Fusillade à Toulouse : la plus importante chasse à l’homme.
Une gigantesque chasse à l’homme se poursuit mardi dans toute la France et sur internet pour retrouver l’auteur des meurtres de trois militaires, d’un rabbin et de trois enfants juifs qui aurait filmé ses crimes et risque de récidiver.
Sous la direction de magistrats antiterroristes, plusieurs centaines d’enquêteurs explorent les fichiers, mènent des interrogatoires et explorent les détails des trois équipées meurtrières de l’homme casqué, qui se déplace en scooter et utilise au moins deux armes, dont un pistolet de calibre 11.43.
Dans la région Sud-Ouest placée sous surveillance avec le dispositif “Vigipirate écarlate”, sans précédent en France, la police dit redouter un nouveau crime après les meurtres de trois soldats, deux d’origine maghrébine et un Antillais la semaine dernière à Toulouse et Montauban, et ceux d’un enseignant et de trois enfants d’une école juive à Toulouse lundi. “Ce qui serait étonnant, c’est qu’il s’arrête”, a dit à Reuters un policier qui participe à l’enquête, d’autant que l’auteur des faits pourrait vouloir médiatiser ses actes.
Gilles Rouziès, secrétaire zonal adjoint du syndicat policier Alliance, souligne que “tous les services opérationnels sont mobilisés, on a supprimé toutes les demandes de congé et on a rappelé du monde” afin d’occuper les points stratégiques comme les lieux de culte, les écoles, les gares et les métros. “Personnellement, en 30 ans de carrière, je n’avais jamais vu ça, c’est le summum”, a-t-il dit à Reuters. “On ne sait pas grand-chose. Le tueur a fait bien attention ne pas laisser d’empreintes, à ne pas laisser de traces ADN. Mais s’il continue (ses agissements), il peut faire une erreur”, a expliqué une autre source proche de l’enquête.