Littérature

Trezeguet se livre dans Bleu Ciel !

david-trezeguet-bleu-cielCe sont une nouvelle fois nos amis de Hugo Sport qui sont dans l’actu ces jours ci, avec plusieurs ouvrages très intéressants pour les fans de sport et de foot en particulier. A commencer par l’excellent Bleu Ciel, écrit à 4 mains par David Trezeguet et Florent Torchut.

Un livre que nous avons dévoré en quelques heures. Le parcours atypique de “Trezegol” qui se retrouve déja dans le titre de l’ouvrage. Un récit de 20 années d’expériences diverses, touchantes et couronnées de succès. Du départ de la terre patrie Argentine (David est né à Brest au hasard de la carrière de son père Jorge), à l’essai infructueux au PSG malgré l’unanimité générale sur ses qualités, en passant par la glorieuse décénnie triomphale à La Juventus ou le retour aux racines, là ou la passion du foot bat plus fort que partout ailleurs, en Argentine.

Et bien entendu, comment ne pas parler du grand amour de Trezegol, les Bleus, ce maillot frappé du coq qui lui a fait vivre l’ivresse d’un titre mondial à 20 ans, et la détresse d’un pénalty raté en finale en 2006.

En définitive, encore un livre de grande qualité de l’éditeur Hugo Sport, d’autant plus riche qu’il  est entrecoupé de témoignages de ceux qui l’ont côtoyé ; de Thierry Henry à Gigi Buffon, en passant par Jean Tigana ou le jusqu’il y a peu toulousain Abel Aguilar.

A mettre entre toutes les mains de fans de ce grand joueur, dont nous avouons être.

Le co-auteur Florent Torchut a bien voulu répondre à quelques questions de notre chroniqueur sports et livres, Damien, pour donner un éclairage de première main sur le livre. Magnéto.

 

Penses tu que David a la place qu’il mérite dans le coeur des Français ?

C’est difficile à dire. D’un côté, j’ai l’impression qu’il ne bénéficie pas de la même reconnaissance médiatique que son ami Thierry Henry, mais quand on discute avec des amateurs de football, on se rend compte qu’il est très apprécié. Evidemment, la première image qui vient à l’esprit des gens en France, c’est son but en or en finale de l’Euro 2000 contre l’Italie, celui du titre qui consacre définitivement la génération 98. Trezeguet est tout de même le troisième meilleur buteur de l’histoire des Bleus, derrière Henry et Platini. En Italie, il est considéré comme un très grand joueur : c’est le meilleur buteur étranger de l’histoire de la Juventus et Del Piero lui a écrit une superbe lettre quand il a quitté le club. Ça donne une idée de la dimension du personnage.

Comment se manifeste chez lui cet indéfectible amour du maillot bleu malgré son passé très argentin ?

Il a connu sa première sélection en équipe de France junior deux mois à peine après son arrivée en France, en septembre 1995. Tout petit, lorsqu’il vivait à Buenos Aires, il répétait à ses parents qu’il voulait porter le maillot bleu et ses camarades de classe l’appelait “El Francés”. Il admirait particulièrement Alain Prost et le XV de France emmené par Serge Blanco. Il a toujours eu cette attirance pour le pays qui l’a vu naître et le choix de porter le maillot bleu s’est avéré naturel. Il a toujours dit “je suis Argentin mais la France m’a adopté”.

Quel est pour David le sommet de sa carrière ? Le but en finale de l’Euro ?

Oui et non, car il espérait être titulaire à cet Euro et finalement il joue peu, faisant plusieurs entrées en fin de match et il marque ce fameux but en finale. Pour lui, c’était plus une libération, le sentiment d’avoir été utile à l’équipe, qu’un aboutissement. La grande réussite de sa carrière, ce sont ses dix années à la Juventus, ponctuées de nombreux titres. Pour lui, réussir à jouer dix ans dans un club de ce standing en marquant en moyenne vingt buts par saison, c’est une immense satisfaction. Enfin, son doublé au Monumental contre Almirante Brown, qui permet à River Plate – le club qu’il supportait enfant – de remonter en première division reste comme son meilleur souvenir de footballeur.

Revenir au pays après son parcours européen était il une façon de boucler la boucle dans ce pays ou la passion du foot est si belle ?

Oui, après son passage à Bani Yas (Emirats Arabes Unis) il avait envie de retrouver la flamme, un stade en ébullition, la ferveur des supporters et River, puis Newell’s, lui ont permis d’y goûter une dernière fois. Il fallait le voir fêter ses buts : on aurait dit un gamin qui venait de débuter alors qu’il jouait ses derniers matches en pro. Il a vraiment profité de ces deux dernières saisons en Argentine. On le sentait réellement épanoui et toujours aussi heureux de faire trembler les filets.

 

Bleu Ciel, de David Trezeguet et Florent Torchut, Editions Hugo Sport, 17 euros
 

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