Luc Larriba offre un très beau documentaire, cadeau surprise d’Olivier Marchal au Festival International du Film Insolite 2021 à Rennes-le-Château
Pour cette 7ème édition du Festival International du Film Insolite, les acteurs Fanny Bastien et Geoffroy Thiebaut, cofondateurs du festival avait demandé à Olivier Marchal d’être le président de l’évènement. Il a tout de suite accepté et ses deux amis ont mis au point un cadeau surprise sous la forme du documentaire de Luc Larriba « Olivier Marchal : une vie en vrac ».
Bonjour Luc, nous sommes à la 7ème édition du festival International du Film Insolite à Rennes-le-Château pour vous c’est une première ?
C’est une première en effet. C’est grâce à Geoffroy et Fanny que j’ai atterri ici. On se connait depuis longtemps parce qu’Olivier Marchal ne m’est pas inconnu. Je le suis depuis plusieurs années et donc de fil en aiguille je suis arrivé là et ils m’ont demandé si je pouvais faire quelque chose concernant Olivier.
Vous admirez le travail d’Olivier Marchal depuis longtemps ?
Je dirais que je suis un fidèle et admirateur aussi car je connais assez bien sa carrière. C’est quelqu’un que je connais de manière impersonnelle depuis très longtemps puisque nous sommes originaires de la même région. Son père habitait là où habitait le mien sur le même boulevard à Bordeaux. Après Olivier a déménagé sur le bassin d’Arcachon où je vais tous les étés sur la même plage. Il y a une photo qui le montre dans le court métrage. J’avais déjà un lien sans le savoir et au moment de la sortie de « 36 quai des Orfèvres » en 2004 on s’est rencontré furtivement. Après comme il l’a dit ça a été surtout en 2007 à la sortie du film « Truands » de Frédéric Schoendoerffer. Là, on a commencé à sympathiser et à entretenir un lien d’amitié.
Vous avez écrit des articles sur des personnalités et là vous vous êtes attaqué à un documentaire sur Olivier Marchal.
En effet, des articles de presse dans la revue Schnock. J’ai co-écrit un livre sur Lino Ventura où Olivier Marchal avait témoigné. J’ai écrit aussi un livre sur Yves Montand qui paraitra en octobre 2021. Mes productions sont plus normalement au niveau de l’écriture et là Geoffroy et Fanny m’ont demandé un documentaire comme j’enquête beaucoup sur Olivier pour écrire un livre. Je leur ai donc proposé de faire ce petit documentaire, comme on dit à l’arrache.
En combien de temps ?
Il a été fait en même pas deux mois. On en a parlé avec Fanny en avril-mai. Le tournage a eu lieu en juin et juillet. On a même tourné le 14 juillet (rires). Et le montage a pris fin la semaine dernière. Ça a été très rapide. J’ai eu l’aide de la sœur d’Olivier, Delphine Marchal, qui a pu me fournir des photos d’Olivier enfant et adolescent. Cela me servait beaucoup sur mon projet du livre et j’ai pu les incruster dans le documentaire.
Vous avez donc fait appel à quelques personnes connaissant Olivier.
Ces témoignages font partis de mon projet de livre. Tout est parti de ce projet sur lequel je travaille depuis longtemps. Olivier est au courant, il m’apporte son soutien dans ce sens où il me laisse enquêter et interroger qui je veux. Et là j’ai interrogé 150 personnes qui l’ont connu adolescent ou policier, acteur réalisateur, auteur. J’avais déjà un embryon de qui pourrait parler d’Olivier qui a une vie un peu en vrac. C’est un flic de cinéma. C’est quelqu’un qui est devenu flic parce que le cinéma était là. Quand on connait Olivier et qu’on s’intéresse à lui, flic ce n’était pas fait pour lui. Pour lui c’était jouer la comédie, être un bout en train.
Vous aviez donc plusieurs témoignages pour illustrer le documentaire, dont celui notamment de son professeur qui l’a connu aux prémices de sa vie d’acteur.
Oui, Jean-Louis Bihoreau qui était son professeur de théâtre. C’était pour moi une évidence totale, vraiment logique qu’il soit dans ce documentaire. C’est le premier que j’ai rencontré par rapport à Olivier. On s’est vu plusieurs fois chez moi et là je suis allé le voir chez lui où on a passé un long moment. Jean-Louis est quelqu’un de très touchant parce qu’il a connu Olivier, policier, à l’âge de 25 ans. C’est un peu un père spirituel, presque de substitution. Olivier a quitté le bassin d’Arcachon pour Paris et il a rencontré quelqu’un qui l’a un peu révélé, au sens de révélateur qui a mis en place sa vocation initiale. Je ne sais pas si j’en ferai d’autre documentaire ou si le projet du livre va aboutir complètement. Olivier c’est quand même une vie, un énorme parcours.
Et on a une figure féminine dans les témoignages : Raphaëlle la monteuse des films d’Olivier.
Tout à fait, pareil c’était obligé d’en mettre une. Si j’avais pu j’en aurais mis plus parce que comme elle le dit elle-même : « Olivier est hyper féminin ». Raphaëlle Urtin c’est sa monteuse, elle a travaillé sur tous ses films. Sur un documentaire de 20 à 25 minutes on ne pouvait pas mettre 15 personnes. J’ai choisi Raphaëlle parce que quand on est dans une salle de montage, on est enfermé dans une pièce avec juste une personne. Il y a une promiscuité et donc une amitié qui se créée et qui dépasse le cadre du film. C’est-à-dire qu’ils ont crée des liens tous les deux et elle peut en parler comme personne d’autre.
Olivier n’était pas au courant de la projection du documentaire ce soir ?
Exactement il n’était au courant de rien, c’était une véritable surprise.
Il était très ému.
Je pense qu’il l’a été. « Olivier Marchal : une vie en vrac » a fait son effet.
Vous êtes heureux qu’Olivier l’ai enfin vu ?
Oui, je suis heureux parce que je pense que ça le touche beaucoup. Après c’est une étape, on va essayer de faire un vrai documentaire et non à l’arraché.
C’était une ébauche, un petit cadeau, une exclusivité.
Exactement ça a été fait comme ça et il n’y aura pas d’autre diffusion. Il ne sera pas reprogrammé sur une chaine, ni sur internet. C’est totalement pour ce festival.
Le livre sur Olivier, vous avancez pas à pas ?
Pas à pas, il n’y a pas de date de sortie. C’est très long car une vie comme celle d’Olivier ne se raconte pas n’importe comment car vu son parcours il y a beaucoup de choses à dire.
Merci beaucoup Luc
Merci à vous.
Le documentaire de Luc Larriba a été diffusé deux fois en exclusivité au cours du festival International du Film Insolite. Nous remercions les acteurs et cofondateurs du festival Fanny Bastien et Geoffroy Thiebaut ainsi que Luc Arriba pour ce beau cadeau.
Photo montage de Luc Larriba : © YanRB
