Robin Notte : profession musicien professionnel.
Lors du fabuleux concert de Corneille en janvier dernier à la salle Alizée de Muret, nous avons eu le plaisir de découvrir l’équipe qui l’entourait au quotidien d’une tournée. Et là, comme un diamant, nous avons fait la connaissance de Robin Notte, Directeur musical de ce grand Monsieur.
Après le concert, WebToulousain.fr a pu faire son interview.
Robin, tu es un homme tout terrain : pianiste , arrangeur, producteur, professeur en conservatoire, pourquoi ?
J’aime toutes ces facettes qu’offre mon métier et je ne veux pas choisir une seule d’entre elles. Je me plais autant dans un conservatoire avec un élève de piano jazz que sur scène avec 10 000 personnes, j’aime autant faire du jazz que du Hip Hop, un piano voix que de l’electro, donc je fais tout ce que je peux sans trop me prendre la tête avec les étiquettes, en essayant de le faire du mieux que je peux.
Comment en es tu arrivé là ?
C’est lors d’un stage de jazz pendant les vacances d’été, entre la seconde et la première (je devais avoir 15 ans) que j’ai scellé définitivement mon destin : j’ai décidé que j’allais devenir musicien.
Durant ce stage, j’ai fait 2 rencontres décisives qui ont rendu cette décision inéluctable : Yann Fisher, le prof de piano du stage qui a su détecter un potentiel en moi et qui m’a parlé comme unmusicien et non comme un élève (ça m’a donné confiance et m’a valorisé) et Julien Dubois, jeunestagiaire saxophoniste du même âge que moi qui voulait déjà être musicien et pour qui rienne semblait impossible. Ils ont su tous 2 me transmettre cette passion qui ne m’a jamais lâché depuis , et que j’ai à mon tour envie de transmettre tant sur scène que dans mon enseignement au conservatoire.
Après mon bac j’ai suivi un cursus au conservatoire que j’ai abandonné car je ne « rentrais pas dans les cases ». Je suis un instinctif et j’avais besoin de trouver les réponses par moi même quitte a ceque cela me prenne plus de temps. J’ai donc principalement appris tout seul, en lisant des bouquins,en écoutant beaucoup de musique , et surtout en écoutant les précieux conseils de belles rencontresmusicales qui ont jalonné mon parcours. Pour faire court disons : De belles rencontres, beaucoup de travail, beaucoup de chance et quelques aptitudes musicales.
Artistiquement, avec qui aimerais tu travailler ?
Niveau concerts, dernièrement j’ai plutôt évolué sur la scène RnB et HipHop en accompagnant Corneille, Kenza Farah ou Kayna Samet. Donc, dans ce style, si je pouvais, j’accompagnerai Rihanna, dont je suis fan, Jay Z, Eminem,… En France … disons Youssoupha (avec qui j’ai eu l’occasion de jouer plusieurs fois via Corneille et qui un mec super) Orelsan, Tal, il y en assurément d’autres mais je n’ai pas vraiment réfléchi à la question, sans compter qu’il y aussi d’autres styles musicaux qui pourraient m’intéresser de jouer, la liste pourrait devenir longue !
Niveau discographique j’ai signé le titre « Notre année » sur le dernier album de Corneille et j’aimerais bien continuer de faire des prods pour des artistes. J’ai rencontré Phil Greiss , il y a peu, qui est entre autre le brillant producteur de Zaho, l’homme de l’ombre a qui elle doit sa belle carrière et dont on ne parle pas assez à mon goût. Je suis fan de son travail et humainement ça a fonctionné direct , nous avons posé quelques pistes de travail en commun, j’espère que ça aboutira et que la collaboration sera longue et fructueuse !
Envie d’un projet solo ?
J’ai eu beaucoup de projets perso par le passé, notamment le groupe d’electro-jazz Wise. Ona vendu plus de 10 000 albums et fait une tournée mondiale. C’était une belle époque maisaujourd’hui, j’ai envie de me consacrer à la production et réalisation live d’artistes. Je n’ai plus enviede diriger mon propre projet. Etre au service d’un artiste est une place qui me convient très bien !
Un souvenir de tournée ?
Il y en a plein ! Mais dans les anecdotes marrantes, je pourrais citer la fois où j’ai joué avec Corneille en Haïti et où l’équipe technique n’avait pas du tout prévu de clavier pour moi. Jusqu’à ladernière minute, je ne savais pas comment j’allais faire mais les clavieristes de la première partieont accepté de me prêter les leurs. J’ai découvert les sons de clavier en même temps que le public.
Il y a aussi lors d’une tournée au Mexique avec Wise , le clavier est tombé en rade a la moitié du concert, et le tout devant les caméras de la télé mexicaine… Ce genre d’expérience t’apprend le métier ! il faut faire avec ce qu’on trouve sur place , garder son calme et faire comme on peut.
Que peux ton te souhaité de plus ?
Pouvoir signer plus de titres pour pleins d’artistes comme pour « Notre année » qui est actuellement single au Canada et qui j’espère le sera en France dans les mois prochains.
Nous souhaitons bonne chance à Robin pour tout ses projets et l’ensemble de sa carrière.Vous aurez le plaisir de le revoir sur scène lors de la venue de Corneille au festival Africajarc dansle Lot cet été (http://www.africajarc.com ).