements, je suis entrain de fiche en l’air d’une part la relation de respect qu’il y avait entre nous et la tranquillité de mon supérieur hiérarchique ». C’est quand même beaucoup (rires collégiaux).
C’est vrai. Et il y a une forme de relâchement mais aussi de détermination dans la scène où elle serre le coup de Martin Bernier (rires collégiaux).
Oui, parce que par moment Ariel se demande : « Mais on va aller jusqu’où ? Où va me mener cette situation » ? Elle va donc au contact comme un boxeur dans un ring. Elle veut des réponses savoir ce qu’ils font maintenant. Je pense que ça doit l’angoisser de ressentir du bien être auprès de Martin et d’avoir une vie de famille avec lui et leurs fils respectifs.
Depuis que son mari l’a quitté, quasiment à la naissance de son fils, Ariel porte tout à bout de bras et soudain elle réapprend le partage. Elle découvre un sentiment de sécurité qui la dérange car elle se rend compte à quel point cela a pu lui manquer et que celui-ci est très précaire et provisoire. Pour toutes ces raisons elle est désorientée car elle n’a plus le contrôle. Il y a des petits allers retours entre de la froideur et de la provocation.
Et puis il va y avoir le moment où elle annonce que toutes ses dettes vont être pris en compte par son ex-mari et que Martin peut garder son appartement. Elle va reprendre son indépendance. Je pense qu’elle ment et c’est comme ça que j’ai eu envie de la jouer. Si une relation doit naître entre eux elle ne veut pas que ce soit sous le contrainte mais par choix et envie.
La 14ème saison va prendre fin ce jeudi 11 mars avec un double épisode crossover. Mais on espère tous qu’il y aura une 15ème saison et plus.
Oh, mais nous aussi !
Alors imaginons que vous preniez en main les scénarios, comment voyez-vous l’évolution du rôle du Commandant Bernier ?
Waouh, l’évolution de Bernier ? Déjà dans cette saison on a montré une facette de lui jusqu’ici totalement inconnu. En saison 13 son fils est arrivé, il a quand même fait une greffe de foie pour lui. Il y a tout un côté généreux qui est entrain d’être révélé et je trouve que c’est très intéressant. J’avais palé avec Xavier de l’historique de Martin et il m’a dit qu’il revenait d’une opération militaire en Serbie, je crois, et qu’il était un peu traumatisé par cette mission. Martin souffrait presque d’un syndrome post-traumatique (TSPT). Il a décidé de se reconstruire, d’intégrer le corps de la gendarmerie en rejoignant une unité de section de recherches.
Cela n’a pas été très creusé. Quand on se réouvre il peut y avoir des choses qui se rappellent à la mémoire et Je pourrai faire remonter quelque chose à la surface qui ne lui faciliterai pas la vie. Cela ouvrirait sur sa fragilité et ça lui permettrait peut-être d’avoir une autre relation avec Ariel. Et les membres de l’équipe pourront se positionner autour de lui et l’entourer car ils aiment tous leur chef. C’est une évidence, mais ils le connaissent peu. Ce serait intéressant qu’un fantôme de la vie de Martin Bernier se faufile. Une faille qui se rouvre pour mettre en lumière cette cohésion d’équipe. Mais je fais confiance aux scénaristes qui sauront nourrir le personnage de Martin et le mien (rires).
Ma précédente question n’était pas anodine car tout comme Xavier Deluc vous êtes écrivaine. Après vos roman « Le bonheur n’est pas un sport de jeune fille » et « La Simplicité du coup de massue » deux comédies, mais où en est le troisième ?
Oui (rires). Alors le troisième n’a rien à voir c’est un polar. Il est en lecture chez des éditeurs et j’attend les retours.
L’adaptation du premier est-il toujours dans les tuyaux ?
Là aussi, je suis en attente. Ce n’est pas une adaptation pure et simple mais c’est ce qu’on appelle « un spin-off ». Le premier roman se passait dans une thalasso avec une masseuse qui a un don un peu spécial dans les mains, mais à qui il arrive des bricoles et ça mettait le bazar pendant un weekend entier dans toute la thalasso. Ils ont repris le concept. C’est en lecture aussi pour le moment. Mais je tiendrai au courant de l’avancée du projet et de mon nouveau roman par les réseaux sociaux (rires).
Si je vous dis « Objection » ou encore « mon client » à quoi cela vous fait-il penser ?
Oh, à Marie Bellot ! Ces mots sont indissociables de Marie Bellot Kleber (rires). « Mes amis, mes amours, mes emmerdes » est une série qui s’est arrêtée en queue de poisson. On a tous été bien triste, mais c’est la vie. On est resté tous en contact de façon très active car on s’entendait bien. Et on attend de se recroiser sur un projet.
Qui sait ? Une petite anecdote sur vos années « Mes amis, mes amours, mes emmerdes » ?
Mon dieu, il y avait tout le temps des anecdotes (rires). C’était très drôle. On aimait bien se retrouver dans la maison, on passait de très bons moments sur le tournage (rires). A Etretat c’était super aussi. Il y avait beaucoup de fous rires (rires collégiaux). On se mêler des scènes des autres. C’était terrible. Il y a eu de sacrés moments dans la première saison avec le fauteuil roulant, le pauvre Bruno il n’en pouvait plus de rester assis (rires collégiaux).
Nous aimions passer du temps dans le garage de Bernard Yerlès entourés de voitures anciennes. On avait tous envie de les conduire. D’ailleurs, Bernard a acheté une vieille mini bleu ciel d’époque pour sa maison de campagne. On était mort de rire (rires collégiaux).
On s’est beaucoup amusé aussi dans le combi. C’était un vieux truc avec un mauvais embrayage (rires collégiaux). On y a fait pas mal de kilomètres. C’était une suite d’anecdotes tout au long de la série. C’était fort.
« Section de recherches c’est fort aussi mais d’une autre façon. C’est complètement différent vu que quand on est tous ensemble c’est forcément dans les bureaux. On tourne par décor. Par exemple, pendant deux jours je vais faire toutes les scènes du labo. Puis après on va tourner dans toutes les pièces comme le coin repos, l’open-space, les couloirs…
Justement, petit retour sur « Section de recherches » quelle est pour vous la phrase ou l’expression pour qualifier la 14ème saison ?
Ce n’est pas facile car il se passe beaucoup de choses. Quels sont les retours des autres (rires collégiaux) ? Bon, je dirais vu que la section est un peu bouleversée par rapport à l’arrivée de Jeanne et l’absence de Martin Bernier qui l’a engendré. Ce sont des retrouvailles rendu plus complexe parce qu’il y a deux chefs. Il y a eu le décès de Rose… Je dirais « La section se redécouvre » ou « section de retrouvailles ». Chacun doit reprendre une place différente à cause d’une arrivée et d’un départ. Ou alors sur le thème de « 4 mariages et un enterrement », je donnerai comme titre à la 14ème saison : « Une arrivée, un départ et plein d’autres bricoles » (rires).
Quels sont vos projets ? Allons-nous vous revoir prochainement sur le petit ou grand écran et même sur les planches de théâtre que vous affectionnez tant ?
Oh, j’aimerais bien les planches de théâtre, mais pour l’instant ce n’est pas au programme. Là je passe des essais pour quelques petites choses. J’espère que ça va aboutir. Je croise les doigts. Pareil je tiendrais le monde au courant (rires collégiaux).
Un petit message à passer ?
Mon message ce sera un grand merci. Merci de nous suivre. De palpiter avec nous à chaque diffusion de « Section de recherches ». A ceux qui me lisent encore plus parce que c’est plus solitaire et ça demande plus d’effort de lire.
Merci beaucoup Elise pour votre bonne humeur et vos petites confidences.
Merci à vous.
Jeudi prochain ce sera l’occasion de retrouver Elise Tielrooy et toute l’équipe de « Section de recherches » pour les deux derniers épisodes, le final de la 14ème saison. Un spécial crossover et des retrouvailles avec la série « Alice Nevers, le juge est une femme » ce jeudi 11 mars à partir de 21h05 sur TF1 !
Par Amour partie 1 et 2
Synopsis
La Section de recherches fait à nouveau équipe avec la procureure Alice Nevers et le commandant Marquand pour enquêter sur une série de meurtres sanglants entre Nice et Paris. Entre les deux groupes, la situation se complique quand le commandant Jeanne Lorieux se trouve mêlée à l’affaire…