Le spatial français en orbite : cap sur 2040 depuis Toulouse
La Ville rose s’apprête à jouer les premières loges ce mercredi 12 novembre 2025 avec la venue du président de la République Emmanuel Macron. Au programme, une étape majeure pour le secteur spatial français : la présentation de la nouvelle stratégie nationale spatiale à horizon 2040, depuis le siège du Commandement de l’Espace (CDE) et du Centre National d’Études Spatiales (CNES) à Toulouse. Cette annonce s’inscrit dans un contexte de compétition mondiale accrue, tant civile que militaire, et fait de Toulouse un point névralgique de l’ambition spatiale française et européenne.
Un ancrage toulousain stratégique
Toulouse, historiquement forte de ses centres de recherche, de ses industries aéronautiques et spatiales, de l’implantation du CNES et de nombreux sous-traitants, est naturellement au cœur de cette annonce. Le Commandement de l’Espace, chargé du suivi et des opérations militaires dans l’espace, est implanté dans cette région et participe à la montée en puissance des capacités spatiales françaises.
Cette localisation confirme que la métropole est plus que jamais un acteur clé dans la souveraineté spatiale de l’Hexagone.
Les cinq piliers de la stratégie nationale
L’Élysée annonce que la stratégie se décline en cinq grands piliers. Le premier vise à préserver « notre autonomie stratégique en matière d’accès à l’espace » grâce à l’accélération des lancements du lanceur Ariane 6 et le développement de microlanceurs.
Le second pilier met l’accent sur l’essor des start-ups spatiales françaises et la consolidation de l’industrie historique pour atteindre une taille critique au niveau mondial. Les trois autres piliers couvrent la mise à jour de la stratégie de défense spatiale de 2019, le développement de la science et de l’exploration, et le renforcement de la coopération européenne et internationale.

Une réponse à la concurrence globale et aux menaces spatiales
Le discours sera ferme : « l’espace n’est plus un lieu de paix », avertit l’Élysée.
Face à l’essor des constellations de satellites, aux menaces de brouillage, de surveillance et d’attaques en orbite, la France entend construire une posture solide. Par exemple, des satellites patrouilleurs sont évoqués pour 2027 afin de « s’approcher des engins spatiaux hostiles et les brouiller ou les espionner ». Cette dimension militaire, jusqu’alors moins visible du grand public, gagne en importance dans ce nouveau cadre stratégique.
Ce que cela signifie pour Toulouse et l’Occitanie
Pour Toulouse et la région Occitanie, cette stratégie est une bonne nouvelle. La dynamique industrielle va être stimulée, les start-ups du New Space pourront trouver de nouveaux relais et des synergies entre acteurs historiques et innovants pourront se développer. La région a d’ailleurs déjà alloué un budget pour soutenir cet écosystème.
En outre, l’inauguration de bâtiments du CDE à Toulouse marque une montée en puissance locale : c’est le reflet d’un engagement long terme et concret.
En conclusion
Ce mercredi à Toulouse, c’est plus qu’un discours sacré : c’est un pari sur l’avenir. La France, avec son bras spatial tendu vers 2040, rappelle qu’elle veut être à la hauteur des géants. Pour Toulouse, c’est une occasion de se positionner au cœur du mouvement, de l’innovation, de la défense et de l’industrie. À tous les passionnés du spatial, curieux et acteurs locaux, c’est un moment à suivre, à comprendre, et peut-être à rejoindre.

