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Robert Evrard, un sacré figurant de “Meurtres à Albi” n’ayant pas froid aux yeux !

Le casting de « Meurtres à Albi » a suscité beaucoup d’engouement chez les Albigeois et les habitants des villes alentours. Ce fût le cas pour Robert Evrard de Cagnac-Les-Mines. A 76 ans, il a tenté l’aventure en passant les essais. A son grand étonnement il a été choisi.

Tout heureux de se retrouver à la soirée de présentation de « Meurtres à Albi », et surtout de revoir la réalisatrice Delphine Lemoine qui lui a donné sa chance, il se confie à notre micro.

Bonsoir Robert. Vous êtes l’un des figurants de « Meurtres à Albi ». Qu’est-ce qui vous a donné envie de passer le casting ?

J’avais envie de m’amuser et de faire quelque chose d’originale.

Comment ça s’est passé ?

On était près de 950 personnes. J’ai eu droit à une photo, comme tout le monde. J’ai enlevé ma veste et on pouvait voir l’insigne sur mon sweat. La dame en face de moi m’a dit : « Qu’est-ce que c’est » ? Je lui ai répondu « C’est un souvenir de mon régiment, l’infanterie de Marine ». Elle me regarde et me dit « On vous appellera ». Je n’ai pas senti dans sa voix beaucoup de conviction. Trois jours après, ma femme répond au téléphone et me le passe. Je me retrouve en ligne avec une personne du casting qui m’apprend qu’à l’unanimité j’ai été choisi pour un rôle. Je croyais à une plaisanterie. Mais non, on m’a demandé de venir sur le tournage à Rabastens.

Alors, cette journée de tournage ?

Longue mais très intéressante (rires). D’abord il faut passer au maquillage. Le gars me demande de me mettre torse nu. Je le regarde intrigué. Là, arrive une dame qui s’occupait du film qui lui dit « Tu ne peux pas maquiller ce monsieur avant qu’on lui rase la poitrine ». Je suis surpris. Je la vois un peu embarrassée et elle me dit « Je n’ai jamais rasé la poitrine d’un homme ». Je lui réponds en riant « Faites une exception ».  Elle va chercher le rasoir sans bombe ni rien à nu. Je n’en menais pas large. Je lui ai demandé de faire doucement car cela commencé à tirer (rires collégiaux).

C’était la première fois de votre vie qu’on vous raser le torse ?

Oui et la dernière fois (rires). Puis le gars du maquillage me demande de m’asseoir face à la glace et il commence son travail. Il m’explique que dans le film je vais recevoir des coups de cutter. Je me regardais dans la glace au fur et à mesure et j’étais très impressionné car c’était très réaliste et tellement bien fait.

Il m’a demandé après de descendre dans le champ. Là encore j’étais surpris car il y avait un gros tracteur et c’est là que je suis assassiné (rires). On me prie de m’asseoir sur une espèce de selle. Ils avaient baissé la fourche du tracteur. Je m’interroge et leur demande : « Que faites-vous » ? L’un me répond : « Comment qu’est-ce que je fais ? Dans le film vous êtes traversés par deux fourches » ! Je suis sidéré et je le laisse me mettre du sang. Cela a duré jusqu’à midi. C’était très impressionnant parce qu’il faisait froid.

Vous avez tourné plusieurs fois la scène ?

Deux ou trois fois. Je devais ni bouger ni respirer. Un moment donné je respire et j’entends : « Coupez ». J’étais survolé par un drone. Petite pause et l’après-midi rebelote avec la Police et la Gendarmerie pour l’enquête. C’était impressionnant mais formidable.

Ce n’était pas trop dur de ne pas réagir à la présence de personnes autour de vous ?

Si c’était très difficile. J’étais impressionné car avant de fermer les yeux je regardais et il y avait beaucoup de monde. Il y avait peut-être près de 150 personnes autour de moi. Je me disais à moi-même de ne pas louper mon coup pour ne pas recommencer. L’après-midi c’était plus décontracté. Le caméraman avait la caméra sur l’épaule. Cela a duré jusqu’à 16h.

Un bon souvenir ?

Oui. Un truc que j’ai trouvé super quand j’ai quitté ma position de mort c’est que je suis passé devant des centaines de personnes et la réalisatrice a dit : « On applaudi Robert » ! Et là tout le monde m’a applaudi. Je suis resté figé et j’avais les larmes aux yeux.

Et là ce soir c’est l’avant-première sur grand écran de « Meurtres à Albi ».

J’ai vraiment hâte de me voir ainsi que de découvrir l’intégralité du film. Et je tenais à venir pour remercier l’équipe du film, surtout Delphine Lemoine qui m’a donné ma chance. Elle m’a mis le pied à l’étrier.

Vous voulez dire que vous avez participé à d’autres castings ?

Disons qu’elle m’a donné envie de m’y remettre. En 2010, j’avais réalisé et scénarisé un petit film amateur sur la pelote basque « A cœur ouvert ». J’ai donc écrit un nouveau scénario : un western dans un petit village de 2000 habitants (rires).

Qui sait peut-être qu’un jour il sera mis en scène.

Ce serait rigolo.

Merci beaucoup Robert.

Ah non, merci à vous.

Prochaine interview spéciale semaine “Meurtres à Albi” :

La productrice Caroline Adrian. 

Et samedi 23 janvier 2021 à 21h05, découvrez en prime time sur France 3 « Meurtres à Albi », nouvel opus de la collection. Soyez à l’heure au rendez-vous pour découvrir la prestation de Robert Evrard.

Synopsis : Annabelle a quitté Albi il y a quelques années. Promue commissaire, elle revient dans sa ville natale, accompagnée de Pauline, sa fille de 12 ans. Marc, persuadé que le poste lui revenait, voit d’un mauvais œil l’arrivée de sa nouvelle patronne. Le meurtre d’un vieil agriculteur, suivi de celui d’une assistante sociale, les forcent à collaborer, tout en entraînant Annabelle sur les traces de ses origines… 

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