Rencontre avec Bad Pigeons.
Les Bad Pigeons, un groupe toulousain trentenaire qui défie les règles établies des clichés musicaux. Ils ont débuté leur “Presque Célèbre Tour” au Bikini le 19 avril dernier.
On connait très peu les Bad Pigeons, faisons connaissance.
Michée : Le groupe des Bad Pigeons est composé de Michée, moi, chanteur guitariste, de Sean, le batteur et de Jick, le bassiste. Nous formons un power trio : un mélange de métal, de rock et de stoner. Nous nous sommes rencontrés en 2008 alors que nous étions chacun dans un autre groupe. Sean et Jick étaient déjà en groupe et j’ai sympatisé avec eux. En découvrant le talent de ces deux là je me suis dis “je veux bosser avec”. Notre principe est le music road, le retour aux origines de la musique. Nous voulons créer un show à la seventies (mélange de vidéo et de musique). L’un ne va pas sans l’autre. Nous sommes l’un des rares groupes de ce style à chanter en français, avec ces influences des années 70.
Comment vous êtes-vous mis à la musique ?
Sean : J’ai commencé au conservatoire en classe de percutions après je me suis mis à la clarinette et puis la batterie et ne changerais pour rien au monde.
Jick : Moi j’ai commencé comme beaucoup de monde au collège par la flute et après à la basse et j’adore. Il y a un tel éventail de musique et de séquence sonores que j’ai pas fini de le découvrir.
Michée : Moi, personnellement, pour des raisons familiales, je m’y suis mis tard et j’ai fait mon choix celui de faire ce que j’aime. Et c’est de ce choix que vient cette idée de style musical.
D’où vient le nom du groupe ?
Ce nom, certes étonnant, vient des bancs de la fac. En fait c’est l’histoire de personnes qui passent, pour comme on dit, “des bons pigeons”. Mais à force d’être les bons on en a eu marre. Mais “mauvais pigeons” n’étant pas attrayant nous avons pris la version anglaise d’où “Bad Pigeons”.
Votre univers est quelques peu “hors norme”, comment le décririez-vous ?
C’est un concept nouveau. Nous avons un style de musique à la seventies, nous voulons mélanger la vidéo et la musique. La vidéo, tournée à la Tarantino, avec la colorisation de l’époque. Nous sommes resté authentiques en travaillant sur des instruments d’époque aussi, sans éléctro.
Vous nous proposez un “road movie”, c’est quoi au juste et à quoi devons-nous nous attendre ?
Nous avions envie de faire de nos représentations un show scénarisé. La vidéo vient en soutien du texte et la musique en soutien de la vidéo. On pourrait dire que c’est un film musical. Notre son est un retour au racine, c’est un son brut de coffre sans éléctro. Ca percute. (comme le faisait Deep Purple). Vous serez surpris par nos shows, un mélange de vidéo et de chanson. Nos chansons viennent illustrer le film. Nous avons eu la chance de tourner sur le site de Francazal, qui permet pas sa superficie de pouvoir faire de l’interieur et de l’exterieur.
Quel sont vos groupes phare ?
Nous aimons beaucoup Black Sabat, Queen of the Stone Age, Foo fighters. Tous ces groupes qui ont un style hors du commun.
Pourquoi rendre hommage à Tarantino au travers de votre clip ?
Nous aimons bien l’époque des seventies. Les acteurs tel que De Niro, Al Pacino et ce qui est du jeux d’acteurs qu’ils faisaient . Nous n’aimons pas que Tarantino, mais d’autres comme Robert Rodriguez qui ont ce style, ces couleurs. Nous aimons les couleurs, les filtres utilisées dans ces années là. On a recherché cette image western et pour ce film nous nous sommes inspiré d’un découpage à la Pulp Fiction. C’est à dire, la fin au début, tout à l’envers, dans le désordre. C’est pareil pour les veilles voiture comme celle de notre clip, la Mustang rouge ça déchire. On a pu même se faire plaisir sur les grandes pistes de Francazal. Un vrai délire.
Qu’est qui vous inspire ?
Une idée, un événement, un sentiment… Je regarde beaucoup les actualités, et c’est ce qui m’inspire principalement. J’écris les paroles et Natacha Sloboda (Présidente du label toulousain Boom Records) réécrit avec moi. Chaque chanson raconte une histoire où tout un chacun se reconnait au travers des paroles. Par exemple, la chanson “Sur ma terre” raconte l’histoire de la montée de personnes qui veulent se faire entendre. C’est un peu d’actualités en ce moment. Je veux que chaque personne puisse s’identifier à une de nos chansons.
Parlez-nous un peu de votre EP “Appalooza” ?
Nous avons choisi ce nom pour cette EP car notre album s’appellera “Mustang”. Mais pas seulement, cette race de cheval est aussi liée au cinéma car c’est une race car ils sont dociles. Dans cet EP, il y a une chanson qui décrit Sean, c’est “Ivresse”, celle de Jick “Lâche” et “Les maudits” pour ma part.
Vous étiez sur la scène du Bikini le 19 avril dernier, est ce que c’est le début de la reconnaissance pour vous et votre groupe ?
Effectivement cela nous touche énormément, c’est un genre de consécration pour nous. On a réussi à se produire sur une scène comme celle-ci . C’est un aboutissement à notre travail ainsi que celle de la production. Mais qu’un début.
Quelles nouvelles surprises préparez-vous pour votre public ?
Je vous promets plein de surprises mais je ne peux rien dire.
Le groupe Bad Pigeons vaut le détour car ils sont authentiques, sans excès.
Plus d’infos : www.boomrecords.fr