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Entrevue avec Nicolas Gob : Capitaine Antoine Verlay de la série “L’Art du crime”, de retour pour une 4ème saison sur France 2

La 4ème saison de « L’Art du crime » fait son grand retour sur France 2 pour deux vendredis en prime time. Nous y retrouvons le duo à succès : Éléonore Bernheim et Nicolas Gob. Que va-t-il se passer dans ces deux nouveaux épisodes. Va-t-il y avoir un rapprochement tant attendu ou un éloignement entre Florence Chassagne et Antoine Verlay ? C’est l’interprète de ce dernier Nicolas Gob qui a bien voulu répondre à mes questions.

Bonjour Nicolas, dans « L’Art du crime » vous incarnez depuis 2017 le Capitaine Antoine Verlay qui a pour partenaire Florence Chassagne historienne. Que pensez-vous de l’évolution du duo au fil des saisons ?

Si on parle de l’évolution du duo, ça évolue très bien et c’est assez fluide. Florence et Antoine sont prédestinés à s’aimer donc ils y vont petit à petit, lentement mais surement. C’est ça un peu le croustillant du duo car ils sont dans le déni permanent mais il y a une certaine attraction qui se révèle de plus en plus.

A la fin de la saison 3, votre personnage a perdu un peu de sa mémoire et Florence essaie de vous la faire retrouver car un évènement oublié a une grande importance pour elle et pourrait peut-être tout changer.

Exactement, et lui en parallèle avance avec quelqu’un d’autre, il va même se marier. Ce qui chamboule un peu toute la donne. Cela fait partie du déni, c’est-à-dire qu’on va très loin. Je pense que c’est ce qui plaît aux téléspectateurs car on donne et on reprend tout de suite. Par petit touche comme le fait de s’embrasser dans un rêve, il faut qu’Antoine s’en souvienne. Cela a de l’importance pour Florence mais pour lui ça lui passe au-dessus de la jambe. Pour lui, ce n’est pas primordial de récupérer cette semaine oubliée. On évolue un peu sur le fil.

Vous n’êtes pas un grand amateur d’art mais vous aviez été impressionné de tourner à l’opéra de Paris la saison dernière. Est-ce que cette saison vous avez autant été enchanté par un lieu ?

Oui, bien sûr. Je n’avais jamais été au Moulin Rouge. C’est un lieu tellement emblématique qu’on aime à découvrir. Ce qui est génial c’est de voir l’envers du décor dans les coulisses. On a la chance d’admirer des choses que les gens ne peuvent voir de leurs propres yeux. C’est super et assez existant.

Dans le premier épisode de la 4ème saison centré sur Van Gogh, vous vous retrouvez en face de Stéphane Bern, un grand homme passionné d’histoire.

J’avais en face de moi un monument. Stéphane Bern fait autant parti du patrimoine que le patrimoine lui-même. Et c’est vraiment dans le sens positif que je le dis, il fait parti des meubles. C’est la figure emblématique de l’art détaillé et la référence en histoire. C’était vraiment bizarre, j’avais vraiment l’impression de jouer avec ma télévision (rires collégiaux). C’était fou cette vision de jouer avec quelqu’un d’irréel appartenant à la télé. Mais en fait non Stéphane est bien réel et il est fort sympathique d’ailleurs.

En voyant l’épisode on a l’impression de rentrer dans son émission.

C’est tout à fait ça, c’est la fiction dans la fiction. Stéphane Bern avait plus que sa place dans l’épisode. Il n’y avait que lui pour tenir ce rôle avec brio.

Dans le second épisode c’est Sara Mortensen qui va se retrouver en danseuse du Moulin Rouge amnésique face à vous et Eléonore.

On a la chance d’avoir des guests qui donnent une vraie dimension à la série. Tout comme Bruno Solo qui interprète Toulouse Lautrec dans cet épisode. Sara a beaucoup travaillé son rôle en amont et c’est payant par son interprétation.

En mars 2021, la série « L’Art du crime » a remporté le prix du public de la meilleure série au festival des créations télévisuelles de Luchon en version numérique. Un festival que vous affectionnez et où vous avez déjà reçu quelques prix dont 2 en tant que Meilleur espoir masculin.

Oui c’est un festival que j’adore dans lequel en effet j’ai eu mon premier prix pour « Procès de famille » un film d’Alain Tasma. L’année suivante j’en ai eu un deuxième pour « L’amour à taire » et par la suite le prix de l’interprétation masculine dans « Sa raison d’être ». Je suis vraiment comme à la maison à Luchon. J’affectionne particulièrement ce festival.

Même si cette année c’était bizarre qu’il soit en numérique, le public était au rendez-vous et a préféré la série parmi d’autres. Pourtant vu la sélection ce n’était pas gagné d’avance. Merci à eux, je trouve ça chouette. Si le public est content on l’est aussi vu que la série leur est destinée.

Cet amour du public qui vous porte aussi dans votre métier lors de vos interprétations.

Evidemment, c’est eux qui cristallisent quelque chose autour de ce qu’on fait. C’est le public qui concrétise la magie de nos interprétations. Les gens spéculent, parlent de nos différents rôles et c’est comme ça qu’une carrière se crée. C’est aussi par rapport à ce que le public apprécie ou non.

Vous avez joué différents rôles. Est-ce que vous préférez les rôles de héros ou ceux un peu plus tranchant à double facettes voir détestable ?

Je mettrais tous les rôles avec le même intérêt. Le tout, c’est qu’ils ne s’abordent pas de la même manière. C’est vrai que de jouer un méchant ou un salaud, quelque chose de complexe. C’est toujours le kif de se mettre dans la peau de quelqu’un très loin de soi ou dans une situation qu’on ne vivra jamais. C’est marrant de signifier le mal, la terreur, la méchanceté ou la psychose d’une certaine façon. C’est hyper intéressant. Pour répondre à votre question, jouer un salaud c’est quelque chose d’assez cool mais j’aime bien aussi jouer « les héros ». Cela me va bien (rires).

Dans « Un village français » votre personnage n’était pas non plus si méchant que ça. Il avait tout de même une part d’humanité bien qu’il ne voyait que son intérêt.

Oui, c’est pour cela que ça rend ce personnage assez exceptionnel. Des personnages de ce style on vous en offre peu et quand ça arrive il faut quand même aller au bout du bout. C’est vraiment rare une telle complexité, une telle dualité. Tant d’humanisme et d’horreur à la fois c’est très fort. Je l’espère de tout cœur mais je ne sais pas si on me redonnera un rôle aussi dingue.

Ce qui était fou dans « Un village français » c’est que tous les personnages étaient d’une grande justesse. Frédéric Krivine a eu l’intelligence d’écrire en corrélation de ce que les acteurs donnaient dans leurs personnages et aussi comment les acteurs grandissaient par rapport aux personnages. Il prenait en compte l’évolution des acteurs et des personnages. C’était fou. Frédéric Krivine c’est du très haut niveau.

Il a vraiment une belle plume. Justement en parlant de ça, est-ce que la grande complicité que vous avez avec Éléonore Bernheim a été pris en compte par les scénaristes ?

C’est l’inverse (rires). En fait je m’entends vraiment très bien avec Eléonore c’est une très bonne amie. Mais pour « L’Art du crime » il nous faut doser cette complicité et l’amoindrir à l’écran pour maintenir ce « clair de lune », cette distance entre Florence et Antoine et le déni amoureux. Quand on joue il y a une très grande écoute entre nous. C’est rare d’avoir une connexion de jeu comme celle que nous avons.

Les téléspectateurs vont découvrir le 07 mai et le 14 mai les deux épisodes de la 4ème saison de « L’Art du crime ». Mais vous, vous êtes déjà en préparation de la 5ème saison ?

Oui, on commence le tournage le 10 mai 2021 et il va durer 2 mois.

Vous venez juste de finir de tourner la suite du film « Les Crevettes Pailletés ». Est-ce que les scènes de water-polo ont été aussi difficile que dans le premier volet ?

En effet, le second film c’est « La Revanche des crevettes pailletés ». C’est vrai qu’être dans l’eau c’est assez difficile vu que le waterpolo c’est un sport compliqué. Les mecs c’est des cracks ! Il faut rester en surface pendants de longues minutes. C’est très physique. J’ai vraiment de la chance de m’entrainer toute l’année et d’être physique. Mais pour d’autres ça a été très compliqué. Pour le deuxième film il y a beaucoup moins de waterpolo parce que ça part en vrille (rires). Cependant le tournage a été très difficile parce qu’on a tourné en Ukraine par moins 30 degrés. On croit que c’est des films simples à tourner mais en fait c’est très compliqué et fatiguant à faire. Mais le résultat est cool.

Ce qui rend la difficulté du tournage plus appréciable. Sinon d’autres projets ?

Je vais faire une mini-série de 10 fois 20 min pour la RTBF en Belgique. Je retourne tourner chez moi. C’est une série complètement folle, loufoque, noire et j’ai vraiment très hâte de la jouer. C’est réalisé par un ami, Benjamin Viré avec qui j’ai fait beaucoup de films comme « La Cicatrice » ou encore « Cannibal ». La série va s’appeler « Le trou » et sera tourné dans les locaux de la RTBF.

Pour finir, revenons à la série « L’Art du crime ». Que diriez-vous pour définir en une phrase ou un mot la série surtout la 4ème saison ?

Je dirais il y a un côté assez haletant et jouissif parce qu’on cherche avec les gens. Il y a des découvertes assez inédites surtout sur Van Gogh. Pour résumé : Haletant, inédit et ça reste fun.

Oh oui, Éléonore Bernheim est très drôle.

Éléonore est vraiment croustillante c’est clair (rires collégiaux).

Merci beaucoup Nicolas.

Avec grand plaisir.

Voilà, ne manquez pas le 1er épisode de la 4ème saison de la série « L’Art du crime » avec le très bon duo composé d’Éléonore Bernheim et de Nicolas Gob le vendredi 07 mai à 21h05 sur France 2 avec Stéphane Bern et Cécile Rebboah. Mais aussi le vendredi 14 mai à la même heure le second épisode en compagnie de Sara Mortensen et Bruno Solo.

Épisode 1 : Le testament de Van Gogh

Antoine et Florence doivent élucider le meurtre d’un historien, consultant sur une émission de télé consacrée à Van Gogh et présentée par Julien Quignard (Stéphane Bern). L’affaire semble liée à une théorie plus que troublante : Van Gogh ne se serait pas suicidé, mais il aurait été assassiné.

Épisode 2 : Danse de sang

Dans les coulisses du Moulin Rouge, un meurtre a été commis. Tout accuse Estelle Domani (Sara Mortensen), l’une des danseuses du cabaret qui, frappée d’amnésie, ne peut se défendre. Sa fascination dévorante pour le peintre Toulouse-Lautrec (Bruno Solo) joue contre elle.

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