Vérino et son pari fou de l’Olympia. Interview.
Vérino, humoriste sociétaire de l’émission “On n’demande qu’à en rire” sur France 2. Il enchaîne les apparitions et pour la troisième fois cette année il était présent au “Montreux comedy club” en Suisse début décembre. Cet homme adepte du stand-up s’est lancé un pari fou pour début janvier, remplir l’Olympia avec un tarif unique de 19,99 € en ne faisant aucune publicité par affiche et flyers mais uniquement sur les réseaux avec l’aide de ses fans ainsi que de ses amis humoristes.
Lors de son passage à Montauban, nous en avons profiter pour l’interviewer… L’interview a été filmé mais suite à un problème de son nous avons préféré la retranscrire à l’écrit. La vidéo est à la fin de l’article pour les personnes qui voudraient la voir.
Comment en es-tu arrivé à faire de la scène ?
Comment j’en suis arrivé là?! Et bien en vrai, je ne sais pas trop. Quand j’ai décidé de faire de l’humour, j’ai travaillé, beaucoup. Mais, en fait, j’ai pas décidé, c’est que j’ai toujours voulu faire ça et puis j’ai commencé à le faire. J’ai commencé à écrire des blagues, des sketchs et après j’ai écrit un spectacle. Puis, au fur et à mesure, les gens en ont entendu parlé et voilà comment j’en suis arrivée là. Je crois que c’est ça. C’est un bon résumé je trouve (rires).
J’ai une petite préférence pour les petites salles mais mon porte-monnaie à une préférence pour les grandes.
Peux-tu nous parler de ton one-man en quelques mots ?
A la base, c’est vraiment de l’humour d’observation. Je regarde le monde et puis je vois comment il cloche. Dans le traitement, c’est un peu à la manière du stand-up puisque je m’adresse au public mais à la fois il y a beaucoup de personnages, des mises en scènes. C’est une sorte de fourre tout de tout ce qui se passe dans ma tête et j’espère surtout que c’est drôle.
Peux-tu nous parler de ton projet de l’Olympia ?
Je me suis fait la remarque il n’y a pas longtemps. On est en plein période de crise et puis c’est très difficile pour les gens de payer une place à un tarif élevé, surtout qu’à l’Olympia ça tourne autour de 50€ donc ce n’est pas évident. Donc je me suis renseigné auprès de l’Olympia, de mes producteurs, de pleins de gens pour voir comment réduire les coûts au maximum et il s’avère que la publicité est souvent le truc qui coûte très cher dans la scène. J’ai donc réussi en tirant sur tous les trucs à descendre le prix à 19, 99 € et j’en suis vraiment très content parce qu’on s’est battu.
En vrai, c’est pas on s’est battu, c’est je me suis battu tout seul comme un ouf. Mais ça veut dire que moi je ne me paye pas, que mes régisseurs c’est des potes qui vont faire ça bénévolement, que personne ne prend d’argent sur rien et si on arrive à remplir cet Olympia on rentre tout juste dans nos frais. On a juste de quoi louer la salle et louer le matériel pour le faire donc c’est un très très gros pari pour moi et en même temps ça me permet aussi d’être certain que dans la salle il y a tous les gens qui ont envie de me voir réellement. Mais en contrepartie c’est que les gens fassent cette communication à la place de l’argent qu’on aurait dû mettre dedans.
Pour l’instant les gens se battent et me suivent dans ce délire là et ils continuent à acheter des places donc c’est absolument merveilleux. J’ai envie pour que cette dernière date soit réussi que tous les gens qui viennent soit les gens qui apprécient mon humour et qui viennent faire la fête avec moi pour cette dernière là. C’est vraiment un truc de malade donc on est très très content, on a 2000 places à remplir et finalement on a 50 jours pour le faire.
J’ai réussi à descendre le prix à 19,99 € et j’en suis vraiment très content.
Préfères-tu jouer dans des grandes ou des petites salles ?
C’est deux plaisir vraiment différent, c’est-à-dire que dans un Zénith c’est chouette parce que quand tu as plus de 5 000 personnes et quand tous rigolent en même temps, je peux te dire que tu kiffes bien. Et à la fois, dans les petites salles, il y a cette proximité là qui m’intéresse vraiment qui fait qu’on est très proche des gens et que tout le monde se sent concerné donc c’est vraiment jouissif aussi. J’ai une petite préférence pour les petites salles mais mon porte-monnaie à une préférence pour les grandes.
Des projets à venir ?
Je suis en train d’écrire le deuxième one-man, surtout. C’est pas facile parce que j’ai eu du temps pour écrire le premier et que je l’ai vraiment maturé, j’en suis content et surtout il a évolué. En fait, c’est de ce constat là que j’ai décidé d’en écrire un deuxième. Les gens qui ont vu ce spectacle en 2009 quand il a été vraiment crée, aujourd’hui il y a peut-être 10% en commun.
Puis, je vois qu’en permanence j’écris, j’améliore et donc là j’en suis arrivé à la conclusion qu’il fallait passer à un nouveau, tout nouveau. Après, j’ai toujours cette émission sur France 2 “On n’demande qu’à en rire” dans laquelle je me sens de mieux en mieux et où je continu à prendre du plaisir et puis et surtout l’Olympia en janvier…
C’est une sorte de fourre tout de tout ce qui se passe dans ma tête.
Un coup de cœur à nous faire partager ?
Il y a deux mecs que j’aime beaucoup. Il y en a un qui s’appelle Alexis Macquart et le deuxième c’est Seb Méllia mais sinon vraiment j’en ai un million de gens à recommander…
Pour plus d’informations : www.verino.fr