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Entrevue avec la flamboyante Andréa Ferréol, grande dame du cinéma, au FIFFH pour les 40 ans du film “Le dernier métro”

Pour la 6ème édition du Festival International du Film de Fiction Historique (FIFFH), l’organisation mettait à l’honneur jusqu’à l’affiche l’anniversaire des 40 ans du film “Le dernier métro”. A cette occasion l’actrice Andréa Ferréol était présente.

Nous avons eu l’immense honneur de converser avec Andréa qui est un exemple de vie et une véritable force de la nature cherchant le positif dans tout. A 73 ans, elle rayonne de mille feux. Sa joie de vivre donne le sourire et illumine sa présence.

Bonsoir Andréa.

Bonsoir.

Vous êtes venue aujourd’hui au Festival International du Film de Fiction Historique pour fêter les 40 ans du film “Le dernier métro”. Qu’avez-vous ressenti devant cette version remasterisée ?

J’étais très heureuse de le revoir et très émue. En fait pour vous avouer la vérité, il y avait plein de scènes que j’avais complètement oublié. Et tout d’un coup je me disais : “Ah bon, j’ai tourné ça ? Ah il y avait cette scène” ? C’est un film qui a marqué un tournant dans ma vie, je dois dire. Après “La grande bouffe” il y a eu “Le dernier métro”.

J’avais besoin d’un film et “Le dernier métro” était là pour ça, par hasard mais heureusement car il y a eu un avant et un après. Après “Le dernier métro” enfin on m’a proposé d’autres rôles tel que Magda dans “L’Ombre rouge” ou encore Evie dans “Le jumeau” et bien d’autres (rires).

Les choses ont évoluées dans un sens qui me plaisait beaucoup mieux, grâce à Truffaut évidemment. Cela m’a fait vraiment plaisir de revoir “Le dernier métro” car il est absolument magique et magnifique.

François Truffaut était un homme formidable et de talent ? 

C’était un homme formidable oui. Il aimait ses comédiens . Il aimait ses équipes. Il aimait la vie, mais il aimait surtout faire du cinéma. Quand on était sur un plateau de cinéma avec lui, on était plutôt dans l’amitié, dans le confort. On était dans le respect. On était dans l’admiration des uns et des autres. Et ça c’est très très agréable.

Vous parliez tout à l’heure de la grande bouffe qui est assez impressionnant, un film sacrément culotté. 

“La grande bouffe” c’est le film qui a fait que je sois ici aujourd’hui. Sans lui je ne serai peut-être pas ici. C’est un film qui m’a marqué beaucoup tout comme les spectateurs.

Pour ma part c’était différent comme avec “Le dernier métro”, j’ai eu un avant et un après. Un avant où j’étais une comédienne inconnue qui travaillait, qui gagnait sa vie. Puis j’ai fais “La grande bouffe et là le cinéma international européen m’a demandé, comme l’Italie.

Et on me proposait des rôles assez spécifiques mais que je refusais. Ensuite il y a eu Truffaut et là changement de cap c’était très bien. Mais “La grande bouffe” c’est quand même un monument du cinéma français et c’est un film qui restera dans l’histoire du cinéma. Ce n’est pas un film qui pèse sur mes épaules mais maintenant de “La grande bouffe” je suis quasiment la seule à être toujours vivante.

C’est vrai ?

Oui et c’est terrible. Ils m’ont tous quitté. Les coquins ils sont tous partis, mais ils me protègent de là-haut.

Vous étiez cet après-midi en salle de projection où telle une enfant vous avez signalé votre présence. Mais aussi sur scène à la cérémonie de clôture. Vous avez une belle vitalité, un punch et cette façon de prendre la vie à bras le corps qui est assez incroyable. 

(rires d’Andréa) Ecoutez, je suis quelqu’un d’optimiste. La vie est courte, enfin pour ma part je la trouve trop courte. Si demain on me dit que je peux signer pour vivre 200 ou  même 300 ans comme je suis aujourd’hui, je signe tout de suite (rires collégiaux). Mais malheureusement on ne me fera jamais cette proposition.

Mais elle est là la vie. La vie c’est mieux que tout. Il faut la vivre, il faut la manger, la gouter. Il faut l’aimer car si on aime la vie, je pense qu’elle finira un jour par nous aimer.

On a tous des malheurs. On a tous des problèmes. On a tous des difficultés quelle qu’elle soit. Mais elle est là la vie. La vie c’est mieux que tout. Il faut la vivre, il faut la manger, la gouter. Il faut l’aimer car si on aime la vie, je pense qu’elle finira un jour par nous aimer. Il faut vraiment la vivre parce que le jour où on va partir dans une caisse, en fumée ou sous le sol ce sera trop tard. On aura eu peut-être des beaux souvenirs mais quelle tristesse.

La personne la plus triste à mon enterrement ce sera moi. Croyez-moi parce que je serai morte et ça je ne peux pas l’accepter. Donc moi je lutte. J’ai 73 ans aujourd’hui, je veux vivre, je veux travailler, je veux continuer. Le travail c’est la santé. C’est vrai que c’est un peu bête à dire mais c’est tellement vrai. Si l’esprit est bien, le corps est bien. Alors continuons, battons nous pour la vie. C’est la chose la plus importante.

Justement, à quel réalisateur vous diriez oui tout de suite ? 

Oh la la à plein (rires collégiaux). Ecoutez je ne sais pas à qui mais à beaucoup. Je ne peux pas tout vous dire mais en ce moment je répète une pièce que je vais jouer. Je tourne pour TF1 dans le 5ème épisode exclusivement de la série “Plan B”.

Vous tournez avec Julie de Bona ? 

Oui, je suis avec ma Julie chérie. C’est le deuxième fois que je joue avec elle. On a déjà fait un téléfilm ensemble. Après j’ai d’autres projets, mais je ne peux pas encore en parler. Voilà la vie est là, aimons la vie !

Plan B c’est une mini-série où Julie de Bona incarne une Journaliste de la radio… 

Qui est journaliste comme vous. Comme vous absolument (rires collégiaux). Elle a beaucoup de problèmes en famille. J’incarne sa maman exclusivement dans le 5ème épisode.

Vous avez parlé d’une pièce de théâtre. est-ce que l’on peut en parler un peu plus ? 

Oui, la pièce s’appelle “Très chère Mandy”. C’est un surnom d’Amandine. On devait faire une tournée, les villes ouvrent le parapluie donc on ne peut pas. On a encore quelques dates mais les autres sont toutes reportées, mais nous reviendrons dans votre région dès que ce sera possible.

Aimez la vie ! Soyez optimiste, soyez positif, la vie c’est magnifique !

Est-ce que vous auriez un message à passer ? 

Le message c’est : Aimez la vie ! Soyez optimiste, soyez positif, la vie c’est magnifique. Tous les matins quand je me réveille je fais : “Oh, je suis encore vivante ! Il pleut ? Bon c’est pas grave. Il fait soleil quelle merveille”. Et voilà, il faut avancer et ne jamais regarder en arrière ou pas beaucoup. Bien sûr vous avez votre père ou votre mère, ou vos grand parents que vous avez perdu. Mais ils sont dans votre coeur, ils sont là avec vous et vous pouvez leur parler. Pour ma part j’ai un festival à Aix en Provence. Je vais te dévoiler un secret, j’ai mon papa qui est là-haut au ciel et quand j’en ai besoin surtout pour mon festival je l’appelle et je le réveille 15 jours avant. Je lui dit : “Maintenant il va falloir que tu m’aides”. Et cela se passe toujours très bien parce qu’il est là à côté de moi, il vient m’aider. L’optimiste, le travail, le côté positif et aimer la vie. Continuer se dire qu’on va gagner.

Merci beaucoup, vous êtes un vrai rayon de soleil. 

C’est gentil, je ne sais pas, mais merci. C’est ce que je pense et c’est comme ça que je vis ! Merci et aimez tous la vie !

Merci à Andréa Ferréol pour ce moment de partage et sa soif de vivre et de profitez de chaque instant. J’ai envie de vous dire : “CARPE DIEM”.

L’équipe du FIFFH est à pied d’oeuvre pour nous concocter une 3ème édition du Festival International du Film Politique à Carcassonne du 8 au 12 décembre 2020. J-1 avant l’ouverture de la billetterie le mardi 27 octobre 2020.

Pour tous renseignement rendez-vous sur le site officiel du FIFP ou sur la page FB.

 

 

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