Nicolas Seube, un toulousain devenu icône en Normandie !
C’est un livre très spécial à nos yeux qui vous sera présenté en une de votre rubrique littérature aujourd’hui .
En effet, il traite de la vie et la carrière d’un ancien camarade de collège , relativement peu connu à Toulouse, mais qui possède, et je pèse mes mots, le statut d’idole en Normandie pour sa carrière de footballeur exemplaire du côté de Caen . Un Stade Malherbe qu’il aura fréquenté durant 16 ans, signant au passage un record de longévité dans ce club et embrassant ainsi le destin d’une ville, d’une région , que rien ne le prédestinait à connaitre un jour .
Car Nicolas Seube, c’est avant tout un toulousain pur jus, d’origine espagnole qui fait ses premières armes du côté de Portet sur Garonne et du club aujourd’hui disparu de l’Elan Portésien . Très vite, son talent saute aux yeux des recruteurs et il rejoint d’abord Tournefeuille ( finale nationale des poussins) puis le “Tef”, son club de coeur, qui, en proie à de graves soucis financiers, se résoudra à laisser partir l’enfant du pays en 2002. Jeune pro en manque de temps de jeu, il tape dans l’oeil du regretté Guy David qui après l’avoir mis à l’essai, lui promet un contrat si le club obtient son maintien . Ce qu’il fait … L’histoire est en marche . Nico, en avance de quelques années sur la hype “Bienvenue chez les Ch’tis”, part le coeur gros dans sa Twingo chargée à bloc, pour traverser la France non sans une certaine crainte face au défi qui l’attend . Il ne sait pas encore que son destin vient de basculer … Exit Toulouse, place à cette Normandie qu’il ne rêvait pas de revoir mais qui va l’ériger au rang d’icône.
Nicolas Seube à Caen, c’est 16 saisons professionnelles,8 en Ligue 1 , 8 en Ligue 2, 3 descentes pour 4 montées ( toujours renaître tel le Phénix) , une dizaine de buts, des récupérations de balle à n’en plus finir, 520 matches et une place à part dans le coeur des supporters . Ce livre, richement illustré de sublimes photos, aurait du s’appeler “Seube ce héros“, en référence à la phrase des trublions de We are Malherbe (un groupe de supporters très actifs sur les réseaux sociaux) . La modestie de Nico en aurait souffert. Il a refusé un tel titre, prétextant qu’il n’était pas un héros mais un simple footballeur, ou plutôt ex footballeur . Car la page s’est tournée au terme de la saison 2017, avec la satisfaction de laisser le club en Ligue 1 . Une “petite mort” que Nicolas appréhendait certes comme tous les acteurs de Ligue 1 mais qui se poursuit finalement dans le cocon de son club fétiche, en entraînant désormais des équipes de jeunes du club .
Le livre fait aussi la part belle à quelques pans de la vie privée de Nicolas. Un drame familial à 12 ans, l’éducation communiste de la famille portésienne, et telle un phare dans sa vie d’homme, la bouleversante rencontre avec Marine, dont il répète qu’à l’envi la prépondérance qu’elle a eu dans la longévité et le succès de sa carrière . Derrière le footballeur, l’homme, exemplaire toujours .
Alors certes, Nico n’aura jamais remporté de titre, privé qu’il fut d’une victoire Coupe de la Ligue par Strasbourg. Mais est ce bien important ? A titre individuel, il aura glané le très officieux ( mais prestigieux) ballon d’eau fraîche des Cahiers du football, un titre qui récompense, dixit les organisateurs ” la saison de ce qu’on appelle communément “un joueur de club”, celui sans qui le football n’existerait pas. Quatre critères président aux nominations : La fidélité à son club ; La lucidité sur son niveau et de son environnement ; La capacité à être au service de l’équipe . Et le fair-play, pour départager les ex-aequos. Le véritable anti-ballon d’or, c’est lui.
Un accessit qui colle bien aux valeurs prônées par le Normand d’adoption et qu’il obtient en 2016 pour sa 4ème nomination : http://www.cahiersdufootball.net/article-nicolas-seube-ce-heros-6286
Seube, c’est aussi celui que l’on envoie au feu quand il faut aller calmer des supporters mécontents ou aller s’expliquer devant la presse . Un modèle de mesure et d’intégrité, un profil de “bon client” toujours apprécié.
Vous l’aurez compris, ce livre est une ode à un toulousain qui a réussi, et rien que pour ça il mérite de figurer dans votre bibliothèque !
Toutes les références ci dessous, ainsi que le lien d’un bel article de nos amis de So Foot, à déguster en complément de ce bel ouvrage ! Merci aux amis normands des Editions Orep .
Nicolas Seube, l’icône du SM Caen, François Simon, photos ( splendides!) de Roland le Meur, Orep Editions, 143 pages, 19.90 euros
https://www.sofoot.com/super-seube-442755.html
On ne la pas oublié , lui oui …..
Pourquoi ça Anthony ?