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PTDN #6 : Le temps de l’amour

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Dans ce 6ème numéro des Petits Tracas De Nanas (#PTDN), Marie aborde un nouveau sujet du quotidien, celui de la peur de perdre un être cher. D’un ton toujours très délicat et plein d’humour, ces quelques lignes vous feront sans doute réfléchir vous aussi à des choses simples de votre vie. Que vous ayez des petits ou des gros tracas, Marie aura certainement les réponses.

Salut les filles ! Comment ça va ? Moi je me remets doucement des fêtes.

J’ai repris une alimentation normale. J’ai juste fait un écart pour tirer les rois.
Une galette chez maman, une autre chez mémé, et puis encore une entre amis, il fallait au moins ça pour que je chope la fève ne serait-ce qu’une fois… Bon rien d’alarmant quoi !

Hier on a fêté l’anniversaire de ma mère, autour d’une choucroute et d’un gâteau crème de marron/Nutella. (Faut bien marquer le coup).
Ce soir,  je suis invitée… Alors forcément… En dehors de ces exceptions, vraiment j’ai une hygiène de vie irréprochable.

Côté activité physique… Oui, merci et vous..? 🙂 Bon OK c’est vrai j’ai arrêté avec cette résolution hypocrite. Je n’ai jamais été une sportive dans l’âme. C’est pas en 2017 que ça va changer. Enfin, je marche beaucoup malgré tout. La dernière fois, j’ai même couru ! Pour attraper mon bus…

Derrière mon bus...

Sinon, ce début d’année, comme ci, comme ça… mon chat a eu des ennuis de santé. Un simple pépin de griffe et puis, anesthésie, et puis… arrêt cardiaque ! BIM ! Le vétérinaire me l’a dit “Mimi est un miraculé !”.

Oui, mon chat s’appelle Mimi. Sur son carnet de santé, c’est marqué “Coquin”, son prénom officiel, mais en fait c’est Mimi.
C’est comme moi, en vrai de vrai je me prénomme : Marie Charlotte Emilie Anna ! Seulement si tu désires que je te répondes, je te conseille de m’appeler Marie. Voilà. Mimi , c’est pareil.

Donc, j’ai failli perdre Mimi.

Bien sûr je sais qu’il n’est pas éternel, mais évidemment, on espère toujours la disparition d’un être cher le plus tard possible. Oui, je considère mon chat comme un être cher.
Certains disent qu’aimer son chat autant qu’une personne, c’est un “truc de filles”, moi je ne crois pas. Je pense que c’est le truc de toute personne ayant goûté au privilège du lien qui unit l’homme à un animal. Fort, pur, sincère.

Comme pour un membre de ma famille, j’ai pleuré, je me suis inquiétée, et suis restée à son chevet, sa patte dans ma main, ma tête contre la sienne tout le temps de son hospitalisation.
Aujourd’hui convalescent et de retour à la maison, je le dorlote, lui donne à manger dans la main, le fais boire à la pipette, et dors tout près de lui. Je veille à son bien être et à l’envelopper de tout mon amour.

Quand on adopte un chat, un chien… c’est un engagement. Un bel engagement. C’est pour le meilleur et pour le pire, et jusqu’à ce que la mort nous sépare.
Dès le premier jour, notre logique nous dit  qu’il partira sûrement le premier, en nous laissant ce vide et cette peine immense. On accepte pourtant ce futur chagrin, en toute connaissance de cause, en échange de nombreuses et belles années de bonheur à ses côtés.

en échange de nombreuses et belles années de bonheur à ses cotés

Quand Mimi est rentré dans ma vie, il avait un mois et 4 jours. C’était un tout petit bébinou. Aujourd’hui, il a dix sept ans. C’est un petit papé. Finalement, Mimi, c’est un peu comme un vieil époux. Je l’ai connu jeune et dynamique, j’ai mûrie à son contact, je l’ai vu vieillir… C’est un peu comme avec Marius (l’homme que j’aime). Il a treize ans de plus que moi.
Certains me disent : “Marie, aujourd’hui ça ne te dérange pas ! Mais tu imagines, quand il aura 80 ans, tu en auras seulement 67 ! Et on est encore jeune à 67 ans ! Comment tu vois ça? “

Eh oui… Je suis nulle en maths, mais si il suffit de savoir compter jusqu’à 13, ça va encore… J’aurais beau faire, cet écart d’âge subsistera quoi qu’il arrive.

En effet, Marius a aujourd’hui 40 ans. Le plus bel âge dit-on pour un homme. Il court partout, sautille dans tous les sens, ne s’arrête jamais ! Il en est même fatiguant parfois. Bon, il  fait son malin, mais je vois bien qu’ il commence à avoir un peu mal au dos quand même… Il bosse comme un malade, dans les quatre coins de la France, tout le temps, sans arrêt… La dernière fois, bien que je n’ai que 27 ans, il a osé me traiter de «sexagénaire» parce que je faisais des complications pour prendre le train et le rejoindre. J’étais contente d’ailleurs, parce que les rôles se sont quelque peu inversés pour une fois, et il s’est mis à râler comme une bonne femme. Comme moi.

Comme moi.

Extrait :

– « Ouais t’facon t’as la flemme, et c’est qu’tas pas envie d’me voir ! Quand on veut voir quelqu’un on se déplace ! C’est très facile en France de se déplacer ! T’as 65 ans ???? »
– « Allez mon amour… Je vais venir c’est bon ! Bien-sur que j’ai envie de te voir. Je t’aime. »
– « Salut mamie ! »

Il est pas trop choupinou mon Marius avec son caractère de cochon ? D’ailleurs il y’a pas mal de similitudes avec mon chat de ce côté là. Niveau pilosité aussi…

Enfin c’est quand même un comble ! Me faire traiter de «mamie» par un mec qui est de treize ans mon aîné. On marche sur la tête ! Bref… Tout ça pour dire : l’âge, qu’est-ce que ça veut dire au fond ?

Je ne suis pas pressée de me choper 67 ans, je ne suis pas plus impatiente que Marius en ai 80. Ah… Je suis tellement impuissante face à ce fichu temps qui passe… Parfois, souvent même, ça m’angoisse. Mais ce qui me réconforte, c’est de me dire qu’avec la meilleure des volontés, il y a bien une chose contre laquelle, même lui ne peut rien…. C’est l’amour !

Voilà Marius… Épouse-moi ! Je ferai de toi le plus heureux des hommes, on fera le tour du monde, on fera des bébés, j’inonderai ta vie de mon infinie tendresse, je couvrirai ton corps chaud de mes plus doux baisers, je serai l’oreille attentive, la solide épaule, la meilleure amie, la maîtresse insatiable…
J’ai très peu de certitudes quant à la vie, mais j’ai au moins celle-ci : le jour où tu seras vieux et fatigué, dotée du même amour, tout naturellement, simplement… Je serai là.

Les filles… J’aime mon chat. Mes tracas avec lui m’ont fait réaliser une fois de plus à quel point l’amour n’a ni âge, ni limite, ni raison.

Tout à coup, ils m’ont aussi fait relativiser sur les contrariétés de mon quotidien… Superficielles, futiles, insignifiantes.

Aujourd’hui, c’est vendredi 13… Et d’habitude ce jour-là, il me tombe toujours une tuile sur le coin du museau : un talon qui casse, une robe qui craque, une tasse de café qui se renverse sur un chemisier blanc… Eh bien vous savez quoi, peu importe ce qui m’attend. Il peut même m’arriver tout ça à la fois ! Mes deux amoureux vont bien, et c’est bien là l’essentiel.

Les filles, j’aime Marius. C’est un quadra hyperactif. Je prendrai le nombre de trains qu’il faudra pour le suivre. Et quand il sera un octogénaire pantouflard… Eh bien, je lui donnerai à boire à la pipette !

Voilà, comment je vois ça.

Je vous laisse, je dois choisir ma robe et préparer les faire parts !

A vendredi prochain les nanas ! D’ici là, ne vous tracassez pas trop.

Kiss.

Marie.

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2 réflexions sur “PTDN #6 : Le temps de l’amour

  • L’amour n’a pas de limite. On peut aimer jusqu’à l’infini. L’age et la distance n’y changeront rien s’il est sincère.

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